Les Américains vaccinés peuvent enlever le masque en extérieur, hors des foules

Un infirmier remplit une dose du vaccin Pfizer, le 26 avril 2021 à Louisville, Kentucky (Photo, AFP)
Un infirmier remplit une dose du vaccin Pfizer, le 26 avril 2021 à Louisville, Kentucky (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 avril 2021

Les Américains vaccinés peuvent enlever le masque en extérieur, hors des foules

  • Les Américains vaccinés contre la Covid-19 n'ont plus besoin de porter de masque en extérieur, sauf lorsqu'ils se trouvent dans des foules
  • Une personne est considérée totalement vaccinée deux semaines après l'injection du vaccin

WASHINGTON: Les Américains vaccinés contre la Covid-19 n'ont plus besoin de porter de masque en extérieur, sauf lorsqu'ils se trouvent dans des foules, ont annoncé mardi les autorités sanitaires, marquant un nouveau pas vers un progressif retour à la normale aux Etats-Unis. 
« Si vous êtes entièrement vaccinés et que vous voulez participer à un petit rassemblement avec des gens qui sont vaccinés et non vaccinés, ou dîner à un restaurant en extérieur (...) les données scientifiques montrent que vous pouvez le faire en toute sécurité, sans masque », a déclaré Rochelle Walensky la directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique. 
« En revanche, nous continuons à recommander le port du masque dans des endroits en extérieur très fréquentés, comme des stades pleins ou des concerts », a-t-elle ajouté lors d'un point presse.  
Elle a justifié cette exception par le fait que dans ces situations, beaucoup de personnes non vaccinées, et potentiellement à risque de développer une forme grave de la Covid-19, peuvent être présentes. 
En intérieur, les autorités sanitaires estiment par ailleurs que pour les personnes vaccinées, participer à des activités comme une chorale, un office religieux, aller au cinéma ou encore au musée, ne présente pas de risque si elles continuent à porter un masque. 
Enfin, les personnes non vaccinées peuvent également se promener, courir ou faire du vélo avec des membres de leur foyer, sans porter de masque, disent les CDC. 
« C'est très simple: si vous êtes vacciné, vous pouvez faire plus de choses, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur », a déclaré le président Joe Biden mardi, louant les  »progrès extraordinaires » réalisés aux Etats-Unis ces derniers mois face à la pandémie de Covid-19. 
95,8 millions de vaccinés 
Une personne est considérée totalement vaccinée deux semaines après l'injection du vaccin (de la deuxième dose pour ceux s'administrant en deux piqures).  
C'est le cas d'au moins 95,8 millions de personnes aux Etats-Unis, soit près de 30% de la population ayant reçu la ou les doses nécessaires de l'un des trois vaccins autorisés dans le pays (Pfizer/BioNtech, Moderna ou Johnson & Johnson). 
Les autorités sanitaires ont mis à jour leurs recommandations en fonction des nouvelles annonces.  
Aux Etats-Unis, les restrictions varient selon les Etats, et certains avaient mis en place des règles strictes imposant le port du masque partout en-dehors de chez soi, même sans personne autour. Ces Etats devraient désormais faire évoluer ces obligations, même s'ils n'y sont pas absolument tenus. 
C'est par exemple le cas du Massachusetts, où le gouverneur a annoncé mardi qu'il lèverait l'obligation du port du masque en extérieur lorsque la distanciation physique est possible. 
Politisation 
Les autorités sanitaires avaient commencé à recommander à tous les Américains, c'est-à-dire y compris ceux n'étant pas malades, de porter des masques à partir de début avril 2020, soit il y a un peu plus d'un an. 
Le port du masque est rapidement devenu une question hautement politisée aux Etats-Unis, où les conservateurs, sous l'impulsion de Donald Trump, y voient un affront à leur liberté individuelle. Les progressistes considèrent eux généralement que le masque est aussi une façon de montrer qu'ils prennent au sérieux le virus, et leur solidarité en temps de crise. 
Il est désormais largement considéré que la transmission de la Covid-19 se fait majoritairement par voie aérienne, non seulement par les gouttelettes émises lorsque l'on tousse où que l'on éternue, mais également via de fines particules qui restent en suspension dans l'air et qui peuvent être émises simplement en parlant, voire en respirant. 
Pour cette raison, se trouver dans une pièce en intérieur est plus risqué qu'en extérieur car l'air y est alors comme emprisonné, notamment lorsqu'elle n'est pas aérée.   
Plusieurs études ont renforcé cette idée, en montrant que la vaste majorité des contaminations se produisent lors d'un contact en intérieur avec une personne infectée. 


