BAGDAD: Deux roquettes ont visé dimanche soir l'aéroport de Bagdad où sont postés des soldats américains, la deuxième attaque du genre en dix jours, alors que Washington tente de reprendre langue avec Téhéran dont les alliés en Irak revendiquent régulièrement des tirs de roquettes.
L'un des deux projectiles est tombé aux abords de la base aérienne de l'aéroport de Bagdad, où sont postés les troupes de la coalition antidjihadistes emmenée par Washington, a précisé un responsable des services de sécurité.
Le second a été intercepté par des systèmes de défense C-RAM, des batteries anti-aériennes installées par les Américains pour protéger leurs hommes à Bagdad et au Kurdistan irakien après des dizaines d'attaques à la roquette, a poursuivi le responsable sous le couvert de l'anonymat.
L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat mais Washington accuse régulièrement les groupes armés irakiens proches de l'Iran, légion en Irak, de viser ses troupes et ses diplomates à Bagdad et sur les différentes bases militaires où ils se trouvent à travers le pays.
Au total, près d'une trentaine d'attaques, à la bombe ou à la roquette, ont visé des convois logistiques irakiens de la coalition, des bases abritant des soldats américains ou des représentations diplomatiques américaines depuis l'arrivée au pouvoir fin janvier de Joe Biden.
A cause d'elles, deux sous-traitants étrangers, un sous-traitant irakien et huit civils irakiens ont été tués.
Des dizaines d'autres salves de roquettes ont visé les Américains depuis l'automne 2019 sous l'administration de Donald Trump, faisant également des morts et des blessés.
Mi-avril, les attaques ont franchi un nouveau palier: pour la première fois les factions irakiennes pro-Iran ont mené une attaque au drone suicide sur une base abritant des Américains à l'aéroport d'Erbil, dans le nord kurde du pays.