La visite d’Imran Khan au Royaume va concrétiser des opportunités d'intérêts mutuels

Le Premier ministre pakistanais Imran Khan est reçu vendredi par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à Djeddah. (Photo par Bandar Algaloud)
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan est reçu vendredi par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à Djeddah. (Photo par Bandar Algaloud)
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Publié le Lundi 10 mai 2021

La visite d’Imran Khan au Royaume va concrétiser des opportunités d'intérêts mutuels

  • L’énergie, l’économie et le bien-être des Pakistanais à l’étranger devraient figurer en tête de l’ordre du jour lors de la visite de Khan en Arabie saoudite
  • Les transferts de fonds depuis le Royaume sont une source importante de capitaux étrangers pour le Pakistan alors qu'il se bat pour stabiliser son économie

Le Pakistan entretient depuis longtemps des relations chaleureuses avec l'Arabie saoudite, profondément enracinées dans leur croyance et leur histoire communes ainsi que leur soutien mutuel en temps de crise. Plus de 2 millions de Pakistanais travaillent dans le Royaume, contribuant à sa prospérité et envoyant chez eux des milliards en transferts de fonds. Le commerce, quant à lui, continue de s'épanouir entre les deux nations.

Dans le but de renforcer leur coopération mutuelle, le Premier ministre pakistanais Imran Khan est arrivé vendredi en Arabie saoudite à l'invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane pour entamer une visite officielle de trois jours, avec l'énergie, l'économie et le bien-être des Pakistanais d'outre-mer attendus en tête de l'agenda diplomatique.

«Nous croyons qu'il s'agit d'une visite très importante du Premier ministre Imran Khan en Arabie saoudite en ce qui concerne nos relations bilatérales historiques, nos relations commerciales et économiques», a déclaré à Arab News, Zahid Hafeez Chaudhri, porte-parole du bureau des affaires étrangères pakistanais.

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Le Premier ministre pakistanais Imran Khan et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à bord d'une calèche lors d'une cérémonie de bienvenue à Islamabad le 18 février 2019. (Photo de Bandar Algaloud /Archives)

«Les deux parties discuteront de l'économie, du commerce, des investissements et des opportunités d'emploi pour la main-d'œuvre pakistanaise en Arabie saoudite, en plus de signer plusieurs accords sur des projets liés à l'énergie et aux infrastructures».

En effet, le Royaume est une destination commerciale extrêmement importante pour le Pakistan. Les deux pays ont cherché des moyens de renforcer leur partenariat ainsi que le volume des importations et des exportations.

À l'heure actuelle, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s'élève à 3,6 milliards de dollars, avec des importations en provenance d'Arabie saoudite d'une valeur de 3,2 milliards de dollars et des exportations vers le Royaume d'une valeur de 316,3 millions de dollars, selon la Fédération des chambres de commerce et d'industrie du Pakistan.

«Nos exportations vers l'Arabie saoudite ont augmenté cette année après que nos entreprises aient été autorisées à exporter de la viande et du bétail halal, et nous essayons de les stimuler davantage», a déclaré Shahid Ahmed Leghari, président du Conseil des affaires saoudo-pakistanais, à Arab News.

Les entreprises pakistanaises ont également commencé à exporter des épices et des vêtements vers le Royaume, a-t-il révélé, mais des améliorations peuvent encore être apportées. «Nous pouvons augmenter notre commerce bilatéral à 20 milliards de dollars par an si nous sommes autorisés à exporter du riz, des fruits, des légumes, de la farine de blé et des produits laitiers vers le Royaume», a affirmé Leghari.

La visite de Khan en Arabie saoudite aidera certainement à «ouvrir de nouvelles opportunités commerciales» aux hommes d’affaires et aux exportateurs pakistanais, a-t-il ajouté.

Avant la visite, le Conseil des ministres du Pakistan a approuvé mardi la création du Conseil suprême de coordination entre le pays et l'Arabie saoudite pour «éliminer les obstacles» qui ont ralenti les accords d'investissement signés lors de la visite du prince héritier au Pakistan en février 2019.

