Manifestation du Hirak devant l'ONU contre les "détentions arbitraires" en Algérie

Arrivée de militants proches du mouvement de contestation algérien "Hirak" à la manifestation devant les bureaux des Nations Unies à Genève contre les "arrestations arbitraires" en Algérie (Fabrice Coffrini/AFP)
Arrivée de militants proches du mouvement de contestation algérien "Hirak" à la manifestation devant les bureaux des Nations Unies à Genève contre les "arrestations arbitraires" en Algérie (Fabrice Coffrini/AFP)
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Publié le Dimanche 23 août 2020

Manifestation du Hirak devant l'ONU contre les "détentions arbitraires" en Algérie

  • « Nous sommes venus spécialement pour défendre la cause des détenus d'opinion et politique en Algérie, pour défendre aussi les journalistes en prison et pour porter la voix du peuple algérien
  • Il ne s'agit pas de demander une « ingérence étrangère, mais de rappeler à l'Algérie les engagements qu'elle a signés »

Genève : Environ 300 militants proches du mouvement de contestation algérien « Hirak » ont manifesté dimanche devant l'ONU, en Suisse, pour dénoncer les « détentions arbitraires » en Algérie.

Une quarantaine d'entre eux, partis le 15 août de Chambéry dans les Alpes françaises, sont arrivés dimanche à Genève après un périple d'une centaine de kilomètres sur les routes et sentiers de randonnée.

« La marche a été très éprouvante mais il y avait une énergie incroyable », a déclaré à l'AFP Assia Guechoud, la coordinatrice du mouvement.Les autres Algériens, arrivés nombreux de France, les attendaient, sous le soleil, devant l'ONU, arborant de grands drapeaux algériens et scandant des slogans comme « La liberté on va l'avoir ! », « Libérez les prisonniers ! » ou encore « les généraux, à la poubelle ! ».

« On veut libérer l'Algérie de la junte militaire. J'ai envie que cela soit un pays démocratique au sens réel du terme, pas une démocratie de façade », a expliqué à l'AFP Rachida, arrivée de Strasbourg.

Les militants ont également installé sur la place des Nations, située devant le siège européen de l'ONU à Genève, des photos de « prisonniers de conscience ».

Depuis plusieurs mois, les autorités algériennes ciblent les militants du « Hirak », opposants politiques, journalistes et internautes, multipliant poursuites judiciaires et condamnations. Ces militants contestent l'élection en décembre 2019 de Abdelmadjid Tebboune, un ex-fidèle du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

A Genève, parmi les manifestants, Karim Nait Ouslimane, le fondateur de l'organisation « Rebuilding Algeria » qui rassemble des cadres algériens vivant à l'étranger, a fait part de sa volonté de déconstruire le « système mafieux établi actuellement ».

« Le nouveau président est un homme de paille »

« Nous sommes venus spécialement pour défendre la cause des détenus d'opinion et politique en Algérie, pour défendre aussi les journalistes en prison et pour porter la voix du peuple algérien qui milite et se bat pacifiquement depuis plus d'un an pour l'établissement d'un véritable état démocratique », a-t-il dit à l'AFP.

« Le nouveau président est un homme de paille, c'est de la poudre aux yeux. La preuve, nous avons un journaliste, Khaled Drareni, condamné à trois ans de prison ferme pour délit d'opinion », a-t-il ajouté.

M. Drareni, directeur du site d'information Casbah Tribune et correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et l'ONG Reporters sans frontières (RSF) a été lourdement condamné le 10 août pour "incitation à attroupement non armé" et « atteinte à l'unité nationale ».

Devant la foule, les marcheurs, chaussures au cou, ont lu une lettre adressée à Michelle Bachelet, l'ancienne présidente du Chili devenue en septembre 2018 Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme.

Cette lettre dénonce les « violations flagrantes des droits fondamentaux du peuple algérien », dont les "arrestations et détentions arbitraires », et demande à Mme Bachelet de rappeler au gouvernement algérien « ses obligations juridiques internationales ».

Il ne s'agit pas de demander une « ingérence étrangère. Il s'agit de rappeler à l'Algérie les engagements qu'elle a signés », a lancé une des marcheuses, Yasmine Si Hadj, faisant allusion au Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l'ONU.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.