Les entreprises de Gaza mettront du temps à se remettre des attaques israéliennes

Les Gazaouis ont commencé à reprendre leur vie en main après un conflit dévastateur avec Israël qui a fait plus de 200 morts et des milliers de sans-abri dans l’enclave palestinienne appauvrie. (AFP)
Les Gazaouis ont commencé à reprendre leur vie en main après un conflit dévastateur avec Israël qui a fait plus de 200 morts et des milliers de sans-abri dans l’enclave palestinienne appauvrie. (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 24 mai 2021

Les entreprises de Gaza mettront du temps à se remettre des attaques israéliennes

  • Il faudra de nombreuses années pour se redresser s’il n’y a pas de financement extérieur et de stabilité en matière de sécurité», a ajouté Omar Shaban
  • L’économie de la bande de Gaza avait déjà été dévastée par les assauts précédents et fragilisée par le blocus israélien de longue date

GAZA: Alaa al-Banna a impatiemment attendu Aïd Al-Fitr pour compenser les pertes commerciales en raison du confinement dû au coronavirus dans la bande de Gaza.

Il a acheté de nouveaux produits, les a placés dans un entrepôt et a attendu les vacances. Mais les attaques israéliennes contre Gaza ont commencé quelques jours à peine après la levée du confinement.

«L’agression est venue briser tous mes espoirs», a déclaré à Arab News ce propriétaire d’une boutique de parfums et d’accessoires, âgé de 29 ans.

Son entrepôt était situé dans la tour Al-Shorouk, qui s’est effondrée à la suite des bombardements. Al-Banna a estimé ses pertes à 100 000 ILS (30 700 dollars américains).

La tour Al-Shorouk était située dans le plus grand marché commercial du centre de la ville de Gaza. Il abritait des centaines d’entreprises, dont beaucoup ont été complètement ou partiellement détruites.

L’ONU a déclaré initialement que les pertes matérielles à Gaza s’élevaient à plusieurs millions de dollars. Le bombardement a causé environ 40 millions de dollars de dégâts aux usines de la zone industrielle de la bande de Gaza et d’autres installations industrielles. D’ailleurs, le secteur secondaire annonce des dommages supplémentaires à hauteur de 22 millions de dollars. Quant au secteur agricole, ses pertes sont de 27 millions de dollars.

L’économie de la bande de Gaza avait déjà été dévastée par les assauts précédents et fragilisée par le blocus israélien de longue date.

 

En bref

  • Le bombardement a causé environ 40 millions de dollars de dégâts aux usines de la zone industrielle de la bande de Gaza et d’autres installations industrielles. D’ailleurs, le secteur secondaire annonce des dommages supplémentaires à hauteur de 22 millions de dollars. Quant au secteur agricole, ses pertes sont de 27 millions de dollars.
  • Le taux de chômage est parmi les plus élevés au monde et plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La plupart de la population n’a pas accès à l’eau potable, à l’approvisionnement régulier en électricité et à un réseau d’assainissement adéquat.

Le taux de chômage est parmi les plus élevés au monde et plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La plupart de la population n’a pas accès à l’eau potable, à l’approvisionnement régulier en électricité et à un réseau d’assainissement adéquat.

De 2007 à 2018, le taux de pauvreté dans la bande de Gaza est passé de 40% à 56%. Le fossé de pauvreté est passé de 14% à 20%, et le coût annuel de la sortie des individus de la pauvreté a quadruplé, passant de 209 millions de dollars à 838 millions de dollars.

Al-Banna avait hâte de retourner au travail après avoir déblayé les décombres entourant sa maison: «Nous n’avons pas d’autre choix. Nous devons travailler de nouveau. Nous travaillerons dur pour retrouver une vie normale.»

Il avait l’intention de se marier après l’Aïd, mais les dommages causés à son entreprise l’ont obligé à suspendre ses projets pour le moment.

«Ma maison et les pertes économiques dues aux arrêts de travail ne me permettront pas d’achever les préparatifs du mariage, pas avant au moins un an environ», a-t-il expliqué.

L’économiste Omar Shaban a déclaré que la population ressentira les impacts économiques de l’agression pendant longtemps et que la reprise pourrait prendre un certain temps, surtout après des années de violence.

«Ce n’est pas la première fois que l’économie subit de grosses pertes, mais la difficulté ne date pas d’aujourd’hui. La réalité économique est difficile depuis longtemps. Il faudra de nombreuses années pour se redresser s’il n’y a pas de financement extérieur et de stabilité en matière de sécurité», a-t-il ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.