Lors de la visite du prince héritier en 2019, les responsables des deux pays ont signé des mémorandums d'accord importants d'une valeur de 20 milliards de dollars dans les domaines de l'énergie, de la pétrochimie, des minéraux, de l'agriculture et de la transformation des aliments.

Khan sera accompagné lors de sa visite saoudienne d'une délégation de haut niveau, qui comprend le ministre des Affaires étrangères et d'autres membres du Cabinet.

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Le Premier ministre pakistanais Imran Khan se promène avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à l’intérieur de la Base de l'armée de l'air pakistanaise de Nur Khan à Islamabad le 18 février 2018. (photo de Bandar Algaloud /Archives)

Il rencontrera également le Dr Yousef Al-Othaimeen, secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique; Mohammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue musulmane mondiale ainsi que les imams des deux saintes mosquées de La Mecque et de Médine.

Khan rencontrera également des membres de la diaspora pakistanaise à Djeddah pendant son séjour dans la ville portuaire. Le Royaume reste la plus grande source de transferts de fonds vers le Pakistan, les travailleurs pakistanais ayant renvoyé 6,6 milliards de dollars au cours de la dernière année fiscale et 5,7 milliards de dollars de juillet à mars de cette année, selon la Banque d'État du Pakistan.

Ces envois de fonds sont une source importante de capitaux étrangers pour le Pakistan alors qu'il se bat pour stabiliser son économie, paralysée par la pandémie du coronavirus.

en BREF

Visites royales saoudiennes au Pakistan

* 1954 Roi Saoud

* 1966 Roi Faisal

* 1968 Prince Sultan

* 1974 Roi Faisal

* 2003 Prince héritier Abdallah

* 2006 Roi Abdallah

* 2019 Prince héritier Mohammed ben Salmane

«Cette visite est importante car le Pakistan est confronté à de réels défis financiers où nous devons maintenir nos réserves de change», a déclaré Qamar Cheema, un analyste pakistanais des relations extérieures, à Arab News.

«Le Pakistan est également confronté à des défis puisque la délivrance des visas des Émirats arabes unis pour les Pakistanais n'a pas encore été mise en vigueur à nouveau et surtout lorsque la présence de la diaspora pakistanaise est très primordiale. Le Pakistan souhaite donc que son partenariat stratégique avec l'Arabie saoudite reste le même».

Quelques semaines à peine après l'entrée en fonction de Khan en août 2018, le royaume a aidé le Pakistan à éviter la crise imminente de sa balance des paiements en accordant un prêt sans intérêt de 3 milliards de dollars et une autre facilité de paiement différé de 3 milliards de dollars pour l'importation de pétrole.

En échange, «le Pakistan désire partager ses expériences avec l'Arabie saoudite, rendant l'Arabie saoudite verte. Le Pakistan veut également partager son expérience militaire afin de protéger la sécurité de l'Arabie saoudite», a souligné Cheema.

«Nous allons commencer par l'endroit où nous nous étions arrêtés en 2019 lorsque le prince héritier est venu ici».

Le Royaume a souvent soutenu le Pakistan pendant les périodes les plus difficiles en lui accordant un soutien financier pendant les guerres et les catastrophes naturelles.

«Le Pakistan ne peut jamais oublier le soutien financier considérable de l'Arabie saoudite sous forme d'approvisionnement en pétrole et en espèces pendant nos périodes difficiles, comme le tremblement de terre de 2005 et les inondations soudaines en 2010 et 2011», a déclaré Javed Hafeez, ancien ambassadeur en Arabie saoudite, à Arab News.

La présence du chef de l’armée pakistanaise, le général Qamar Javed Bajwa dans le Royaume avant la visite du Premier ministre, indique que les deux pays sont intéressés à «renforcer la coopération en matière de défense» et les relations économiques, a-t-il ajouté.

«L’Arabie saoudite est un ami de confiance éprouvé du Pakistan, et la visite du Premier ministre contribuera certainement à ouvrir de nouvelles perspectives de coopération économique», a assuré Hafeez.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".