Les relations entre l’Iran et l’Argentine minées par les attentats terroristes des années 1990

Des pompiers et des policiers recherchent des blessés après l'explosion d'une bombe à l'Association mutuelle israélite argentine (Amia en espagnol) à Buenos Aires, le 18 juillet 1994 qui a fait 85 morts (AFP / Photo d’archives)
Des pompiers et des policiers recherchent des blessés après l'explosion d'une bombe à l'Association mutuelle israélite argentine (Amia en espagnol) à Buenos Aires, le 18 juillet 1994 qui a fait 85 morts (AFP / Photo d’archives)
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Publié le Vendredi 21 mai 2021

Les relations entre l’Iran et l’Argentine minées par les attentats terroristes des années 1990

  • Un rapport mené par l’Unité de recherche et d’études (RSU) d’Arab News fait la lumière sur une relation auparavant étroite fondée sur la coopération nucléaire
  • Un transfuge iranien a détaillé l’implication des dirigeants dans deux attentats à la bombe à Buenos Aires au début des années 1990

RIYAD: En janvier 2015, Alberto Nisman, procureur argentin, a été retrouvé mort, une balle dans la tête, à son domicile de Buenos Aires. La découverte du corps a eu lieu quelques heures avant que M. Nisman n’accuse une ancienne présidente de l’Argentine d’avoir dissimulé l’implication de l’Iran dans deux attentats terroristes meurtriers perpétrés en Argentine. 

Alberto Nisman avait accusé Cristina Fernández de Kirchner de dissimuler le rôle de Téhéran afin de préserver les relations entre les deux pays. Le procureur avait précédemment suggéré que l’attaque était probablement liée à la décision de mettre fin à la coopération de l’Argentine avec le programme nucléaire iranien. 

Les circonstances qui ont entouré la mort de M. Nisman n’ont jamais été élucidées. Un nouveau rapport mené par l’Unité de recherche et d’études (RSU) d’Arab News, le troisième de sa série L'Iran en Amérique latine, examine le déclin constant de la relation entre l’Iran et l’Argentine –et son éventuelle réactivation. 

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Des responsables iraniens assis sous un portrait du défunt fondateur de la République islamique, l'ayatollah Rouhollah Khomeini, alors qu'ils assistent au 24e anniversaire de la mort de de ce dernier dans son mausolée, dans une banlieue de Téhéran (AFP / Photo d’archives) 

Après une période de coopération nucléaire qui a débuté au milieu des années 1980, les relations ont été malmenées par les attentats à la bombe de Buenos Aires au début des années 1990, sous l’ère du président Carlos Menem, au pouvoir de 1989 à 1999. 

Ces attentats à la bombe, le premier contre l’ambassade d’Israël en 1992 et le second contre l’Association mutuelle israélite d’Argentine (Amia) en 1994, ont détruit ce qui était auparavant une relation étroite et mutuellement avantageuse entre deux puissances moyennes. 

Il est nécessaire d'analyser le contexte historique et le rôle de la principale partie impliquée dans la mise en œuvre de ces opérations terroristes, afin de comprendre comment ces événements se sont produits et ont affecté la nature des relations bilatérales. 

L'Iran soutient le Hezbollah depuis que le mouvement a été créé au Liban en 1985 et a travaillé pour étendre son réseau sur les cinq continents. 

Le Hezbollah a commencé ses opérations en Amérique latine au début des années 1990, utilisant la lucrative économie illégale de la région comme base pour lancer des attaques terroristes. Il a notamment su exploiter l'anarchie qui sévissait à la frontière tripartite où convergent le Brésil, l'Argentine et le Paraguay. 

La région compte une importante population musulmane que le Hezbollah a exploitée directement ou que ses agents ont utilisée comme couverture. Le Brésil et l'Argentine abritent près de 5 millions de personnes d'origine arabe, notamment des personnalités éminentes telles que Carlos Menem. 

En Argentine, le Hezbollah a identifié deux sites israéliens/juifs comme cibles. La première attaque fut un attentat à la voiture piégée, le 17 mars 1992, contre l'ambassade d'Israël qui a fait 29 morts et des centaines de blessés. 

