Russie: La TV publique accuse Prigojine d'avoir «perdu la boule» à cause de l'argent

Autrefois connu comme le chef de guerre préféré du président russe Vladimir Poutine, le chef du groupe Wagner Yevgeny Prigozhin est maintenant accusé d'être un traître pour avoir mené une mutinerie de courte durée contre le gouvernement russe (Photo, AFP).
Autrefois connu comme le chef de guerre préféré du président russe Vladimir Poutine, le chef du groupe Wagner Yevgeny Prigozhin est maintenant accusé d'être un traître pour avoir mené une mutinerie de courte durée contre le gouvernement russe (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 03 juillet 2023

Russie: La TV publique accuse Prigojine d'avoir «perdu la boule» à cause de l'argent

  • «Prigojine a perdu la boule à cause de fortes sommes d'argent»
  • Evguéni Prigojine a assuré que son soulèvement ne visait pas à renverser le pouvoir

MOSCOU: La télévision publique russe a accusé dimanche le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, d'avoir déraillé après avoir reçu des milliards d'argent public, illustrant le nouveau narratif du pouvoir sur le groupe paramilitaire, depuis sa mutinerie avortée.

"Prigojine a perdu la boule à cause de fortes sommes d'argent", a affirmé Dmitri Kissiliov, l'une des principales voix de l'appareil médiatique du Kremlin, lors de son émission hebdomadaire.

"Le sentiment de se croire tout permis était apparu il y a longtemps, dès les opérations (de Wagner) en Syrie et en Afrique", poursuit-il. Selon lui, ce sentiment s'est "renforcé" après la prise, cette année, des villes de Soledar et Bakhmout en Ukraine par les mercenaires de Prigojine.

"Il a cru qu'il pouvait s'opposer à la fois au ministère russe de la Défense, à l'Etat et au président en personne", a lancé Dmitri Kissiliov.

Pour illustrer cette folie des grandeurs supposée de M. Prigojine, le présentateur a assuré, sans fournir de preuves, que la société militaire Wagner avait reçu 858 milliards de roubles (8,8 milliards d'euros) d'argent public.

Selon M. Kissiliov, "l'un des grands facteurs" de la mutinerie du groupe Wagner est le refus du ministère russe de la Défense de prolonger de juteux contrats signés avec le groupe de restauration Concord d'Evguéni Prigojine.

La rébellion de Wagner, menée en fin de semaine dernière, a ébranlé le pouvoir russe, en plein conflit en Ukraine.

Pendant plusieurs heures, les combattants de Wagner ont occupé un quartier général de l'armée russe à Rostov (sud-ouest) et foncé sur plusieurs centaines de kilomètres en direction de Moscou.

La mutinerie a pris fin samedi soir avec un accord prévoyant le départ au Bélarus de M. Prigojine.

Aucune sanction n'a été annoncée contre les mutins, mais l'avenir des entreprises de M. Prigojine paraît incertain. Des sites d'informations proches de son groupe ont été bloqués cette semaine en Russie.

Samedi, le quartier général du groupe à Saint-Pétersbourg, le Wagner Center, a lui annoncé sur Telegram qu'il déménageait, tout en assurant qu'il allait continuer à fonctionner sous un "nouveau format".

Le Wall Street Journal avançait dimanche que des agents du Service fédéral de sécurité avaient perquisitionné le QG de Wagner à Saint-Pétersbourg afin d'y chercher des éléments de preuve contre M. Prigojine.

Evguéni Prigojine a assuré que son soulèvement ne visait pas à renverser le pouvoir, mais à sauver Wagner d'un démantèlement par l'état-major russe, qu'il accuse d'incompétence dans le conflit en Ukraine.

Depuis lundi dernier, M. Prigojine n'a pas fait de déclaration publique.

Dimanche, Dmitri Kissiliov a lui contesté l'idée que les combattants de Wagner étaient les plus efficaces des forces russes, affirmant qu'ils leur avaient fallu "225 jours" pour prendre Bakhmout, contre "70 jours" à l'armée régulière pour Marioupol.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.