LONDRES: Le quotidien israélien Haaretz a publié jeudi les photos des 67 enfants palestiniens tués dans les bombardements israéliens de Gaza. «Le prix de la guerre», rappelle le titre.
Les photos sont accompagnées d’un lien vers un article du New York Times, republié par Haaretz le jour même, qui aborde le sujet les enfants palestiniens et israéliens tués lors des derniers combats.
Publier les photos d'enfants palestiniens tués par la violence israélienne dénote un fort sentiment d'objectivité journalistique. Même si le journal est israélien, il a choisi de souligner les atrocités commises par le front et le centre de la classe politique israélienne.
L’article a suscité des émotions contradictoires de la part de l’opinion publique. Beaucoup ont félicité Haaretz pour son intégrité journalistique et sa critique de l'État israélien, alors que d’aucuns en rejetaient le contenu et son «insensibilité», en particulier compte tenu du titre.
«J'ai toujours été impressionné par @haaretz, mais ça reste incroyable, même pour eux. Il faut beaucoup de courage pour publier de (pareils articles). Ils n’ont vraiment pas eu assez de crédit», affirme un lecteur.
Pendant ce temps-là, l'éditeur de Haaretz, Amos Schocken, critiqué pour l’absence de photos des enfants israéliens tués lors des mêmes combats, aurait présenté ses excuses. En réalité, ils sont aussi mentionnés dans l'article.
Schocken a imputé la «grave erreur» à un journaliste non identifié «qui a expliqué que le quotidien avait déjà rapporté leurs cas de manière exhaustive, et en temps réel».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com