Un aperçu de la vente aux enchères en ligne organisée par la fondation Atassi

Dans sa série Suitcase Memory («Souvenir d’une valise»), Hamameh évoque la situation de ceux qui ont été contraints de fuir leurs maisons et leur pays pendant la violente guerre civile qui se déroule actuellement en Syrie. (Photo fournie)
Dans sa série Suitcase Memory («Souvenir d’une valise»), Hamameh évoque la situation de ceux qui ont été contraints de fuir leurs maisons et leur pays pendant la violente guerre civile qui se déroule actuellement en Syrie. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 21 mai 2021

Un aperçu de la vente aux enchères en ligne organisée par la fondation Atassi

  • Les œuvres surréalistes de Terjuman, dont la portée symbolique est puissante, nous confrontent à des problématiques telles que l'exil et l’identité
  • «J’adore garder le secret invisible. Cela me permet sans doute de stimuler mon désir de méditer», explique l’artiste Saoud Abdallah

Arab News présente une sélection d’œuvres proposées aux enchères par la fondation Atassi, qui débutera le 25 mai prochain.

Suitcase Memory («Souvenir d’une valise»)

1

Ala 'Hamameh

Dans sa série Suitcase Memory, Hamameh évoque la situation de ceux qui ont été contraints de fuir leurs maisons et leur patrie pendant la violente guerre civile qui se déroule actuellement en Syrie, et qui ne sont partis qu’avec ce qu’ils pouvaient ranger dans leurs bagages. Hamameh, qui réside aujourd’hui en Allemagne, a vécu cette douloureuse expérience. Dans le catalogue de la vente aux enchères, Hamameh explique que les couleurs vives de ses peintures ne sont pas utilisées pour refléter un optimisme, mais qu’elles tentent de traduire la violence de la guerre. Hamameh a toujours considéré que l’usage d’une couleur intense reflète l’accablement.

Drifting Destinies («Destins à la dérive»)

1

Houda Terjuman

Les œuvres surréalistes de Terjuman, dont la portée symbolique est puissante, nous confrontent à des problématiques telles que l'exil et l’identité. «Elle utilise des objets communs et des éléments naturels, puis les juxtapose à un décor particulier», explique le catalogue. Lorsqu’on connaît les œuvres antérieures de Terjuman, ces thèmes ne sont guère surprenants. «L’histoire de ma pratique est en grande partie alimentée par mon statut de migrante hybride», explique-t-elle. «Mon père est Syrien, ma mère Suisse, et je suis née au Maroc. J’adore cet aspect métissé qui, pour moi, offre un riche mélange de paysages, de voix et d’objets personnels.»

Exil forcé

1

Orouba Dib

Dib a entrepris une carrière de sculptrice et elle n'a abordé le dessin et le collage qu'après avoir quitté la Syrie. L’artiste «décrit des aspects de la migration en utilisant sa propre expérience, ainsi que les histoires d'autres personnes», nous révèle le catalogue. «Je m'exprime à travers mes œuvres – ma personnalité, mes émotions et les sentiments que je ressens. Vous ressentez de la tristesse si mon état psychologique tend vers la tristesse, et du bonheur si je me sens heureuse. Mon travail est une expression de moi, de mon for intérieur», confie Dib.

Apsidal from Tartous («Absidal de Tartous»)

1

Ghassan Jadid

Il est étonnant de constater que l'une des œuvres les plus optimistes de l'exposition a été créée par un artiste qui vit toujours en Syrie. Jadid est né à Tartous en 1946 et il continue de puiser son inspiration et de trouver la joie dans sa ville natale. «Quand je peins la ville de Tartous, je m'inspire d'un monde d'éléments entrelacés, où l'eau, l'humidité et la lumière se mêlent à l'architecture et à l'histoire; où les reflets dans l'eau sont toujours ceux qu'ils ont été», indique-t-il.

Femme et chat

1

Saoud Abdallah

Les grandes peintures figuratives minimalistes d'Abdallah sont inspirées d'un héritage chinois et japonais. «Il utilise souvent des roches broyées et du sable dans son travail – des éléments qui évoquent un jardin zen», explique le catalogue. «J’adore garder le secret invisible. Cela me permet sans doute de stimuler mon désir de méditer. Je ne peux pas tout voir à la fois, donc je suis toujours dans le doute», explique cet artiste né à Hassaké et qui habite au Liban.

