Un étudiant anonyme devenu référence en matière de données sanitaires

«Chaque jour il y a encore quelques milliers de créneaux de vaccination non pourvus pour le jour même et le lendemain» indique Guillaume Rozier, 25 ans (Photo, AFP).
«Chaque jour il y a encore quelques milliers de créneaux de vaccination non pourvus pour le jour même et le lendemain» indique Guillaume Rozier, 25 ans (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 10 mai 2021

Un étudiant anonyme devenu référence en matière de données sanitaires

  • Covidtracker, Vaccintracker, Vitemadose et désormais Chronodose : Guillaume Rozier a créé, seul puis avec d'autres bénévoles, des services internet gratuits anti-Covid
  • Face à leur grand succès public, le jeune homme se dit lui-même surpris par «la créativité qui émane des données»

PARIS: Covidtracker, Vaccintracker, Vitemadose et désormais Chronodose : Guillaume Rozier a créé, seul puis avec d'autres bénévoles, des services internet gratuits anti-Covid. Face à leur grand succès public, le jeune homme se dit lui-même surpris par « la créativité qui émane des données ».

A partir de mercredi, Chronodose, le petit dernier de la série, permettra de chercher un rendez-vous de vaccination resté disponible le jour même ou le lendemain. 

Il permettra ainsi à tous les adultes de profiter facilement de la décision du gouvernement d'ouvrir à tous les plus de 18 ans, sans condition d'âge ou de santé, les créneaux de vaccination non pris le jour suivant.

« Chaque jour il y a encore quelques milliers de créneaux de vaccination non pourvus pour le jour même et le lendemain » indique Guillaume Rozier, 25 ans.

Chronodose sera une fonctionnalité supplémentaire de Vitemadose. Lancé début avril, ce site internet permet d'avoir en un seul coup d’œil les créneaux disponibles sur les différentes plateformes de rendez-vous, Doctolib, Keldoc, Maiia, Ordoclic ou MaPharma.

Vitemadose - salué par Emmanuel Macron lui-même - a été créé par Guillaume Rozier avec le concours d'une centaine de bénévoles, après le succès public de Covidtracker, le site de suivi de l'évolution de la pandémie qui l'a fait connaître.

Début mars 2020, Guillaume Rozier est en train de terminer ses études d'ingénieur à Telecom Nancy, avec une spécialité en intelligence artificielle et traitement des données de masse (big data).

Face à la dégradation de la situation sanitaire en Italie, il s'interroge : la France est-elle en train de suivre la même voie ? 

Il va chercher les statistiques sur la mortalité et le nombre de cas réunies par l'université américaine Johns Hopkins et réalise un graphique comparant l'évolution des deux courbes.

La réponse est claire, la France est bien en train de suivre, avec quelques semaines de retard, l'évolution italienne.

Il partage son graphique avec ses proches, qui s'y intéressent, et réclament une actualisation quotidienne. 

Il automatise la création du tableau sur une page internet et diffuse le lien sur Twitter...

 Audience de champion

Partagé par les internautes, amélioré constamment, le site bientôt baptisé Covidtracker s'installe comme une référence d'information sur la progression de la pandémie en France.

Il atteint des scores d'audience à faire pâlir bien des champions de l'économie de l'attention : « 10 millions d'utilisateurs distincts au mois d'avril 2021 », selon Guillaume Rozier.

Le site est utilisé par les journalistes, cité par les autorités... En janvier, il crée Vaccintracker, qui suit la progression des vaccinations.

Alimenté au début par des simples recoupements d'informations publiées par la presse, en particulier par la presse régionale, le site finit par recevoir à titre officieux les informations du ministère de la Santé, transmises par le cabinet d'Olivier Véran. 

Inquiet d'un risque d'instrumentalisation, Guillaume Rozier en arrive à menacer le ministère de cesser la publication, si les données ne sont pas mises en accès libre... ce qui est fait un peu plus tard.

Pour le jeune homme au ton posé, l'énorme succès de Covidtracker et de Vitemadose est la « démonstration tangible », y compris pour le grand public, de l'importance de la libération des données détenues par l'Etat et les administrations (open data).

« Chaque donnée qui est produite par une administration devrait être publiée rapidement, de façon exhaustive, et dans un format accessible par une machine », souligne-t-il.

Même si l'administration ne sait pas comment seront exploitées ces informations, même si aucun projet n'est prévisible, il y a peut-être quelque part un développeur qui va commencer à tirer un fil, pour créer quelque chose de nouveau, explique-t-il.

« Je n'aurais jamais imaginé les innovations, la créativité qui a émané des données » sur la pandémie, à partir d'un démarrage très simple et très modeste début mars 2020, se remémore-t-il.

« On peut imaginer tout ce que cet accès aux données peut faire émerger, dans la santé plus globalement, mais toute l'économie, les transports, le réchauffement climatique, l'énergie... », ajoute le jeune homme, qui travaille désormais pour un groupe de conseil informatique français, filiale du groupe américain Accenture.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.