La Turquie cherche à renforcer son ancrage sur le continent africain

Cette photo prise et diffusée par le bureau de presse de la présidence turque le 12 avril 2025 montre le président turc Recep Tayyip Erdogan (R) rencontrant le président somalien Hassan Sheikh Mohamud lors de la 4e édition du Forum diplomatique d'Antalya (ADF2025) à Antalya. (Photo by Handout / Turkish Presidency Press Office / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le bureau de presse de la présidence turque le 12 avril 2025 montre le président turc Recep Tayyip Erdogan (R) rencontrant le président somalien Hassan Sheikh Mohamud lors de la 4e édition du Forum diplomatique d'Antalya (ADF2025) à Antalya. (Photo by Handout / Turkish Presidency Press Office / AFP)
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  • La Turquie cherche désormais à y étendre son influence en proposant sa médiation dans des conflits.
  • Très impliqué sur les dossiers syrien et ukrainien, le président turc Recep Tayyip Erdogan a renforcé son image d'interlocuteur clé en Afrique en négociant, il y a quelques mois, un accord de paix entre la Somalie et l'Éthiopie.

ANTALYA, TURQUIE : La Turquie, qui pousse ses pions en Afrique depuis plusieurs années, cherche désormais à y étendre son influence en proposant sa médiation dans des conflits, à la faveur notamment du retrait de la France et des États-Unis.

Témoignage des efforts d'Ankara pour consolider son ancrage sur le continent, un forum diplomatique organisé ce week-end à Antalya, dans le sud de la Turquie, a réuni, aux côtés du président syrien Bachar el-Assad, des ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères, ainsi que de nombreux responsables africains, dont le chef de l'État somalien.

« Les pays africains cherchent des alternatives et la Turquie en représente une », a affirmé à l'AFP Eghosa Osaghae, directeur général de l'Institut nigérian des affaires internationales (NIIA), présent à Antalya. 

Très impliqué sur les dossiers syrien et ukrainien, le président turc Recep Tayyip Erdogan a renforcé son image d'interlocuteur clé en Afrique en négociant, il y a quelques mois, un accord de paix entre la Somalie et l'Éthiopie.

Selon M. Osaghae, la capacité d'Ankara à combler le vide laissé par la France, dont de nombreuses anciennes colonies se sont détournées ces dernières années, « dépendra en grande partie de l'attrait des offres turques ».

« Nous entretenons avec la France des relations dont nous sommes très fiers, mais la France ne nous empêche pas d'avoir d'autres partenariats », a déclaré à l'AFP Léon Kacou Adom, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, lors du forum d'Antalya.

Le pays d'Afrique de l'Ouest, ancienne colonie française, souhaite collaborer avec la Turquie dans tous les secteurs, notamment le commerce, la communication, la sécurité, l'éducation et la formation, a-t-il souligné.

« Tout cela nous intéresse (...). La Turquie nous fait des offres que nous étudions », a-t-il ajouté.

- « Solutions aux problèmes africains » -

De nombreux pays africains sont confrontés à des menaces sécuritaires, émanant de groupes comme Boko Haram ou les shebab somaliens.

« Si la Turquie peut apporter son aide dans ces domaines, pourquoi pas ? », estime M. Osaghae. « Le point positif est que de nombreux pays africains coopèrent déjà militairement avec la Turquie. Cela peut être la pierre angulaire de l'influence turque », relève-t-il.

La Turquie, qui a proposé en janvier sa médiation entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, a signé ces dernières années des accords de défense avec plusieurs États africains dont la Somalie, la Libye, le Kenya, le Rwanda, l'Éthiopie, le Nigeria et le Ghana.

Ces accords ont ouvert des marchés à l'industrie de défense turque, notamment pour ses drones réputés fiables et bon marché.

« Nous nous efforçons de faire en sorte que l'Afrique trouve ses propres solutions aux problèmes africains », affirme Alp Ay, diplomate turc et représentant spécial d'Ankara dans les négociations entre la Somalie et la région séparatiste du Somaliland.

Selon un haut diplomate somalien, Ankara a joué « un rôle très utile en parvenant à réunir les deux pays pour résoudre ce problème ». « L'Afrique a désespérément besoin de médiateurs », résume pour sa part le politologue nigérian Eghosa Osaghae.