Dîner des anges

1

Hammoud Chantout

«Chantout est connu pour créer des peintures mystiques à partir de différents thèmes comme les légendes et les mythes, la nature mère nourricière ou le sentiment de perte et d'isolement qu’il éprouve vis-à-vis de sa patrie», indique le catalogue de la vente aux enchères. Chantout a passé une grande partie de son enfance alité en raison d’une maladie, c'est pendant cette période que la créativité de son imagination est née. «J'avais l'habitude de regarder le mur pour voir des images de batailles, de chevaux, d'arbres et de visages. Chaque jour, la scène sur le mur changeait. C’était mon seul loisir lorsque j'étais jeune», se souvient-il.

 


Les 80 ans de Dave: «pour un beatnik, faire carrière est un gros mot!»

Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris
  • Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965

PARIS: "A 20 ans, je rêvais de vivre en chantant, surtout pas faire carrière! Pour le beatnik que j'étais, c'était un gros mot!": à 80 ans, Dave, l'interprète des indémodables "Vanina" et "Du côté de chez Swann", n'en revient pas d'être devenu un chanteur populaire mais refuse de songer à des adieux.

"J'aimerais bien chanter jusqu’à la fin. La scène, c'est le nirvana et on nous paie pour ça, en plus!", confie à l'AFP le plus Français des Néerlandais, connu aussi pour son franc-parler.

Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris, avant une nouvelle tournée qui passera par Amsterdam et Bruxelles.

"Quand je suis devenu chanteur populaire, je n'ai rien compris. En plus, je n'étais pas du tout branché +variétoche+...", ajoute celui qui est toujours fan de jazz.

Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965: "je faisais la manche dans le Quartier latin. En m'accompagnant à la guitare, je reprenais les succès du moment", raconte Dave, qui vient de publier une autobiographie, "Comment ne pas être amoureux de vous" (Talent Editions).

"On m'a conseillé d'aller plutôt à Saint-Tropez. (...) Maintenant, j'y retourne, mais comme client!", ajoute le chanteur vite remarqué par le producteur Eddie Barclay.

En 1972, il est enrôlé dans l'opéra-rock "Godspell". Deux ans après, il perce enfin avec la reprise de "Sugar Baby Love" des Rubbets, adapté en français par son compagnon Patrick Loiseau, qui deviendra son parolier attitré. La même année, "Vanina" dépasse le million d'exemplaires.

Après "Dansez maintenant" et "Mon cœur est malade", deux autres tubes, Dave se maintient au sommet du hit-parade avec "Du côté de chez Swann", une ballade romantique signée encore Patrick Loiseau et devenue l'une des chansons emblématiques des seventies.

«Comme Henri Salvador»

"Quand Patrick m'a proposé ce texte, je lui ai demandé s’il n'était pas fou. Cela me semblait trop littéraire et je pensais que ça ne marcherait jamais... Finalement, le succès a été énorme. Ma seule chanson diffusée sur France Inter!", ironise-t-il.

"Sans prétention, les textes étaient plutôt intéressants à l'époque. Aujourd'hui, ils ont perdu un peu en qualité", juge-t-il. Dans la jeune génération, Zaho de Sagazan et Vianney sont toutefois ses préférés.

"Depuis toujours, j'aime amuser la galerie avec des blagues caustiques mais je suis un gentil avec un bon fond", assure le chanteur, victime d'une lourde chute en 2022 qui a entraîné quatre jours de coma, avec, pour seules séquelles, la perte de l'odorat et du goût.

A 80 ans, le chanteur rêve d'un album "à un million d’exemplaires, comme Henri Salvador à la fin de sa vie".

"Pour le plus tard possible", Dave a laissé des instructions pour qu'on grave sur son urne funéraire le mot "ouf": "parce que je serai probablement content que cela se termine et parce que +ouf+ en verlan, veut dire fou. Un bon résumé de ma vie".


Boxe: à Riyad, 25 ans après, les lourds ont un nouveau roi avec l’Ukrainien Usyk

Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Avec sa victoire sur le Britannique Tyson_Fury lors du match "Ring of Fire" de Riyad, l'Ukrainien Oleksandr Usyk a rejoint les grands noms de la boxe que sont Muhammad Ali, Joe Louis et Mike Tyson en tant que champion incontesté des poids lourds. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Short Url
  • Galvanisé par des chants «Usyk! Usyk!» et sous les yeux du footballeur Cristiano Ronaldo ou encore d'Anthony Joshua, autre top boxeur des lourds, l'Ukrainien a envoyé un premier sérieux avertissement dans le huitième round au Britannique Fury
  • Désormais champion incontesté de la catégorie reine, Usyk rejoint des légendes de la boxe à avoir réussi une telle performance, parmi lesquelles Mohamed Ali, Joe Louis ou «Iron» Mike Tyson

RYAD : Le combat «d'une génération» a tenu ses promesses: Oleksandr Usyk est devenu dimanche à Ryad le nouveau champion incontesté des lourds, une première en 25 ans, grâce à sa victoire aux points contre Tyson Fury.

