Sur fond de grogne sociale, le Kurdistan d'Irak s'en prend aux médias

Des étudiants de l'école de journalisme d'Erbil tiennent des photos de Shifa Gardi qui a été tuée à Mossoul alors qu'elle couvrait les combats entre forces irakiennes et djihadistes dans la ville de Mossoul, lors d'une cérémonie commémorative le 26 février 2017. (Safin Hamed / AFP)
Des étudiants de l'école de journalisme d'Erbil tiennent des photos de Shifa Gardi qui a été tuée à Mossoul alors qu'elle couvrait les combats entre forces irakiennes et djihadistes dans la ville de Mossoul, lors d'une cérémonie commémorative le 26 février 2017. (Safin Hamed / AFP)
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Publié le Dimanche 23 août 2020

Sur fond de grogne sociale, le Kurdistan d'Irak s'en prend aux médias

  • Cette organisation de défense de la liberté de la presse a recensé durant les six premiers mois de 2020, 88 violations contre 62 journalistes et médias
  • En juin, Human Rights Watch (HRW) s'est alarmé du fait que le Kurdistan recourait à des articles du Code pénal local condamnant la diffamation et l'insulte pour faire taire journalistes et militants

SOULEIMANIYEH : Face à la multiplication des manifestations, les autorités kurdes irakiennes s'en prennent de plus en plus souvent à la presse, dénoncent journalistes et défenseurs des droits humains dans une région qui s'est longtemps présentée en havre démocratique. 

Depuis des années, la région autonome du nord de l'Irak est un refuge pour journalistes et militants irakiens se sentant menacés dans le reste du pays par des factions armées, tribus ou politiciens influents. Mais l'accord tacite est qu'ils peuvent dénoncer les violations des droits humains ailleurs en Irak, sans se mêler des affaires kurdes.

Aujourd'hui, alors que la grogne sociale enfle au Kurdistan en crise économique entre les centaines de milliers de fonctionnaires qui n'ont pas perçu de salaire depuis six mois et les frappes meurtrières de l'armée turque, les autorités se sont raidies.

"Malgré les textes de loi garantissant la liberté de la presse, quand les crises politique et économique s'aggravent, les limitations deviennent un goulot d'étranglement pour la presse" dans cette région autonome, constate le METRO Center for Journalist Rights and Advocacy, basé au Kurdistan.

Cette organisation de défense de la liberté de la presse a recensé durant les six premiers mois de 2020, 88 violations contre 62 journalistes et médias. Et depuis mi-juin, assure-t-elle, la pression est encore montée d'un cran.

Journaliste détenu

La semaine dernière, les forces de sécurité ont fait fermer de force les bureaux de la chaîne de télévision NRT -tenue par un opposant aux autorités kurdes- à Dohouk après avoir couvert des manifestations contre la Turquie à Zakho, plus au nord. 

Dans la nuit, "les forces de sécurité ont pris d'assaut notre bureau à Dohouk et confisqué l'ensemble de nos équipements. Notre correspondant à Zakho, Ahmad Zakhoy, a été arrêté et est toujours détenu", affirme à l'AFP le numéro deux de NRT, Hawnar Ihsan.

Quelques heures plus tard, elles fermaient le bureau de NRT à Erbil. 

Des décisions "injustes et antidémocratiques", s'est insurgé le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, "qui pose la question de savoir pourquoi les autorités sont si effrayées par cette chaîne qu'elles se sont senties obligées de faire fermer ses bureaux".

En 2009, à l'adoption au Kurdistan d'une loi sur la liberté de la presse, l'ONG Freedom House a salué "des libertés sans précédents".

"En théorie, la loi est relativement acceptable et il y a une marge de liberté au Kurdistan", nuance Yassine Taha, journaliste indépendant dans la région autonome.

Mais en réalité, dans une région où, comme ailleurs en Irak, la quasi-totalité des médias appartiennent à des partis ou des politiciens, rares sont ceux qui se risquent à critiquer les autorités. 

"Fini, la télé unique"

Aujourd'hui, entre manifestations pour dénoncer les coupes salariales -imposées par un gouvernement surendetté- et le silence des autorités kurdes face aux frappes turques -qui visent les rebelles kurdes mais ont tué plusieurs civils- , "la situation ne cesse d'empirer", explique M. Taha à l'AFP.

"Les échecs s'accumulent, la rue bouillonne et faire taire les médias ou fermer des télévisions ne sont pas des solutions."

En juin, Human Rights Watch (HRW) s'est alarmé du fait que le Kurdistan recourait à des articles du Code pénal local condamnant la diffamation et l'insulte pour faire taire journalistes et militants.

Selon elle, un homme a été emprisonné 29 jours en janvier avant d'être relâché sans aucun chef d'inculpation pour avoir diffusé en direct sur des réseaux sociaux une manifestation.

HRW cite un autre Kurde irakien qui affirme avoir payé la police pour être libéré. "Ils m'ont dit: 'on peut te rappeler à n'importe quel moment'", a-t-il affirmé à l'ONG.

Six députés kurdes du Parlement central à Bagdad en appellent eux directement à l'ONU.

Dans une lettre ouverte à sa représentante en Irak, Jeanine Hennis-Plasschaert, ils l'ont exhortée à "faire pression sur les responsables kurdes pour qu'ils respectent les droits des citoyens". 

Pour Rahmane Gharib de METRO, la répression est contre-productive. "Elle va créer des milliers de NRT, les gens vont devenir des journalistes citoyens partout où ils se trouvent."

"L'époque de la télévision unique, de la radio unique et du journal unique, est révolue et on n'y retournera jamais." 


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com