La deuxième fut l’explosion d’une bombe, le 8 juillet 1994, au centre communautaire juif Amia, faisant 85 morts et des centaines de blessés. 

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Un homme marche sur les décombres après l'explosion d'une bombe à l'Association mutuelle israélite argentine (Amia en espagnol) à Buenos Aires, le 18 juillet 1994 (AFP / Photo d’archives) 

De nombreuses sources identifient le régime de Téhéran comme le principal suspect derrière les deux attentats, en particulier les autorités américaines qui partagent depuis des années des soupçons sur l'implication du Hezbollah et de l'Iran. 

Des organisations religieuses affiliées au Hezbollah en Argentine – soit l'Association du djihad islamique et la Société islamique d'Argentine – ont revendiqué l'attaque de l'ambassade, affirmant qu’elle était une réponse à l'assassinat de l'ancien chef du Hezbollah, Abbas al-Moussaoui, et des membres de sa famille par Israël en février 1992. 

Il existe des preuves suggérant que l'Iran et la Syrie étaient également impliqués. Selon le témoignage d’Abu al-Qasim Mesbahi, un transfuge iranien qui travaillait pour les services de renseignement du pays, l’idée de mener une attaque en Argentine était un élément fondamental des plans de Téhéran visant à exporter la révolution iranienne vers d’autres pays. 

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Les pompiers recherchent des blessés après l'explosion d'une bombe à l'Association mutuelle israélite argentine (Amia en espagnol) à Buenos Aires (AFP / Photo d’archives) 

M. Mesbahi a déclaré que l'attentat contre l'Amia a été planifié lors d'une réunion à Mashhad, en Iran, en août 1993, à laquelle de hauts responsables iraniens ont assisté, notamment le Guide suprême, Ali Khamenei; le président, Hachemi Rafsandjani; le ministre du Renseignement, Ali Fuleihan; le ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Velayati; et Mohsen Rabbani, qui a ensuite été nommé attaché culturel à l'ambassade d'Iran en Argentine. 

En 2004, alors que Nestor Kirchner était président, les autorités argentines ont nommé Alberto Nisman comme procureur spécial chargé d’enquêter sur l'attentat à la bombe perpétré contre le centre juif Amia, en particulier sur le rôle de l'Iran. Il a partiellement réussi. En 2007, les relations entre l'Argentine et l'Iran se sont détériorées lorsque les autorités argentines ont obtenu des mandats d'arrêt d'Interpol contre cinq Iraniens soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque. 

Bien que M. Kirchner ait demandé que justice soit faite dans cette affaire lorsqu’'il était au pouvoir, l'enquête a été délaissée pendant quelques années après sa démission en 2007, et notamment, quand sa femme, Cristina Fernández de Kirchner, était présidente de 2007 à 2015. 

Le Congrès argentin adopte depuis des années des résolutions demandant que justice soit rendue pour les victimes de l'attentat perpétré contre l'Amia et exigeant que l'Iran soit tenu pour responsable. Lorsque le président, Mauricio Macri, était au pouvoir, de 2015 à 2019, le gouvernement a rétabli ce qui était devenu une politique dure à l'égard de l'Iran. L’année dernière, l’actuel président de l’Argentine, Alberto Fernandez, a déclaré aux dirigeants juifs qu’il souhaitait mener à son terme cette affaire judiciaire de plusieurs décennies.  

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La coopération nucléaire est depuis longtemps la base des relations entre l'Argentine et l'Iran (AFP / Photo d’archives) 

La résolution de l’affaire a toutefois été compliquée par des allégations de corruption et par l’assassinat présumé de M. Nisman. 

La coopération nucléaire a longtemps été la base des relations entre l'Argentine et l'Iran. Les ambitions nucléaires de l’Argentine ont évolué, passant d’activités unilatérales dans les années 1970 et 1980 à des engagements bilatéraux et multilatéraux dans les années 1990 et au-delà. Avant même de devenir le premier pays d'Amérique latine à utiliser l'énergie nucléaire, en 1974, l’Argentine a défendu le droit des nations d'utiliser le développement nucléaire comme un outil de paix.  

