Des craintes infondées sur la fertilité nuisent à la campagne de vaccination américaine

Des gens font la queue pour obtenir le vaccin Johnson & Johnson dans un centre de vaccination éphémère sur la plage, à South Beach, en Floride, le 9 mai 2021. (Photo, AFP)
Des gens font la queue pour obtenir le vaccin Johnson & Johnson dans un centre de vaccination éphémère sur la plage, à South Beach, en Floride, le 9 mai 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

Des craintes infondées sur la fertilité nuisent à la campagne de vaccination américaine

  • L'exclusion des femmes enceintes des premiers essais cliniques a contribué à créer ces peurs
  • Les fausses informations se propagent sur les réseaux sociaux comme Facebook, où l'on peut lire que 97% des vaccinés deviennent stériles

WASHINGTON: De fausses informations selon lesquelles la vaccination contre la Covid-19 peut rendre stérile dissuadent certains Américains de recevoir leur injection, et obligent les professionnels de la santé à démontrer à leurs patients que ce qu'ils ont lu en ligne n'a aucun fondement scientifique.

Elles se propagent notamment sur les réseaux sociaux comme Facebook, où l'on peut lire que 97% des vaccinés deviennent stériles, que même une relation sexuelle avec un homme immunisé suffit à nuire à la fertilité d'une femme, et que tout cela pourrait «stériliser une génération entière». 

Au moment où le rythme des injections ralentit aux Etats-Unis, ces affirmations erronées compliquent la tâche de l'administration Biden, qui s'est fixée pour objectif d'atteindre l'immunité collective.

Près des deux tiers des personnes disant être sûres qu'elles ne se feront pas vacciner s'inquiètent des conséquences sur leur fertilité, selon une étude américaine publiée début mai.

Et environ la moitié des personnes n'ayant pas encore reçu de dose disent craindre que «le vaccin contre la Covid-19 puisse avoir un effet négatif sur leur fertilité à l'avenir», affirme Ashley Kirzinger, de la Kaiser Family Foundation, une ONG visant à informer le public sur les questions de santé.

Chez les 18 à 49 ans, 50% des femmes et 47% des hommes expriment de telles inquiétudes.

«Aucune preuve»

L'exclusion des femmes enceintes des premiers essais cliniques a contribué à créer ces peurs, et la nouvelle salve de désinformation venue de groupes anti-vaccins coïncide avec le ralentissement de la campagne américaine.

«Ils se contentent en grande partie de recycler les éléments qui, pour les vaccins existants, étaient déjà source de craintes et les appliquent à ces nouveaux vaccins, même si cela ne repose sur aucun fondement scientifique», souligne Devon Greyson, professeur à l'université du Massachusetts Amherst.

Ces messages ciblent les femmes, car «la fertilité est un sujet qui provoque une si forte réaction, qui est tellement intime», ajoute Devon Greyson. «Donc si vous cherchez un épouvantail pour effrayer les gens, dire que “cela va vous rendre stérile” fonctionne très bien.»

Les «inquiétudes autour de la fertilité et des vaccins touchent le cœur de ce qui, pour beaucoup de femmes, représente la féminité», acquiesce Katharine O'Connell White, professeure de gynécologie à l'école de médecine de l'université de Boston.

«Il n'y a aucune preuve suggérant que le vaccin puisse causer l'infertilité», ont rappelé dans un communiqué conjoint trois institutions médicales, l'American College of Obstetricians and Gynecologists, l'American Society for Reproductive Medicine et la Society for Maternal-Fetal Medicine.

Même si plus de 585 000 Américains sont morts de Covid-19, beaucoup hésitent encore à recevoir une injection, laissant aux professionnels de la santé la charge de les convaincre que la peur de ne plus pouvoir avoir d'enfants est infondée.

Problème de confiance

«Je dis toujours à mes patients d'imprimer les choses qu'ils voient et qu'ils trouvent effrayantes ou angoissantes. Et ensuite, on en parle», explique Katharine O'Connell White.

Mais les plus sceptiques n'ont pas assez confiance en leur médecin pour se tourner vers lui.

Les personnes fermement opposées à la vaccination ne demandent pas conseil à leur docteur, ou ne vont pas le voir du tout, selon Abinash Virk, une spécialiste des maladies infectieuses.

Le fait que les inquiétudes des femmes sur leur santé aient été parfois ignorées par les professionnels du soin joue un rôle dans ce problème.

«Historiquement, les besoins des femmes ont souvent été laissés de côté dans les recherches scientifiques. Souvent, c'est parce que la personne qui conduit l'étude n'est pas une femme», déclare Mme White.

Les choix en matière de santé dans les familles incombant souvent aux femmes, réfuter ces fausses informations est primordial, d'autant que la vaccination avec Pfizer-BioNTech vient d'être ouverte aux enfants américains dès 12 ans.

Atteindre l'immunité collective nécessite qu'une grande part de la population du pays, dont les enfants, soient vaccinés, car plus les personnes immunisées sont nombreuses, moins le virus peut se propager.

Et la désinformation sur les vaccins représente un obstacle.

«Il est difficile de se débarrasser des fausses informations», ajoute Mme  White. «Elles prennent beaucoup plus facilement que la simple et ennuyeuse vérité.»


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.