Covid en Inde: des bénévoles de toutes confessions aux côtés des familles endeuillées aux funérailles

Des proches et des membres de famille en combinaisons EPI accomplissent les derniers rites des patients décédés du coronavirus dans un crématorium de New Delhi le 15 mai 2021.
Des proches et des membres de famille en combinaisons EPI accomplissent les derniers rites des patients décédés du coronavirus dans un crématorium de New Delhi le 15 mai 2021.
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Publié le Lundi 17 mai 2021

Covid en Inde: des bénévoles de toutes confessions aux côtés des familles endeuillées aux funérailles

  • «Nous incinérons une cinquantaine de corps chaque jour mais nous ne pleurons jamais. Sauf, aujourd'hui, c'était une petite fille»
  • Les «Mercy Angels» préparent les tombes et participent aux derniers adieux adaptés aux rites religieux du défunt

NEW DELHI: Emergeant d'entre les fumées en tenue de protection bleue, dans un crématorium de New Delhi, Suneet Sharma, bénévole sikh, soutient chaque jour des familles de victimes de Covid-19 défuntes à l'heure des derniers adieux: «Pour l'humanité. C'est tout». 

Cet homme de 48 ans fait partie d'un contingent de volontaires d'une association sikh de la capitale indienne. Ces deux derniers mois, il en a fleuri de partout et de toutes confessions à travers le pays en vue de venir en aide aux familles éperdues de douleur et de peur, une fois que leurs proches ont succombé à la maladie.

Dans les crématoriums et les cimetières de New Delhi, depuis des semaines, l'afflux de dépouilles est incessant et, à l'instar de Suneet Sharma, les bénévoles de toutes confessions passent leurs journées auprès des êtres endeuillés, vacillant d'émotion et d'épuisement, et les soutiennent au moment d'accomplir les rites mortuaires. 

«Nous le faisons pour (...) l'humanité. C'est tout. Parfois, c'est très, très douloureux», confie Suneet Sharma, entre les fumées, tandis que derrière lui crépitent les flammes des bûchers où des familles, vêtues elles aussi de tenues de protection contre le virus, se recueillent en silence. 

Suneet Sharma n'a pas vu sa famille depuis deux mois, craignant d'être contaminé par le virus et de le transmettre, alors il préfère dormir dans sa voiture. 

«Nous incinérons une cinquantaine de corps chaque jour mais nous ne pleurons jamais. Sauf, aujourd'hui, c'était une petite fille. Aujourd'hui, nous avons pleuré», ajoute-t-il, la voix étreinte.

Sens de la mission religieuse 

Syed Ibrahim, lui, appartient à une organisation caritative musulmane de Chennai (l'ancienne Madras) dans le sud-est du pays, et est porté par le sens de la mission religieuse.

«Bien sûr, j'ai peur. C'est une maladie extrêmement contagieuse», dit-il, mais «dans notre religion, on dit que Dieu nous destine à certaines choses (...) alors bravement, nous nous occupons des enterrements et sommes à disposition pour tout ce dont les gens peuvent avoir besoin». 

Les «Mercy Angels», un groupe de bénévoles chrétiens, hindous et musulmans de Bangalore dans l'Etat du Karnataka (sud), aident à transférer les corps dans les cimetières et crématoriums, en raison du prix astronomique que représente la prise en charge ambulancière pour un nombre infini de familles aux pauvres ressources.

Ils préparent également les tombes et participent aux derniers adieux adaptés aux rites religieux du défunt. «Nous sommes là (...) pour tout le monde, qu'ils soient (hindous), musulmans ou chrétiens», explique un «Mercy Angel» musulman, Mohammed Sadiq, chauffeur.

Des gisants à l'abandon

Toutefois, certaines familles préfèrent éviter le contact avec la dépouille de leur proche et de s'occuper des funérailles par crainte de contracter le virus qui a emporté plus de 270 000 vies en Inde depuis le début de la pandémie, même si ce chiffre est, selon certains experts, sans doute fortement sous-évalué.

Cela fait un an maintenant que Mahdi Raza, musulman de 30 ans, à Lucknow, dans l'Etat de l'Uttar Pradesh (nord), aide aux funérailles des victimes de Covid-19. Mais ces derniers mois, il a eu la surprise de voir son aide également sollicitée par des communautés non musulmanes. 

«Le défunt (...) gisait depuis déjà huit heures dans une maison tandis que les membres de la famille et les voisins refusaient de l'incinérer. Quelqu'un nous a finalement contacté et nous avons levé le corps que nous avons emporté au crématorium», raconte ce patron de café. 

A Delhi, Suneet Sharma a bon espoir de voir bientôt la crise s'apaiser, car il note une baisse du nombre d'enterrements quotidiens depuis le pic de 120 morts fin avril, passé ensuite de 80 à 50. «Il n'y a eu que 25 morts jusqu'à présent aujourd'hui», remarque-t-il, «et c'est un soulagement».


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.