CHAMPIGNY-SUR-MARNE: « Rangez les couteaux »: au lendemain de la marche blanche pour Marjorie, mortellement poignardée la semaine dernière dans le Val-de-Marne, près de 300 personnes se sont rassemblées dans une autre commune du département pour rendre hommage à Mattéo, 17 ans, tué de la même façon mardi.
Quelques centaines de personnes, la plupart vêtues d'un T-shirt blanc à l'effigie de Mattéo, ont marché dimanche jusqu'au clos du Perroquet à Champigny-sur-Marne. C'est entre deux barres d'immeubles de cette résidence que le jeune homme a été tué d'un coup de couteau près du cœur mardi un peu avant 19H00, vraisemblablement à la suite d'un différend.
En tête du cortège, portant une banderole « Justice pour Mattéo, plus jamais ça pour nos enfants », la famille de la victime, accompagnée des proches de Marjorie - sa mère, deux de ses sœurs et son frère jumeau.
La veille, à quinze kilomètres de là, la famille de cette jeune femme de 17 ans, mortellement poignardée au thorax dans une cité d'Ivry-sur-Seine la semaine dernière, a défilé en son hommage, avec près d'un millier de personnes.
Selon des témoignages, le drame serait intervenu dans le cadre d'un désaccord suite à des échanges sur le réseau Snapchat.
Arrivée au clos des Perroquets, la foule a observé une minute de silence pour Mattéo puis lâché des ballons blancs et bleu ciel.
Présent lors de l'hommage et prenant la parole « aussi en tant que père (de famille) », le maire de Champigny-sur-Marne Laurent Jeanne (Libres!) a supplié les jeunes de « ranger les couteaux ».
Dans un discours empli d'émotion, la mère de Mattéo, Cindy Hinault, a raconté comment elle avait couru « terrorisée » mardi, s'était « jetée sur le corps inanimé et en sang de son enfant » et, pendant les 1H30 de massage cardiaque, avait eu l'impression qu'on « lui arrachait le cœur et les tripes à chaque respiration » de son fils.
« Ce n'est pas seulement Mattéo qui est parti, c'est toute une partie de moi », a encore témoigné la mère en deuil.
« Prenez soin les uns des autres », a-t-elle exhorté, alertant sur le danger des réseaux sociaux, avant de se recueillir de nouveau, un ourson blanc dans les bras, devant des photographies de son fils.