Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l'union douanière le 31 décembre
Le Brexit bute sur trois sujets : l'accès européen aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et les garanties exigées par l'UE en matière de concurrence
Seule certitude: le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, abandonnera définitivement le marché unique et l'union douanière le 31 décembre
Les négociateurs ne comptent plus les échéances, jamais respectées, qui leur ont été fixées depuis le début des discussions en mars
L'Union européenne est prête à offrir à Londres un accord commercial sans droits de douanes ni quotas... mais pas à laisser se développer à sa porte une économie dérégulée qui lui livrerait une concurrence sauvage
Pas question, par exemple, de voir le Royaume-Uni s'autoriser à polluer un peu plus, quand les producteurs du continent devraient respecter des normes environnementales strictes
«Le Premier ministre se rendra à Bruxelles demain (mercredi) pour un dîner avec von der Leyen afin de poursuivre les discussions sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l'UE», a annoncé un porte-parole de Downing Street mardi
Ursula von der Leyen a confirmé la rencontre, déclarant sur Twitter avoir «hâte d'accueillir le Premier ministre britannique» mercredi soir pour «poursuivre nos discussions sur l'accord de partenariat»
Les discussions entre Britanniques et Européens sur la relation commerciale post-Brexit ont atteint un moment critique, à moins d'un mois de la fin de la période de transition
Retour sur les trois derniers points de friction, qui bloquent la conclusion d'un accord, faisant craindre un « no deal » en fin d'année
Lors d'un point sur les pourparlers lundi matin avec des eurodéputés, le négociateur européen Michel Barnier avait estimé qu'une décision sur la possibilité de conclure ou non un accord devait être prise d'ici mercredi, à la veille d'un sommet européen
En fonction du résultat des tractations, les 27 dirigeants de l'Union européenne pourraient être invités jeudi à examiner les grandes lignes d'un accord... ou à acter un échec, exigeant alors la préparation de mesures d'urgence
Un "nouvel effort" de 48 heures a été décidé samedi soir au plus haut niveau par le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen
Des tensions sont apparues dans la semaine entre les Vingt-Sept, certains craignant que l'UE, poussée par Berlin, n'accorde des concessions trop importantes pour éviter un "no deal".
Par Clément Zampa avec Sylvain Peuchmaurd/AFP
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06 décembre 2020
Le négociateur européen Michel Barnier et son homologue britannique David Frost se retrouvent à Bruxelles pour reprendre le fil des discussions là où ils les avaient interrompues
Un éventuel accord commercial devra encore être ratifié par les parlements britannique et européen avant d'entrer en vigueur le 1er janvier
«Tout en reconnaissant l'ampleur de ces différences», les deux dirigeants estiment qu'un «effort supplémentaire» doit être entrepris pour déterminer si celles-ci peuvent être résolues, selon une déclaration commune transmise par Downing Street
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin, dont le pays est le seul membre de l'UE à partager une frontière terrestre avec le Royaume-Uni, a salué la reprise des discussions. «Un accord est dans l'intérêt de tous», a-t-il tweeté, estimant que «tous les
L'enclave britannique de Gibraltar, au sud de la péninsule ibérique, attire des foules de touristes. Mais pour combien de temps ?
La libre circulation des voyageurs risque, en effet, de prendre fin avec le départ du Royaume-Uni du marché unique de l'Union Européenne le 31 décembre