LE CAIRE: Le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi a ratifié les amendements au code pénal soumis par la Chambre des représentants qui introduisent des peines plus sévères pour le crime de mutilation génitale féminine.
Selon le nouvel amendement, quiconque exécute l’intervention en enlevant partiellement ou complètement une partie quelconque des organes génitaux externes d’une femme, ou inflige des lésions à ces organes, sera puni de cinq à sept ans d’emprisonnement.
Si l’intervention aboutit au décès, le coupable encourra au moins 10 ans d’emprisonnement avec travaux forcés.
Si un médecin ou une infirmière effectue l’intervention et que cela entraîne une invalidité permanente, ils seront condamnés à une peine de prison avec des travaux forcés d'au moins 10 ans
Ils feront face à 15 à 20 ans de prison avec travaux forcés si l’intervention entraîne la mort.
En plus des peines précédentes, les médecins et infirmiers se verront interdire d'exercer leur profession pendant une période comprise entre trois et cinq ans, qui commencera après la sanction.
Les autorités fermeront également les établissements privés dans lesquels ces interventions sont effectuées aussi longtemps que les médecins ou les infirmières seront empêchés d'exercer leur profession.
Une personne qui demande que l’intervention de mutilation génitale féminine soit pratiquée encourra également une peine de prison si la demande est satisfaite.
Quiconque promeut, encourage ou préconise, selon l'une des méthodes énoncées à l'article 171 de cette loi, le crime de mutilation génitale féminine encourt une peine de prison même si ses actes sont sans effet.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com