Une étude indique que l'Iran utilise le minage de cryptomonnaie pour réduire l'impact des sanctions

L'Iran demande aux mineurs de bitcoins de vendre leurs cryptomonnaies à la banque centrale. (fichier / Shutterstock)
L'Iran demande aux mineurs de bitcoins de vendre leurs cryptomonnaies à la banque centrale. (fichier / Shutterstock)
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Publié le Samedi 22 mai 2021

Une étude indique que l'Iran utilise le minage de cryptomonnaie pour réduire l'impact des sanctions

  • L'Iran gagne environ 1 milliard de dollars par an grâce au minage de cryptomonnaie
  • L'Iran fournit de l'électricité bon marché aux mineurs de cryptomonnaie

LONDRES: Environ 4,5% de tout le minage de bitcoins a lieu en Iran, ce qui permet au pays de brasser des centaines de millions de dollars en cryptomonnaies qui peuvent être utilisés pour payer des importations et réduire l'impact des sanctions, révèle une nouvelle étude. 

À son niveau actuel de minage, la production de bitcoins de l'Iran représenterait un chiffre d'affaires proche d’1 milliard de dollars par an, selon les chiffres de la société d'analyse de blockchain Elliptic. 

Les responsables iraniens n'ont pas pu être contactés immédiatement pour commenter. 

Les États-Unis imposent un embargo économique presque total à l’Iran, y compris une interdiction de toutes les importations, dont celles des secteurs pétrolier, bancaire et maritime du pays. 

Bien que les chiffres exacts soient « très difficiles à déterminer », les estimations d’Elliptic sont basées sur des données collectées auprès des mineurs de bitcoins par le Cambridge Center for Alternative Finance jusqu'en avril 2020, et des relevés de la société de production d'électricité contrôlée par l'État iranien en janvier selon laquelle jusqu'à 600 MW d'électricité étaient consommés par les mineurs. 

Le bitcoin et d'autres cryptomonnaies sont créés via un processus appelé minage, où de puissants ordinateurs sont en concurrence pour résoudre des problèmes mathématiques complexes. Le processus est gourmand en énergie et dépend souvent de l'électricité produite par des énergies fossiles dont l'Iran est riche. 

La banque centrale du pays interdit le commerce de bitcoins et d'autres cryptomonnaies extraites à l'étranger, bien que les devises soient largement disponibles sur le marché noir, selon les médias locaux. 

L'Iran a officiellement reconnu le minage de cryptomonnaie comme une industrie ces dernières années, lui offrant une énergie bon marché et obligeant les mineurs à vendre leurs bitcoins extraits à la banque centrale. La perspective d'une énergie bon marché a attiré plus de mineurs, en particulier de Chine, dans le pays. Téhéran autorise le paiement des importations de marchandises agréées en cryptomonnaies extraites en Iran. 

«L'Iran a reconnu que l'extraction de bitcoins représente une opportunité attrayante pour une économie frappée par les sanctions et souffrant d'une pénurie de liquidités, mais avec un excédent de pétrole et de gaz naturel», conclut l'étude. 

L'électricité utilisée par les mineurs en Iran nécessiterait l'équivalent d'environ 10 millions de barils de pétrole brut chaque année pour générer environ 4% du total des exportations de pétrole iranien en 2020, selon l'étude. 

« L’État iranien vend donc efficacement ses réserves d'énergie sur les marchés mondiaux, en utilisant le processus d'extraction de bitcoin pour contourner les embargos commerciaux », lit-on dans l'étude. 

« Les mineurs basés en Iran sont payés directement en bitcoins, qui peuvent ensuite être utilisés pour payer les importations - ce qui permet de contourner les sanctions sur les paiements via les institutions financières iraniennes.» 