Les efforts déployés par l'Argentine pour faire progresser sa propre recherche et son développement nucléaires ont consisté à établir des accords et des mécanismes de coopération avec un certain nombre de pays, dont le Brésil, l'Australie et les pays des Caraïbes. 

La coopération internationale comprenait également des projets communs avec l'Iran dans les années 1980. En 1967, les États-Unis avaient fourni à l'Iran un réacteur de recherche nucléaire construit à Téhéran. Washington a toutefois interrompu l'exportation de l'uranium enrichi nécessaire à son alimentation après la révolution iranienne de 1979. 

Des policiers fédéraux argentins escortent l'un des deux citoyens iraniens arrêtés après être entré dans le pays avec de faux passeports israéliens, alors qu'ils sont emmenés au tribunal de Comodoro Py à Buenos Aires, le 18 mars 2019 (AFP / Photo d’archives) 

Sur ordre du Chef suprême, l'ayatollah Khomeini, les Iraniens ont demandé l'aide de l'Argentine afin de relancer et développer son programme nucléaire, et achever les travaux sur une importante centrale nucléaire en construction près du port de Bouchehr, dans le sud du pays. 

Le 5 mai 1987, la société argentine Invap a signé un accord d'une valeur de 5,5 millions de dollars (1 dollar = 0, 82 euro) avec l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OEAI) afin de doter Téhéran d'un nouveau cœur pour le réacteur de recherche fourni au Centre de recherche nucléaire de Téhéran par les Américains vingt ans plus tôt. En 1992, cependant, la coopération dans le domaine nucléaire a été suspendue à la suite de l'attaque contre l'ambassade d'Israël. 

Depuis 1994, l’Argentine critique ouvertement le programme nucléaire iranien et tout commerce de ressources nucléaires a cessé. Néanmoins, l'Iran espère toujours rétablir sa coopération avec l'Argentine. En février 2008, l'idée de reprendre l'approvisionnement en combustible nucléaire en provenance d'Argentine a été évoquée. 

Lors de son enquête menée sur les attentats de 1992 et 1994, Alberto Nisman a toutefois suggéré que les attentats  étaient probablement liés à la décision du président de mettre fin à la coopération de l'Argentine avec le programme nucléaire iranien. 

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Le procureur argentin Alberto Nisman, qui a accusé le 14 janvier 2015 la présidente, Cristina Kirchner, d'avoir entravé une enquête sur un attentat à la bombe commis en 1994, contre un centre juif, a été retrouvé mort le 19 janvier 2015, quelques heures seulement avant son audience devant le Congrès (AFP / Photo d’archives) 

En 2011, des membres du Congrès américain ont demandé au département d'État d’enquêter afin de savoir si l'Iran et l'Argentine avaient renouvelé leur coopération nucléaire dans le cadre d'un accord négocié et financé par le Venezuela. Certains rapports ont affirmé que Mahmoud Ahmadinejad, alors président de l'Iran, avait demandé aux autorités vénézuéliennes d'intervenir afin de persuader l'Argentine de partager la technologie avec Téhéran et de contribuer à son programme nucléaire. 

Sous la présidence de Fernández de Kirchner, les relations diplomatiques entre l'Iran et l'Argentine se sont renforcées. Hugo Chávez, alors président du Venezuela, aurait organisé des pourparlers entre Téhéran et Buenos Aires. 

Au fil des gouvernements qui se sont succédé, l'Argentine a attendu une coopération substantielle de l'Iran afin de résoudre ce qui s'est passé lors des attentats à la bombe. Identifier les responsables, ainsi que leurs soutiens, et les traduire en justice est un objectif essentiel de la politique étrangère de l’Argentine. Un tel succès pourrait constituer un élément pour un rapprochement politique avec l'Iran. Si le problème n’est toujours pas résolu, il continuera toutefois de troubler les relations. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Liban: un mort dans une frappe israélienne dans le sud

Des personnes inspectent un véhicule incendié qui aurait été touché par une frappe israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
Des personnes inspectent un véhicule incendié qui aurait été touché par une frappe israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi dans un nouveau raid israélien visant un véhicule près de la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban
  • Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban

GHAZIYEH: Une personne a été tuée vendredi dans un nouveau raid israélien visant un véhicule près de la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant viser combattants et infrastructures du mouvement islamiste libanais soutenu par l'Iran.