Si la responsabilité du respect de l'accord incombe désormais aux deux parties, la Turquie continuera toutefois de jouer son rôle de facilitateur, souligne le diplomate turc Alp Ay, qui envisage l'avenir avec « espoir ».

Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu avec son homologue somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, samedi à Antalaya.

Au cours de leur rencontre, les deux hommes ont promis d'« accroître la coopération » entre les deux États, selon Ankara, qui dispose déjà d'un droit d'exploration des ressources énergétiques le long des côtes somaliennes. 


Zelensky exhorte Trump à se rendre en Ukraine pour voir les ravages de la guerre

Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rencontrent dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rencontrent dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025. (AFP)
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  • « Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté son homologue américain, Donald Trump, à se rendre dans son pays pour prendre conscience de l'étendue des dégâts causés par l'invasion de la Russie. 
  • En se rendant en Ukraine, M. Trump « comprendra ce que Poutine a fait ».

WASHINGTON : le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté dimanche son homologue américain Donald Trump à se rendre dans son pays pour mieux comprendre la dévastation causée par l'invasion russe. 

« Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté son homologue américain, Donald Trump, à se rendre dans son pays pour prendre conscience de l'étendue des dégâts causés par l'invasion de la Russie. 

En se rendant en Ukraine, M. Trump « comprendra ce que Poutine a fait ».

Cette invitation intervient alors que M. Trump fait pression pour mettre rapidement un terme à ce conflit qui dure depuis plus de trois ans, les États-Unis ayant engagé des discussions directes avec la Russie malgré ses attaques incessantes contre l'Ukraine.

Washington a également discuté d'une éventuelle trêve avec des responsables ukrainiens.

Cette invitation fait suite à la vive polémique qui a éclaté à la Maison Blanche fin février entre le président ukrainien, M. Zelensky, et le vice-président américain, M. JD Vance, devant la presse.

M. Vance avait alors accusé l'Ukraine d'accueillir des dirigeants étrangers pour faire de la propagande en vue de gagner leur soutien. 

M. Zelensky a nié une nouvelle fois cette allégation et a déclaré à la chaîne CBS que si M. Trump décidait de se rendre en Ukraine, « nous ne préparerons rien, ce ne sera pas du théâtre ». Ce ne sera pas du théâtre. » 


La rencontre entre Poutine et l'Américain Witkoff a été qualifiée d'« extrêmement utile et efficace » par le Kremlin

Dans cette photo de pool distribuée par l'agence d'État russe Sputnik, le président russe Vladimir Poutine serre la main de l'envoyé du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, lors d'une réunion à Saint-Pétersbourg, le 11 avril 2025. (Photo Gavriil Grigorov / POOL / AFP)
Dans cette photo de pool distribuée par l'agence d'État russe Sputnik, le président russe Vladimir Poutine serre la main de l'envoyé du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, lors d'une réunion à Saint-Pétersbourg, le 11 avril 2025. (Photo Gavriil Grigorov / POOL / AFP)
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  • « De tels contacts sont extrêmement utiles et très efficaces », a déclaré à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
  • Depuis plusieurs semaines, l'administration de Donald Trump organise des pourparlers séparés avec des hauts responsables russes et ukrainiens.  

MOSCOU : La rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, qui a eu lieu vendredi à Saint-Pétersbourg, en Russie, était « extrêmement utile et efficace », a assuré lundi le Kremlin.

« De tels contacts sont extrêmement utiles et très efficaces », a déclaré à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, en faisant l'éloge d'un canal de communication permettant aux dirigeants russe et américain d'échanger directement sur « différents éléments de leurs positions sur toutes sortes de questions ».

Cette rencontre entre MM. Poutine et Witkoff, la troisième depuis février, portait « sur les aspects du règlement ukrainien », selon le Kremlin, alors que Donald Trump prône la fin de ce conflit au plus vite depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier.

Depuis plusieurs semaines, l'administration de Donald Trump organise des pourparlers séparés avec des hauts responsables russes et ukrainiens.  

Ces discussions n'ont cependant pas abouti, pour l'heure, à une cessation des hostilités, ce qui a provoqué la frustration du dirigeant américain ces derniers jours.

« La Russie doit se bouger », a-t-il déclaré vendredi, déplorant sur son réseau Truth Social que « trop de gens meurent, des milliers par semaine, dans une guerre terrible et insensée ».

Selon Dmitri Peskov, lundi, une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump « n'a pas été évoquée » lors des pourparlers avec M. Witkoff.

« Toute rencontre doit être bien préparée », a-t-il souligné, en assurant que « le travail se poursuit », sans donner plus de précisions.