DJEDDAH: Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khateeb, a appelé les dirigeants mondiaux à s'entendre sur un ensemble unifié de protocoles de voyage afin d'aider à accélérer la reprise mondiale de l’industrie et à conserver les millions d'emplois perdus durant la pandémie.
Le ministre s'exprimait lors du Sommet sur la relance du tourisme organisé à Riyad mercredi, auquel participaient plus de 60 intervenants du monde entier, dont 16 ministres.
«Nous sommes tous d'accord ici pour dire que tout est question de collaboration, et nous ne pouvons pas nous contenter de collaborer simplement au niveau de la destination», a déclaré Fahd Hamidaddin, PDG de l'Autorité saoudienne du tourisme, au cours d’une session.
En écho aux sentiments de M. Al-Khateeb, Fahd Hamidaddin fait remarquer que, à mesure que chaque région et institution internationale initie son propre protocole ainsi que ses propres conditions de voyage, la reprise du secteur continuera de se heurter à l'absence d’un plan unifié.
La protection de l'environnement a également été au cœur du sommet. À cet égard, l'approche de l'Arabie saoudite va au-delà du maintien du statut quo environnemental. Selon John Pagano, PDG d'Amaala et de Red Sea Development Co.: «Tout ce que nous faisons est au service de notre engagement à fournir un bénéfice net de conservation de 30 % d'ici à 2040», déclare-t-il.
«Le secteur des services, dont le tourisme, est un important créateur d'emplois», déclare la princesse Haïfa benta Mohammed al-Saoud, sous-ministre des Affaires exécutives et de la stratégie au ministère du Tourisme. «Au seul titre du premier trimestre de cette année, nous avons réussi à créer 35 000 emplois au cours d’une période durant laquelle le monde connaît non seulement le chômage mais aussi une baisse des visites touristiques», ajoute-t-elle.
John Pagano fait part de sa fierté quant au fait que les Saoudiens occupent plus de 50 % des emplois chez Amaala, l'un des principaux projets de développement de stations balnéaires du pays. À terme, les sociétés Red Sea Development Company et Amaala seront disposées à embaucher directement quelque 60 000 personnes ainsi qu’à créer 60 000 emplois indirects supplémentaires.
Neom, la ville futuriste du Royaume, vise en outre la création de 180 000 emplois liés au tourisme. Le secteur générera environ un tiers du produit intérieur brut (PIB) de la ville, selon Nadhmi al-Nasr, PDG de Neom.
Outre la création d’emplois, Neom poursuit également l’objectif d’adhésion à la politique de développement durable du Royaume. M. Al-Nasr souligne que le projet s’engage «à conserver 95 % des terres dans leur état».
«Nous construisons le plus grand jardin de récifs coralliens régénérés au monde. La construction a commencé et dans cinq ans, elle sera soixante-dix fois plus grande qu’aujourd'hui», ajoute-t-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com