"Le raid mené par l'ennemi israélien contre une voiture sur la route Saïda-Ghaziyeh a fait un mort", a indiqué le ministère de la Santé.

Après la frappe, le véhicule tout-terrain a pris feu, provoquant un nuage de fumée noire dans le ciel, selon un journaliste de l'AFP sur place. L'armée libanaise a bouclé la zone et les pompiers sont intervenus pour maîtriser les flammes.

La frappe n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais l'armée israélienne a affirmé avoir tué plusieurs combattants du Hezbollah parmi lesquels des "commandants" cette semaine dans le sud du pays.

Après le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas sur le sol israélien, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël, tirant des roquettes sur le territoire israélien, disant agir ainsi en soutien aux Palestiniens.

En septembre 2024, le conflit a dégénéré en guerre ouverte avec des bombardements israéliens intenses au Liban qui ont décimé la direction du Hezbollah et fait plus de 4.000 morts, selon les autorités.


Explosion au port de Beyrouth: première comparution d'un ex-ministre

Une photo montre une vue du port de Beyrouth, site d'une énorme explosion qui a dévasté la capitale libanaise trois ans plus tôt, le 22 juillet 2023. (AFP)
Une photo montre une vue du port de Beyrouth, site d'une énorme explosion qui a dévasté la capitale libanaise trois ans plus tôt, le 22 juillet 2023. (AFP)
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  • Un ancien ministre de l'Intérieur a comparu jeudi pour la première fois devant le juge libanais chargé de l'enquête sur la gigantesque explosion au port de Beyrouth en 2020
  • En 2021, le juge Tarek Bitar avait été contraint de suspendre son enquête sur cette explosion qui a fait plus de 220 morts et plus de 6.500 blessés en raison de pressions politiques

BEYROUTH: Un ancien ministre de l'Intérieur a comparu jeudi pour la première fois devant le juge libanais chargé de l'enquête sur la gigantesque explosion au port de Beyrouth en 2020, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

En 2021, le juge Tarek Bitar avait été contraint de suspendre son enquête sur cette explosion qui a fait plus de 220 morts et plus de 6.500 blessés en raison de pressions politiques.

Une série d'actions en justice avaient en outre été intentées contre lui par des responsables politiques et fonctionnaires cités dans l'enquête, notamment l'ancien ministre de l'Intérieur, Nohad al-Machnouk, soupçonné de "négligence et manquements".

Le juge a repris en février ses investigations, après l'élection de Joseph Aoun à la présidence de la République et la nomination d'un Premier ministre réformateur, Nawaf Salam, qui se sont tous deux engagés à garantir l'indépendance du pouvoir judiciaire.

Selon la source judiciaire qui a requis l'anonymat, l'interrogatoire a porté sur un rapport que M. Machnouk avait reçu le 5 avril 2014, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, concernant la "détention d’un navire dans les eaux territoriales libanaises, dont l’équipage avait demandé à être autorisé à reprendre la mer".

Le 4 août 2020, l'une des plus grandes explosions non nucléaires de l'histoire a dévasté des pans entiers de la capitale libanaise.

La déflagration a été provoquée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées sans précaution des tonnes de nitrate d'ammonium acheminées par navire, malgré des avertissements répétés aux plus hauts responsables.

Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités libanaises, qui étaient au courant des dangers encourus, ont rejeté toute enquête internationale.

L'enquête avait notamment été suspendue après les accusations de partialité du juge proférées par le Hezbollah, désormais très affaibli par sa dernière guerre contre Israël fin 2024. Le parti qui dominait la vie politique libanaise avait demandé le renvoi de M. Bitar.

Deux juges de la direction des enquêtes de Paris sont attendus à Beyrouth à la fin du mois, pour présenter à M. Bitar les éléments recueillis par la justice française, trois ressortissants français figurant parmi les victimes, selon une source judiciaire.

Le 11 avril, deux anciens hauts responsables de la sécurité avaient également comparu pour la première fois devant M. Bitar.