La catégorie reine a enfin un nouveau roi! En ajoutant le titre WBC de son adversaire du jour à ses trophées WBA, WBO et IBF, l'Ukrainien, désigné vainqueur par décision partagée, a unifié les quatre ceintures poids lourds.

Deux juges ont donné Usyk gagnant 115-112 et 114-113, le troisième prenant le parti de Fury, à 114-113.

Usyk est le premier champion incontesté de la catégorie depuis Lennox Lewis, qui avait atteint le Graal en 1999 à Las Vegas à l'issue de sa victoire face à Evander Holyfield. Seulement, il n'existait à cette époque que trois ceintures.

L'exploit d'Usyk est donc inédit.

«C'est un grand moment, un grand jour», a savouré l'Ukrainien de 37 ans, se disant «prêt pour une revanche».

«Les Ukrainiens frappent fort!», a salué sur Telegram le président ukrainien Volodymyr Zelensky, adressant ses «félicitations au champion».

Le grand moustachu de Simferopol, qui rend malgré tout une quinzaine de centimètres à Fury (2,06 mètres) a attaqué le premier et progressivement pris le contrôle du combat, résistant aux sursauts du «Gypsy King».

A mi-parcours, il comptait le double de coups portés par rapport au rusé Fury, auteur de quelques mauvais gestes.

- Fury sauvé par la cloche -

Galvanisé par des chants «Usyk! Usyk!» et sous les yeux du footballeur Cristiano Ronaldo ou encore d'Anthony Joshua, autre top boxeur des lourds, l'Ukrainien a envoyé un premier sérieux avertissement dans le huitième round au Britannique Fury, qui a continué le combat avec un gros coquard sous l'œil droit.

A la reprise suivante, Usyk est tout simplement passé à quelques secondes d'éteindre la lumière. Sur un enchaînement dévastateur au visage, il a envoyé Fury, titubant, dans un coin du ring. Le «Gypsy King» a été sauvé par la cloche, alors que l'arbitre avait commencé le décompte.

Désormais champion incontesté de la catégorie reine, Usyk rejoint des légendes de la boxe à avoir réussi une telle performance, parmi lesquelles Mohamed Ali, Joe Louis ou «Iron» Mike Tyson.

Avant la rencontre, les deux protagonistes affichaient un bilan impeccable. Et beaucoup craignaient que le choc, qualifié d'affrontement qui «n'arrive qu'une fois par génération» par le promoteur Frank Warren, ne se solde par un nul.

Mais Usyk a collecté une 22e victoire en autant de combats, tandis que Fury a subi sa première défaite (34 victoires, un nul).

Le Britannique de 35 ans a décrit un «combat fantastique avec Oleksandr», estimant toutefois qu'il méritait de gagner à la place d'Usyk, et que la décision avait pu être influencée par le contexte géopolitique et la guerre en Ukraine.

 


Hoor al-Qasimi nommée directrice artistique de la Biennale de Sydney

Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Short Url
  • Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre
  • Depuis 2017, Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique

DUBAÏ : La Biennale de Sydney a annoncé cette semaine la nomination de la commissaire d’expositions émiratie Hoor al-Qasimi au poste de directrice artistique de sa 25e édition, qui se tiendra du 7 mars au 8 juin 2026.

Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre et s’affirme en tant que première biennale établie dans la région Asie-Pacifique.

En 2009, Al-Qasimi a créé la Fondation d'art de Sharjah, dont elle est actuellement la présidente et la directrice. Tout au long de sa carrière, elle a acquis une vaste expérience dans la conception de biennales internationales, notamment en tant que commissaire de la deuxième Biennale de Lahore en 2020 et du Pavillon des Émirats arabes unis à la 56e Biennale de Venise en 2015.

Elle a également cocuraté la sixième édition de la Biennale de Sharjah en 2003 et en assure la direction depuis.

Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique depuis 2017.  Elle a précédemment siégé au conseil d'administration du MoMA PS1 à New York et à celui du Ullens Center for Contemporary Arts (UCCA), à Beijing, entre autres fonctions.

Elle est également directrice artistique de la sixième Triennale d'Aichi, qui se tiendra au Japon en 2025.