Ce contexte d'incertitude place la BCE devant un choix cornélien. Ne pas relever les taux risquerait d'alimenter un peu plus les tendances inflationnistes
Les relever trop vite pourrait précipiter la récession, en pesant sur la capacité d'emprunt des ménages et des entreprises
La hausse des prix à la consommation en glissement annuel a encore progressé de 0,1 point par rapport au mois de mars, au cours duquel elle avait déjà atteint son plus haut niveau depuis la réunification de l'Allemagne en 1990
Pour trouver un chiffre d'inflation aussi élevé, il faut remonter à octobre 1981, à l'époque de l'Allemagne de l'Ouest, en pleine guerre Iran-Irak
La BCE est jusqu'à présent la plus attentiste des grandes banques centrales. Partout ailleurs, les taux d'intérêt ont commencé à augmenter
Lors de sa dernière réunion, le Conseil des gouverneurs avait donné des gages aux «faucons» en décidant de réduire plus vite que prévu son intervention sur les marchés
La progression de l'inflation est toujours alimentée par l'envolée des prix du pétrole, du gaz et de l'électricité, mais de façon encore plus marquée que précédemment
Si la spirale alimente une crise sociale en Europe, elle est aussi un casse-tête pour la Banque centrale européenne (BCE), chargée de veiller à la stabilité des prix
Selon Mme Lagarde, les prix de l'énergie devraient rester en hausse, le prix du gaz ayant déjà augmenté de 52% depuis le début de l'année et celui du pétrole de 64%
Les prix des produits alimentaires devraient aussi être affectés, a ajouté la directrice, l'Ukraine et la Russie représentant 30% des exportations de blé au niveau mondial
D'après l'organisme public, cette dynamique s'explique par l'envolée des prix des «produits énergétiques» (+44,3% sur un an) et des «carburants et combustibles» (+26,9% sur un an), qui s'est répercutée sur l'ensemble de l'économie espagnole
La Banque centrale européenne (BCE) a révisé nettement à la hausse jeudi sa prévision d'inflation pour la zone euro en 2022, qui devrait atteindre 5,1% contre 3,2% prévus jusqu'ici
Après avoir atteint un sommet historique en novembre, à 4,9%, puis en décembre à 5%, l'inflation a créé la surprise en continuant sa progression en janvier
C'est un problème pour les ménages modestes qui peinent à boucler les fins de mois, mais aussi un casse-tête pour la BCE