Cellule terroriste: Amman partage les détails de l’enquête avec Beyrouth

Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
Le roi Abdallah de Jordanie et le président libanais Joseph Aoun. (AFP)
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  • Beyrouth ne sait pas si des citoyens libanais sont impliqués dans un groupe de fabrication de missiles
  • Les services de renseignement de l'armée arrêtent deux Palestiniens pour contrebande d'armes à la frontière libano-syrienne

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a été informé, mercredi, par le roi Abdallah de Jordanie des résultats de l'enquête sur une cellule de fabrication de missiles découverte en Jordanie. Deux membres de cette cellule avaient été envoyés au Liban pour y suivre une formation.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a exprimé la «pleine disposition du Liban à la coordination et à la coopération» entre les deux pays et a chargé le ministre de la Justice Adel Nassar de travailler avec son homologue jordanien, en coopération avec les agences de sécurité et judiciaires, sur les enquêtes et l'échange d'informations.

Une source judiciaire a déclaré à Arab News que les services de renseignement de l'armée libanaise «suivaient de près l'affaire de la cellule terroriste et nous ne savons pas encore si des Libanais sont impliqués».

«Cette agence a demandé à la Jordanie de lui fournir des informations concernant les enquêtes, de s'appuyer sur les enquêtes libanaises et, dans le cas où une implication libanaise serait prouvée, l'affaire serait alors renvoyée à la justice libanaise», a déclaré cette personne.

Parallèlement, les services de renseignement de l'armée libanaise ont déclaré avoir arrêté deux Palestiniens dans la ville de Sidon, dans le sud du pays, pour «commerce et contrebande d'armes militaires à travers la frontière libano-syrienne, et ont saisi plusieurs armes et munitions militaires en leur possession».

Le commandement de l'armée a déclaré que les détenus faisaient l'objet d'une enquête sous la supervision du pouvoir judiciaire.

Les médias ont rapporté que les deux hommes étaient des membres de l'appareil de sécurité du mouvement Hamas à Sidon.

Aucune agence de sécurité officielle n'a confirmé l'existence d'un lien entre les arrestations et la cellule jordanienne.

Mardi, l'agence de presse jordanienne a cité des responsables des services de renseignement qui ont déclaré qu'«une série de complots visant la sécurité nationale du pays ont été déjoués et 16 personnes soupçonnées de préparer des actes de chaos et de sabotage ont été arrêtées».

Les plans prévoyaient la production de missiles à l'aide de matériaux locaux et de composants importés. Des explosifs et des armes à feu ont été découverts, ainsi qu'un missile dissimulé prêt à être utilisé.

Les 16 suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la mise au point de drones, d'avoir recruté et formé des individus au niveau national et d'en avoir envoyé d'autres à l'étranger pour qu'ils y poursuivent leur formation.

Selon les déclarations des suspects, deux membres de la cellule – Abdallah Hicham et Muath al-Ghanem – ont été envoyés au Liban pour coordonner leurs activités avec une figure importante de l'organisation et recevoir une formation.

En décembre, l'armée libanaise a lancé un processus de désarmement des factions palestiniennes situées à l'extérieur des camps de réfugiés palestiniens. Ces factions, fidèles à l'ancien régime syrien, étaient principalement basées dans la région de la Békaa, le long de la frontière avec la Syrie, et dans la région méridionale.

Le Premier ministre Nawaf Salam a exprimé «l'entière solidarité du Liban avec la Jordanie dans la lutte contre les complots qui menacent sa sécurité et sa stabilité» et sa «volonté de coopérer avec les autorités jordaniennes en cas de besoin concernant les informations selon lesquelles certaines personnes impliquées dans ces complots ont reçu une formation au Liban», selon son bureau de presse.

Lors du lancement du projet de réhabilitation de la route de l'aéroport de Beyrouth, M. Salam a déclaré que les questions de sécurité sur la route de l'aéroport étaient «en cours d'examen avec le ministre de la Défense Michel Menassa et le ministre de l'Intérieur Ahmed Hajjar».

Au cours des dernières 48 heures, la municipalité de Beyrouth a entrepris des efforts pour retirer des rues de la capitale les drapeaux des partis et les images des politiciens et des chefs de partis, en particulier ceux qui sont associés au Hezbollah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com