Arab News présente une sélection d’œuvres proposées aux enchères par la fondation Atassi, qui débutera le 25 mai prochain.
Suitcase Memory («Souvenir d’une valise»)
Ala 'Hamameh
Dans sa série Suitcase Memory, Hamameh évoque la situation de ceux qui ont été contraints de fuir leurs maisons et leur patrie pendant la violente guerre civile qui se déroule actuellement en Syrie, et qui ne sont partis qu’avec ce qu’ils pouvaient ranger dans leurs bagages. Hamameh, qui réside aujourd’hui en Allemagne, a vécu cette douloureuse expérience. Dans le catalogue de la vente aux enchères, Hamameh explique que les couleurs vives de ses peintures ne sont pas utilisées pour refléter un optimisme, mais qu’elles tentent de traduire la violence de la guerre. Hamameh a toujours considéré que l’usage d’une couleur intense reflète l’accablement.
Drifting Destinies («Destins à la dérive»)
Houda Terjuman
Les œuvres surréalistes de Terjuman, dont la portée symbolique est puissante, nous confrontent à des problématiques telles que l'exil et l’identité. «Elle utilise des objets communs et des éléments naturels, puis les juxtapose à un décor particulier», explique le catalogue. Lorsqu’on connaît les œuvres antérieures de Terjuman, ces thèmes ne sont guère surprenants. «L’histoire de ma pratique est en grande partie alimentée par mon statut de migrante hybride», explique-t-elle. «Mon père est Syrien, ma mère Suisse, et je suis née au Maroc. J’adore cet aspect métissé qui, pour moi, offre un riche mélange de paysages, de voix et d’objets personnels.»
Exil forcé
Orouba Dib
Dib a entrepris une carrière de sculptrice et elle n'a abordé le dessin et le collage qu'après avoir quitté la Syrie. L’artiste «décrit des aspects de la migration en utilisant sa propre expérience, ainsi que les histoires d'autres personnes», nous révèle le catalogue. «Je m'exprime à travers mes œuvres – ma personnalité, mes émotions et les sentiments que je ressens. Vous ressentez de la tristesse si mon état psychologique tend vers la tristesse, et du bonheur si je me sens heureuse. Mon travail est une expression de moi, de mon for intérieur», confie Dib.
Apsidal from Tartous («Absidal de Tartous»)
Ghassan Jadid
Il est étonnant de constater que l'une des œuvres les plus optimistes de l'exposition a été créée par un artiste qui vit toujours en Syrie. Jadid est né à Tartous en 1946 et il continue de puiser son inspiration et de trouver la joie dans sa ville natale. «Quand je peins la ville de Tartous, je m'inspire d'un monde d'éléments entrelacés, où l'eau, l'humidité et la lumière se mêlent à l'architecture et à l'histoire; où les reflets dans l'eau sont toujours ceux qu'ils ont été», indique-t-il.
Femme et chat
Saoud Abdallah
Les grandes peintures figuratives minimalistes d'Abdallah sont inspirées d'un héritage chinois et japonais. «Il utilise souvent des roches broyées et du sable dans son travail – des éléments qui évoquent un jardin zen», explique le catalogue. «J’adore garder le secret invisible. Cela me permet sans doute de stimuler mon désir de méditer. Je ne peux pas tout voir à la fois, donc je suis toujours dans le doute», explique cet artiste né à Hassaké et qui habite au Liban.
Dîner des anges
Hammoud Chantout
«Chantout est connu pour créer des peintures mystiques à partir de différents thèmes comme les légendes et les mythes, la nature mère nourricière ou le sentiment de perte et d'isolement qu’il éprouve vis-à-vis de sa patrie», indique le catalogue de la vente aux enchères. Chantout a passé une grande partie de son enfance alité en raison d’une maladie, c'est pendant cette période que la créativité de son imagination est née. «J'avais l'habitude de regarder le mur pour voir des images de batailles, de chevaux, d'arbres et de visages. Chaque jour, la scène sur le mur changeait. C’était mon seul loisir lorsque j'étais jeune», se souvient-il.