L'armée ukrainienne a affirmé dimanche que «15 localités dans la zone de Bakhmout avaient essuyé des tirs russes la veille, signe de l'intensité des combats actuellement dans la zone»
Cette bataille - la plus longue depuis le début de l'offensive russe il y a plus d'un an - a acquis une valeur symbolique, tant pour Kiev que pour Moscou, qui voudrait obtenir là une victoire après plusieurs revers humiliant
Ses propos interviennent alors que Moscou est en quête d'une victoire à quelques jours du premier anniversaire de son invasion le 24 février
«Je pense qu'on aurait pris Bakhmout s'il n'y avait pas cette monstrueuse bureaucratie militaire, et si on ne nous mettait pas des bâtons dans les roues tous les jours», a fustigé Evguéni Prigojine
Wagner, qui a recruté des milliers de prisonniers pour combattre en Ukraine, mène l'assaut sur Bakhmout depuis l'été et a récemment conquis une série de localités avoisinantes pour tenter d'encercler la ville
Si l'importance stratégique de Bakhmout est contestée, la ville a acquis un statut de symbole de la lutte entre Moscou et Kiev pour le contrôle de la région industrielle de Donetsk
«L'argent que coûte cette présence serait mieux placé et plus utile s'il allait dans le développement au Sahel», a-t-il déclaré dans un entretien avec le quotidien Le Figaro
« Le terrorisme n'est pas ce qui me préoccupe le plus, nous pouvons le vaincre. Je suis beaucoup plus inquiet pour le fait que le Sahel s'enfonce dans la misère. Là bas, la solution est à 80% économique et à 20% sécuritaire»
Si cette région a été le théâtre de rivalités extérieures bien avant l’avènement de la guerre d’Ukraine, le vent de l’Est fait bouger de plus en plus les lignes, en particulier avec l’implantation du groupe russe Wagner
Les pays du Sahel affectés par le changement climatique, la montée du terrorisme et l’érosion de fragiles structures étatiques, subissent pleinement l’impact de la guerre d’Ukraine et notamment les deux chocs alimentaires et énergétiques