Les entreprises financières qui ont commencé à offrir des services de cryptomonnaie, en particulier aux États-Unis, devraient craindre des sanctions éventuelles en raison de l'exploitation minière de bitcoins iraniens, déclare Elliptic. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite et l'Europe renforcent leur dialogue environnemental

Le ministre d'État saoudien aux Affaires étrangères Adel Al-Jubeir lors d'une réunion avec des responsables européens dimanche à Riyad. (Photo: Al Arabiya)
Le ministre d'État saoudien aux Affaires étrangères Adel Al-Jubeir lors d'une réunion avec des responsables européens dimanche à Riyad. (Photo: Al Arabiya)
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  • Le ministre saoudien et les responsables européens renforcent leur coopération climatique
  • Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un dialogue soutenu entre l'Arabie saoudite et l'Union européenne, les deux parties partageant des positions communes sur plusieurs dossiers diplomatiques majeurs, notamment l'Initiative de paix arabe

RIYAD: Dans un contexte d'intensification des relations entre l'Arabie saoudite et l'Union européenne, une rencontre de haut niveau consacrée aux enjeux environnementaux s'est tenue dimanche dans la capitale saoudienne, a rapporté l'agence de presse saoudienne SPA.

Le ministre d'État aux Affaires étrangères Adel Al-Jubeir, qui endosse également le rôle d'émissaire pour le climat, a reçu une délégation européenne de premier plan. Parmi les participants figuraient Delphine Pronk, présidente du Comité politique et de sécurité de l'UE, et Luigi Di Maio, représentant spécial de l'Union européenne pour la région du Golfe.
Au cœur des échanges: le renforcement de la coopération face au défi climatique. Les discussions ont notamment porté sur l'approfondissement des initiatives conjointes déjà engagées dans ce domaine. Les responsables ont également saisi cette occasion pour faire le point sur les derniers développements diplomatiques en Europe et au Moyen-Orient.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un dialogue soutenu entre l'Arabie saoudite et l'Union européenne, les deux parties partageant des positions communes sur plusieurs dossiers diplomatiques majeurs, notamment l'Initiative de paix arabe pour le Moyen-Orient, portée par Riyad.

Le dynamisme de cette relation se reflète également dans le domaine économique. L'Union européenne s'est imposée comme le deuxième partenaire commercial du royaume, les échanges entre les deux parties ayant atteint un niveau record de 80 milliards de dollars en 2023.
 


Tri des déchets: les Français progressent sur le plastique, mais restent loin de l'objectif européen

Pour le plastique, le "gisement", c'est-à-dire la quantité d'emballages issus de la consommation des ménages, "est stable, donc, c'est vraiment une augmentation nette", s'est réjoui Jean Hornain, directeur général de Citeo. (AFP)
Pour le plastique, le "gisement", c'est-à-dire la quantité d'emballages issus de la consommation des ménages, "est stable, donc, c'est vraiment une augmentation nette", s'est réjoui Jean Hornain, directeur général de Citeo. (AFP)
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  • Les Français ont recyclé 27% des emballages plastiques en 2023 contre 24,5% en 2022, selon des chiffres dévoilés lundi par Citeo, l'organisme qui coordonne la collecte et le tri des déchets d'emballages ménagers
  • Les Français ont recyclé 120.000 tonnes d'emballages plastiques supplémentaires entre 2022 et 2023, une progression que M. Hornain attribue notamment à la fin de la mise en place de l'extension des consignes de tri pour l'ensemble des plastiques

PARIS: Les ménages français ont amélioré en 2023 leur tri des emballages plastiques, traditionnel maillon faible du bac jaune, mais restent encore loin des objectifs européens.

Les Français ont recyclé 27% des emballages plastiques en 2023 contre 24,5% en 2022, selon des chiffres dévoilés lundi par Citeo, l'organisme qui coordonne la collecte et le tri des déchets d'emballages ménagers.

Pour le plastique, le "gisement", c'est-à-dire la quantité d'emballages issus de la consommation des ménages, "est stable, donc, c'est vraiment une augmentation nette", s'est réjoui Jean Hornain, directeur général de Citeo, dans un entretien à l'AFP.

Les Français ont recyclé 120.000 tonnes d'emballages plastiques supplémentaires entre 2022 et 2023, une progression que M. Hornain attribue notamment à la fin de la mise en place de l'extension des consignes de tri pour l'ensemble des plastiques, avec "un effet de simplification".

Cette progression du plastique, à laquelle s'ajoute une progression des papiers et cartons, dont le taux de recyclage est passé de 63 à 69%, permet à Citeo d'annoncer un taux de recyclage global des emballages ménagers en augmentation de 1,5 point à 67%.

Les Français ont ainsi trié 58 kilogrammes d'emballages ménagers par habitant en 2023, soit 1,5 kg de plus qu'en 2022.

"Il faut qu'on se réjouisse, parce qu'on avance", a estimé M. Hornain, tout en reconnaissant qu'on "n'est pas sur les trajectoires" fixées par Bruxelles sur le plastique et, dans une moindre mesure, sur l'aluminium, recyclés respectivement à 27 et 37%, alors que l'Europe a fixé un objectif de 55% de recyclage des déchets d'emballages plastiques d'ici 2030, et de 60% pour l'aluminium.

La France, qui recycle très bien des matériaux d'emballage comme le verre et l'acier (86% pour l'un comme pour l'autre en 2023) est traditionnellement en queue de peloton pour le taux de recyclage de ses plastiques: selon Eurostat, elle se situait en 2022 au 25e rang, très loin de pays comme la Slovaquie ou l'Allemagne, déjà en ligne ou presque avec la cible dessinée par Bruxelles.

Certains de ces pays, comme la Belgique, ont généralisé une politique de tarification incitative, qui a pour but de limiter la production d'ordures ménagères dans le bac gris en facturant à l'usager uniquement les déchets qu'il produit, ce qui incite à trier davantage.

"C'est un levier de performance", pour Jean Hornain, qui souligne que seulement sept à huit millions de Français bénéficient de cette démarche, soit un chiffre très inférieur à ce qui est prévu par la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015: le texte avait fixé un objectif de 15 millions d’habitants en 2020, puis 25 millions en 2025.

Autre levier d'amélioration: le recyclage d'emballages qui n'étaient pas ou mal recyclés jusqu'à présent, comme le pot de yaourt en polystyrène.

A cette fin, Jean Hornain espère voir mise en service prochainement une usine à Anvers, en Belgique, actuellement en phase de tests, "pour arriver à faire une boucle circulaire, du pot de yaourt au pot de yaourt, là où aujourd'hui le pot de yaourt fait plutôt des cintres et des pots de fleurs".


L'Arabie saoudite plaide en faveur de la qualité de vie lors de la COP29

Le développement urbain durable joue un rôle important dans l'amélioration de la qualité de vie. Des projets tels que NEOM, une ville futuriste conçue pour intégrer des technologies intelligentes et un mode de vie durable, montrent comment les environnements urbains peuvent être conçus tout en maintenant une croissance durable, même après l'achèvement de la ville. (AN/Abdulrahman bin Shalhoub)
Le développement urbain durable joue un rôle important dans l'amélioration de la qualité de vie. Des projets tels que NEOM, une ville futuriste conçue pour intégrer des technologies intelligentes et un mode de vie durable, montrent comment les environnements urbains peuvent être conçus tout en maintenant une croissance durable, même après l'achèvement de la ville. (AN/Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • L'une des principales initiatives à l'origine de ce changement est la Vision saoudienne 2030, un cadre stratégique visant à réduire la dépendance du pays à l'égard du pétrole et à favoriser la diversification économique
  • Cette vision met l'accent sur le développement vert, qui est essentiel pour améliorer la qualité de vie globale des résidents et des citoyens du Royaume

BAKOU: Alors que la COP29, la 29e conférence sur le changement climatique, se poursuit pour le 12e jour dans la capitale de l'Azerbaïdjan afin d'améliorer la santé et le bien-être des populations du monde entier, il est important de maintenir le niveau de qualité de vie après la mise en œuvre des politiques.

La durabilité, en général, a émergé comme un point focal critique pour les pays du monde entier, et l'Arabie saoudite ne fait pas exception. Alors que le Royaume passe d'une économie essentiellement basée sur le pétrole à un modèle plus diversifié et durable, les implications pour la qualité de vie sont profondes.

L'une des principales initiatives à l'origine de ce changement est la Vision saoudienne 2030, un cadre stratégique visant à réduire la dépendance du pays à l'égard du pétrole et à favoriser la diversification économique.

