Les Etats-Unis, qui déploient des centaines de soldats dans cette province riche en pétrole, sont intervenus pour tenter d'empêcher que les combats ne dégénèrent en conflit entre Kurdes et tribus arabes
La province à majorité arabe de Deir Ezzor est traversée par l'Euphrate qui marque la frontière entre les zones tenues par le régime syrien de Bachar al-Assad et celles contrôlées par ses adversaires
Les FDS ont instauré samedi un couvre-feu de 48 heures, accusant des «mercenaires (...) liés au régime» de vouloir «semer la discorde», entre leurs forces et les tribus arabesDes responsables américains cherchent à réduire les tensions dans l'Est de la Sy
La zone semi-autonome kurde gère la région par l'intermédiaire de conseils civils et militaires locaux, afin d'éviter de mécontenter les tribus locales, presque toutes arabes
Depuis 2011, la Syrie est le théâtre d'un conflit sanglant qui a provoqué une crise économique étouffante et détruit les infrastructures, notamment celles du système scolaire
Au fil des années, des dizaines d'écoles ont été endommagées par les combats et certaines ont été transformées en centres d'hébergement
Le mécontentement face à la cherté de la vie s'était brièvement propagé à d'autres villes du sud, notamment à Deraa, berceau du soulèvement populaire en 2011, mais seule Soueida continue d'être agitée par des protestations quotidiennes
«Bachar dégage», scandaient les manifestants, reprenant ce slogan des manifestations de 2011 que le gouvernement a réprimées d'une main de fer, plongeant le pays dans une guerre civile sanglante qui dure depuis plus de 12 ans
Les combats ont commencé lundi après l'arrestation par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, d'Ahmad al-Khabil, chef du Conseil militaire de la province de Deir Ezzor, un groupe local arabe armé pourtant affilié aux FDS
Son arrestation avait déclenché des combats dans des secteurs sous contrôle kurde de cette province, entre les FDS et les combattants locaux, faisant 54 morts, dont six civils, d'après un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH)