Comment l'architecte canadien-libanais Samir Saddi cherche à reconstruire le monde arabe

Photo de la mosquée Ibn Touloun dans le vieux Caire. (Fourni)
Photo de la mosquée Ibn Touloun dans le vieux Caire. (Fourni)
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Publié le Samedi 29 mai 2021

Comment l'architecte canadien-libanais Samir Saddi cherche à reconstruire le monde arabe

  • L'architecte, originaire de Beyrouth, a consacré sa vie à documenter l'architecture traditionnelle arabe et à inciter les autres à intégrer le patrimoine dans les conceptions modernes qu'ils élaborent
  • Le parcours de M. Saddi remonte à plusieurs décennies, et commence au Liban où il a terminé ses études en architecture en 1974

DUBAÏ : Depuis que Samir Nicolas Saddi a décroché la cinquième place du concours international de l'UNESCO pour la reconstruction et la réhabilitation de la mosquée Al-Nouri de Mossoul, aux côtés de son équipe, il projette de réhabiliter le patrimoine dans tout le Moyen-Orient.

Architecte canadien et libanais né à Beyrouth, il a fondé en 1990 le Centre de recherche arabe pour l'architecture et la conception de l'environnement (ARCADE). Tout au long de sa vie, il a documenté l'environnement traditionnel précaire du Moyen-Orient et proposé des approches innovantes en matière d'architecture durable, comme celle qu'il a présentée lors du concours de l'UNESCO.

« La reconstruction de la mosquée Al-Nouri revêt un caractère très symbolique, si l'on considère les ravages que subit le monde arabe », confie-t-il à Arab News. « Pour moi, c'était particulièrement symbolique, dans la mesure où je me sens profondément concerné par la manière dont le monde arabe doit être reconstruit, en particulier les pays dévastés par la guerre. Il s'agissait donc d'une belle opportunité ».

Une tragédie est survenue au moment où M. Saddi s'apprêtait à visiter la Syrie pour documenter la ville d'Alep. (Fourni) 
Une tragédie est survenue au moment où M. Saddi s'apprêtait à visiter la Syrie pour documenter la ville d'Alep. (Fourni)

L'équipe de M. Saddi, composée d'architectes venus de France et de Dubaï, a réfléchi à la manière d'intégrer la mosquée dans le paysage architectural de Mossoul, qui, selon lui, présente un « modèle historique exceptionnel ». L’objectif était de parvenir à rendre la mosquée accessible aux citoyens pour qu'elle soit reconstruite à partir des connaissances qu'ils possèderaient sur leur propre architecture.

« Nous avons eu de nombreuses discussions passionnées portant sur l'architecture du monde arabe, notamment les villes historiques », explique M. Saddi en évoquant son souhait de voir les jeunes cabinets de conseil français accéder au Golfe. « Ma mission consistait à faire découvrir le Moyen-Orient à l'équipe. Il est possible que je travaille avec mon équipe sur d'autres projets. Dans ce cas, j'ouvrirai la France au Moyen-Orient et au monde arabe. C'est formidable, étant donné que le monde arabe - notamment le Conseil de coopération du Golfe - collabore surtout avec des consultants américains et britanniques ».

Le parcours de M. Saddi remonte à plusieurs décennies, et commence au Liban où il a terminé ses études en architecture en 1974. À cette époque-là, le pays semblait entrer dans une ère féconde et prospère. M. Saddi travaillait dans un grand cabinet d'architecture sur des projets qui devaient être développés au cours des dix années à venir. Mais tout cela a pris fin subitement, lorsque la guerre civile ravageuse a éclaté dans le pays en 1975. « Au départ, nous croyions que la guerre ne durerait que quelques mois, mais elle s'est étendue sur 19 ans », raconte Saddi à Arab News.

Les vieux souks d'Alep. (Fourni)
Les vieux souks d'Alep. (Fourni)

« Je me suis rendu compte que le temps manquait pour documenter le visage de Beyrouth d’avant la guerre, car nous avons immédiatement plongé dans une situation où les gens se battaient. Je voulais donc consigner les informations sur le centre-ville de Beyrouth, un endroit extraordinaire, ainsi que sur d'autres parties de la capitale », déclare-t-il.

Pour M. Saddi, documenter l'architecture historique ou traditionnelle est un élément crucial dans un monde qui évolue à toute vitesse et dont les sites semblent entrer dans une course contre la montre.

Une autre tragédie, de même nature, s'est produite lorsque M. Saddi s'apprêtait à se rendre en Syrie pour documenter les villes d'Alep, de Damas et autres villes arabes anciennes dotées d'un riche patrimoine. « La guerre a éclaté, Alep a disparu, et voilà », raconte M. Saddi. « C'est en 2000 que j'ai visité Alep pour quelques jours pour prendre quelques photos ; aujourd'hui, c'est une ville en ruines ».

À ses yeux, la vieille ville de Djeddah - aussi appelée le Balad en arabe - fait partie des villes les plus significatives. (Fourni)
À ses yeux, la vieille ville de Djeddah - aussi appelée le Balad en arabe - fait partie des villes les plus significatives. (Fourni)

Il explique que l'idée principale sous-tendant ARCADE est de « documenter ces endroits dans la mesure où la documentation permet de photographier l'architecture urbaine et de mener, par la suite, un nombre de recherches qui renforceront l'architecture et les projets contemporains modernes ».

Il souligne que les architectes étrangers travaillent souvent sur des projets dans le Golfe et au Moyen-Orient, sans connaître vraiment les particularités de l'architecture de cette région. « Ainsi, la conception provient souvent d'une culture différente sans être liée à la réalité des gens qui vivent dans ces villes », affirme-t-il.

Il a passé trois ans à photographier la vieille ville de Djeddah, de 1994 à 1997. (Fourni)
Il a passé trois ans à photographier la vieille ville de Djeddah, de 1994 à 1997. (Fourni)

À présent, M. Saddi prépare, avec ses pairs en Europe, un livre sur les villes historiques arabes du Moyen-Orient. À ses yeux, la vieille ville de Djeddah - appelée Balad en arabe - fait partie des villes les plus importantes. Il a passé trois ans à photographier la vieille ville de Jeddah, de 1994 à 1997, en vue de la sauvegarder et de contribuer à son redéveloppement.

Le vieux Caire est une autre ville qui occupe une place importante sur sa liste. « C'est un grand projet », observe-t-il. « En 2017, j'ai eu le temps de me rendre à la partie historique du Caire et de la documenter réellement ; c'est un endroit extraordinaire, et il y a énormément de choses à faire. C'est désormais un véritable projet - l'Égypte veut restaurer et réhabiliter le Vieux Caire ».

Il le décrit comme une « région monumentale » avec des bâtiments exceptionnels qui représentent un modèle parfait d'architecture islamique, ainsi que de vieilles églises. « Il est particulièrement important de préserver le Caire », poursuit-il.

Le Vieux Caire est une autre ville qui occupe une place importante sur sa liste. (Fourni)
Le Vieux Caire est une autre ville qui occupe une place importante sur sa liste. (Fourni)

Nombreuses sont les villes du monde arabe qui, selon M. Saddi, doivent être réhabilitées pour que les gens s’en rappellent et sachent qu'elles représentent de riches exemples d'architecture urbaine.

Au bout du compte, il souhaite faire connaître au monde entier le patrimoine exceptionnel du Moyen-Orient, tout en sensibilisant la jeune génération d'architectes et d'urbanistes arabes à l'importance de concevoir leur architecture en fonction de leur patrimoine.

La vieille ville de Tripoli. (Fourni)
La vieille ville de Tripoli. (Fourni)

« Il ne faut pas copier », déclare-t-il. « Ces cinquante dernières années, les architectes ont malheureusement copié le patrimoine, mais ce n'est pas de cette manière que les choses doivent être faites. Il convient d'aller plus loin, de tisser un véritable lien avec ce patrimoine et de maintenir son âme, comme nous faisons à Mossoul ».

Pour M. Saddi, ces projets ne consistent pas à recréer simplement le passé, mais plutôt à introduire un nouvel esprit relié au passé. « C'est ce que j'espère - que d'une manière ou d'une autre nous y parvenions grâce à des publications et des ateliers, voilà pourquoi j'ai créé ARCADE », conclut-il. « C'est un travail de recherche. Malheureusement, le monde arabe n'est pas encore disposé à allouer des budgets à la recherche. Si l'Occident y consacrait d'énormes budgets - et continue de le faire - il n'en va pas de même pour le monde arabe. Pourtant, nous en avons les moyens, et c'est bien dommage. Mais je suis optimiste quant à l'avenir ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.

 


Guinot Institut apporte l’excellence de la beauté française à Dubaï

 Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City. (Photo fournie)
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  • Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité
  • Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme

DUBAI: Le monde du bien-être et de la beauté à Dubaï s’enrichit d’un nouveau joyau venu tout droit de Paris. Guinot Institut Paris, reconnu comme le salon de beauté n°1 en France, vient d’ouvrir son premier institut au cœur de Dubai Healthcare City, marquant une nouvelle étape dans la diffusion du savoir-faire français en matière de soins de la peau.

Un héritage de plus de 50 ans d’expertise

Fondée il y a plus d’un demi-siècle, Guinot s’est imposée comme une référence mondiale des soins professionnels grâce à ses innovations scientifiques, ses formules exclusives et son exigence de qualité. Les produits Guinot, développés et fabriqués en France, respectent des standards pharmaceutiques stricts et des engagements environnementaux rigoureux.

Chaque soin, conçu comme un rituel personnalisé, allie science et précision pour sublimer la beauté naturelle de chaque femme. À Dubaï, les clientes pourront ainsi découvrir l’essence du “savoir-beauté” français, réputé pour ses résultats visibles et durables.

Une nouvelle adresse d’excellence à Dubaï

Parmi les innovations phares de la marque, le soin Hydradermie Énergie Cellulaire occupe une place centrale. Ce traitement breveté, véritable alternative non invasive aux techniques esthétiques, utilise l’ionisation et l’oxygénation pour stimuler les cellules cutanées. Résultat : une peau plus hydratée, lissée et éclatante dès la première séance.

Cette technologie exclusive illustre la philosophie Guinot : réveiller l’énergie jeunesse de la peau sans agresser ni altérer son équilibre naturel.

L’institut propose un large éventail de soins emblématiques. Chaque visite débute par une consultation personnalisée avec les esthéticiennes Guinot, surnommées les “Docteurs de Beauté”, qui définissent un protocole sur mesure pour des résultats visibles et durables.

Installé à Dubai Healthcare City, le Guinot Institut Dubaï ambitionne de devenir la nouvelle référence en matière de soins haut de gamme dans la région. Entre expertise scientifique française et hospitalité dubaïote, l’adresse promet une expérience unique, alliant élégance, efficacité et bien-être.

Les amateurs de soins d’exception peuvent désormais profiter du meilleur de la cosmétique professionnelle française sans quitter Dubaï.


L’Autorité saoudienne du divertissement lance un nouveau programme pour stimuler l’innovation

Le programme met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché. (SPA)
Le programme met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché. (SPA)
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  • Le programme « Entertainment Innovations » vise à dynamiser la créativité et la compétitivité du secteur du divertissement saoudien en soutenant les talents et entrepreneurs
  • Plus de 1 million $ d’aides et 300 000 SR de prix seront attribués aux projets les plus innovants à l’issue d’un challenge de trois jours

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a lancé le programme « Entertainment Innovations », destiné à renforcer la créativité et l’innovation dans le secteur du divertissement en Arabie saoudite.

Conçu pour soutenir les talents et les entrepreneurs, le programme vise à développer des solutions favorisant la croissance du secteur et sa compétitivité à l’échelle mondiale, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les inscriptions sont désormais ouvertes. Plus de 100 participants formeront des équipes diversifiées, accompagnées de mentors et d’experts du secteur, précise la SPA.

Le programme se déroule en plusieurs étapes : inscription via le site de l’autorité, sélection des candidats et constitution des équipes pour un bootcamp virtuel, puis un challenge de trois jours qui s’achèvera par des présentations finales devant un jury. Les lauréats seront ensuite récompensés.

Selon la SPA, l’initiative met l’accent sur le développement de modèles économiques, d’identités de marque, de prototypes et de stratégies de mise sur le marché.

L’objectif est de transformer des idées créatives en projets durables, alignés sur les ambitions du Royaume en matière de développement du divertissement, tout en favorisant la collaboration entre créateurs, investisseurs et experts.

Le programme vise trois objectifs majeurs : promouvoir l’innovation dans le secteur, attirer des talents spécialisés dans la technologie, le design et l’entrepreneuriat, et élargir le vivier de jeunes créatifs.

Au total, 300 000 riyals saoudiens (environ 80 000 dollars) de prix et plus d’un million de dollars en soutiens et accompagnements seront attribués aux trois premiers lauréats.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ouverture du Grand Musée égyptien : le monde réuni au Caire pour son inauguration

Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
La statue colossale en granit rose du roi Ramsès II, vieille de 3 200 ans, à l'entrée du Grand Musée égyptien. (Fourni)
La statue colossale en granit rose du roi Ramsès II, vieille de 3 200 ans, à l'entrée du Grand Musée égyptien. (Fourni)
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  • Le Grand Musée Égyptien, plus grand musée au monde consacré à une seule civilisation, expose plus de 57 000 artefacts, dont la collection complète de Toutankhamon
  • Inauguré par Abdel Fattah Al-Sissi, l’événement a rassemblé des dirigeants mondiaux et marque un nouveau chapitre culturel et historique pour l’Égypte

LE CAIRE : Le Grand Musée Égyptien — le plus grand musée archéologique au monde dédié à une seule civilisation — a officiellement ouvert ses portes.

L’événement d’inauguration a réuni de nombreuses personnalités internationales, parmi lesquelles le président allemand Frank-Walter Steinmeier, le roi Philippe de Belgique et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Les hauts responsables arabes présents étaient menés par le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, accompagné du prince héritier Theyazin d’Oman et du président palestinien Mahmoud Abbas.

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a inauguré ce musée tant attendu, vitrine d’un milliard de dollars dédiée aux trésors pharaoniques, affirmant que son ouverture marquait « un nouveau chapitre de l’histoire » pour le pays.

« Aujourd’hui, alors que nous célébrons ensemble l’ouverture du Grand Musée Égyptien, nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire du présent et de l’avenir de cette patrie millénaire », a déclaré Al-Sissi devant un parterre de princes, reines, chefs d’État et autres dignitaires réunis sur l’esplanade du musée.

Le spectacle fastueux de samedi a illuminé à la fois les pyramides et la façade monumentale du musée, avec de grandes mises en scène musicales et des performances conjointes entre Le Caire et Tokyo, Paris et New York.

Situé à environ deux kilomètres des pyramides de Gizeh, le site s’étend sur 490 000 m². Son design, signé par le cabinet irlandais Heneghan Peng Architects, mêle modernité et histoire.

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Le site, situé à environ 2 kilomètres des pyramides de Gizeh, couvre une superficie totale de 490 000 mètres carrés. (Fourni)

Le musée est le fruit de l’initiative de l’ancien ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosny, qui proposa l’idée en 1992. La construction débuta en 2005, mais fut interrompue trois ans durant les troubles politiques qui suivirent la révolution de 2011.

Le projet a néanmoins surmonté de nombreux défis — bouleversements politiques et pandémie mondiale — qui ont retardé son ouverture à quatre reprises.

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Le Grand Musée égyptien de Gizeh, dans la banlieue sud-ouest de la capitale, Le Caire. (Fourni)

« Dire que le Grand Musée Égyptien est un cadeau de l’Égypte au monde n’est pas une exagération, car l’héritage de la civilisation égyptienne ancienne constitue un patrimoine universel », a déclaré le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly.

Cet héritage sera présenté sur 40 000 m² d’espaces d’exposition, dont 7 500 m² consacrés aux trésors du roi Toutankhamon, tous découverts dans sa tombe sur la rive ouest de Louxor en 1922 par l’archéologue britannique Howard Carter.

Le musée abrite plus de 57 000 artefacts répartis entre les galeries de Toutankhamon, les galeries principales, la Grande Salle, le Grand Escalier et le musée de la barque de Khéops. La barque solaire de 4 600 ans du pharaon Khéops, longue de 43 mètres, découverte dans les années 1950 près de la Grande Pyramide, est l’un des joyaux de la collection.

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Un visiteur visite le Grand musée égyptien à Gizeh, dans la banlieue sud-ouest de la capitale Le Caire. (AFP)

« Ce qui distingue véritablement le Grand Musée Égyptien, c’est la présentation complète de la collection de Toutankhamon — plus de 5 000 artefacts exposés ensemble pour la première fois », a confié à Arab News l’ancien directeur du musée, le Dr Tarek Tawfik.

L’inauguration de samedi comprenait notamment l’ouverture de deux salles consacrées à ces 5 000 pièces exceptionnelles.

« Les visiteurs seront émerveillés par les techniques modernes de présentation du musée, qui racontent l’histoire du roi à travers une approche curatoriale novatrice, différente des styles d’exposition traditionnels », a ajouté Tawfik.

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La statue de la reine Hatchepsout au musée. (Fourni)

Certaines sections du musée sont ouvertes au public depuis 2024, et de nouvelles galeries ouvriront le 4 novembre, dans l’espoir d’attirer visiteurs locaux et touristes internationaux.

Dès l’entrée, le parcours débute par l’obélisque suspendu du roi Ramsès II dans la cour du musée. Les visiteurs peuvent également admirer une statue monumentale du pharaon dans le hall d’accueil avant d’emprunter le Grand Escalier — une statue vieille de 3 200 ans et haute de 11 mètres, déplacée ici après avoir longtemps trôné au centre d’un rond-point encombré devant la principale gare ferroviaire du Caire.

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Les galeries principales traitent de trois thèmes principaux - les croyances, la société et la royauté - couvrant différentes périodes de l'Égypte ancienne, de l'ère préhistorique et des anciens, moyens et nouveaux royaumes jusqu'à la période gréco-romaine. (Fourni)

Les galeries principales explorent trois thèmes centraux — croyances, société et royauté — couvrant les différentes périodes de l’Égypte ancienne, de la préhistoire à l’époque gréco-romaine.

Le musée abrite aussi un vaste centre de restauration de 32 000 m², le plus grand du Moyen-Orient, comprenant 16 laboratoires spécialisés ouverts au public — une première mondiale.

Présenté comme un pont entre l’héritage antique de l’Égypte et sa vision moderne, le Grand Musée Égyptien offre une fenêtre unique sur l’une des civilisations les plus fascinantes de l’histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com