Cette vision met fortement l'accent sur le développement vert, qui est essentiel pour améliorer la qualité de vie globale des résidents et des citoyens du Royaume.

Le gouvernement saoudien s'efforce de créer un avenir plus résilient et plus prospère grâce à divers investissements dans la planification urbaine durable et les technologies et projets respectueux de l'environnement.

Le développement urbain durable est essentiel à l'amélioration de la qualité de vie. Des projets tels que NEOM, une ville futuriste conçue pour intégrer des technologies intelligentes et un mode de vie durable, montrent comment les environnements urbains peuvent être conçus tout en maintenant une croissance durable, même après l'achèvement de la ville.

Ces projets visent à offrir aux habitants des espaces verts, des transports publics efficaces et des infrastructures intelligentes, contribuant ainsi à l'amélioration du niveau de vie.

Aeon Collective est un autre exemple qui montre l'engagement du Royaume à améliorer le niveau de vie de la population.

L'entreprise est une organisation interdisciplinaire à but non lucratif basée à Riyad, qui s'est engagée à faire progresser le concept de durabilité et de développement en Arabie saoudite, tout en se concentrant sur l'intersection du bien-être social, économique et écologique.

Aeon Collective est considérée comme un Waqf, mot arabe désignant des actifs donnés, légués ou achetés pour être détenus à perpétuité pour des causes caritatives générales ou spécifiques qui sont socialement bénéfiques.

La princesse Mashael Saud Al-Shalan, cofondatrice d'Aeon Collective, a expliqué à Arab News, lors de la COP29, le concept et l'objectif de l'organisation.

"Comme vous le savez, le waqf est l'une des plus anciennes structures islamiques légales, créée il y a près de 1 400 ans", a-t-elle déclaré. "L'intention était de réorienter cette structure juridique (Waqf) dans un espace qui nous permettait de nous concentrer sur la durabilité à long terme, mais à plus court terme, d'essayer de répondre à une question fondamentale: ‘Que faudrait-il pour aligner les opportunités de mobilité socio-économique pour les individus à travers l'action active de réparation de notre planète?’”

La princesse Mashael a également évoqué la nécessité de se réapproprier le cadre islamique Amarat Alardh, qui, selon elle, signifie "la garde de la terre".

"C'est dans notre propre héritage, notre culture, islamique, arabe, saoudienne, que nous devons être là pour prendre soin de nos concitoyens, de nos semblables, mais surtout de tous les autres êtres, plantes, animaux, avec lesquels nous partageons cette planète", a-t-elle déclaré.

En outre, la sensibilisation et l'engagement du public dans les pratiques de durabilité sont encouragés par des campagnes éducatives et des initiatives communautaires. En encourageant les citoyens à adopter des habitudes durables, telles que le recyclage et la conservation de l'énergie, le gouvernement vise à créer une culture de la durabilité qui améliore le bien-être de la communauté.

Tout au long de la conversation, la princesse Mashael a fait l'éloge des perspectives que l'Arabie saoudite apporte à la table des négociations lors de cet événement, tout en soulignant la responsabilité des individus à élever le niveau d'ambition au niveau national afin de s'assurer que ces objectifs et ces ambitions se traduisent sur le terrain.

En outre, la princesse Mashael est intervenue lors de l'un des panels du mercredi, consacré à la durabilité dans les villes.

"Les villes ont tendance à être non seulement les plus grands rassembleurs de carbone, mais aussi les lieux où vivent la plupart des cerveaux que nous essayons d'attirer, qui résolvent ces problèmes... Il s'agit donc d'avoir une mentalité qui va au-delà de la pénurie, de l'alarmisme et de l'anxiété écologique; une mentalité de croissance, une mentalité de capacité à faire".

En Arabie saoudite, la durabilité n'est pas seulement une réponse aux préoccupations environnementales; il s'agit d'une approche holistique visant à améliorer la qualité de vie grâce à des initiatives stratégiques dans de nombreux secteurs, y compris la planification urbaine et l'engagement communautaire; le pays jette les bases d'un avenir plus sain et plus durable pour sa population.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com