Depuis le début de l'été, la ville est meurtrie par une «explosion» des règlements de comptes liés au trafic de drogue
Cette accélération des règlements de comptes jette une lumière crue sur la ville portuaire de 870 000 habitants, où la violence prolifère sur un terreau social peu reluisant
Les fidèles ont pu se recueillir dans la crypte de la basilique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort pour une messe consacrée à la victime, morte à 60 ans
Sous les voûtes de la crypte, les célébrants, qui n'ont pas souhaité parler aux nombreux journalistes présents, ont loué la personnalité du père Olivier
«La présence de la victime le soir dans la cité où il avait des amis n'est pas surprenante mais nous ne savons pas s'il avait ou non un rendez-vous»
En l'état, rien ne permet d'établir un lien entre l'homicide et le trafic de stupéfiants, présent dans cette cité comme dans beaucoup d'autres à Marseille
Appelés par des riverains, les policiers ont découvert le corps d'un homme recouvert d'un drap autour duquel se trouvaient une cinquantaine de personnes
La victime, âgée de 26 ans, gisait devant l'entrée de son domicile. Son corps présentait plusieurs impacts de balles
Le jardinier, désigné comme coupable par la fameuse inscription «Omar m'a tuer» tracée avec le sang de la victime, Ghislaine Marchal, avait essuyé un premier refus de la justice en 2002
Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, Omar Raddad avait bénéficié d'une grâce partielle du président Jacques Chirac, puis d'une libération conditionnelle en 1998
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis 18 ans de prison contre Nourredine Allam, 31 ans, accusé d'avoir permis à l'assaillant Karim Cheurfi de «concrétiser son projet terroriste»
La cour a également estimé que l'assassinat perpétré par Karim Cheurfi relevait d'un projet terroriste même si ce dernier «a pu apparaître comme un déséquilibré»