Dix-sept migrants retrouvés morts sur un bateau au large des Canaries

Le mois dernier, ce sont «au moins» 283 migrants qui ont péri en mer alors qu'ils tentaient de rejoindre les îles Canaries depuis la Mauritanie, a tweeté la fondatrice de l'ONG Caminando Fronteras, Helena Maleno. (Photo, AFP)
Le mois dernier, ce sont «au moins» 283 migrants qui ont péri en mer alors qu'ils tentaient de rejoindre les îles Canaries depuis la Mauritanie, a tweeté la fondatrice de l'ONG Caminando Fronteras, Helena Maleno. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 avril 2021

Dix-sept migrants retrouvés morts sur un bateau au large des Canaries

  • Les migrants étaient tous des Africains subsahariens, a précisé un porte-parole des secours maritimes
  • Parmi les trois survivants, un homme se trouvait dans un état grave, souffrant de «déshydratation sévère»

MADRID: Dix-sept personnes ont été retrouvées mortes sur un bateau transportant des migrants au large des îles Canaries, et trois ont été sauvées, ont annoncé les secours en mer espagnols.

Le bateau avait d'abord été repéré par un avion de l'armée espagnole à quelque 265 milles marins (environ 500 km) au sud-est de l'île d'El Hierro, la plus petite des Canaries, et un navire de secours en mer a été envoyé dans la zone.

Les trois survivants, deux hommes et une femme, ont été transportés par un hélicoptère de l'armée espagnole vers un hôpital de l'île de Tenerife, a indiqué le service local des secours dans un tweet.

Parmi les trois, un homme se trouvait dans un état grave, souffrant de «déshydratation sévère», selon la même source.

Les migrants étaient tous des Africains subsahariens, a précisé un porte-parole des secours maritimes.

La provenance de l'embarcation n'a pas été établie.

Plus tôt ce mois-ci, quatre personnes ont été retrouvées mortes dans un bateau qui transportait 23 migrants au sud d'El Hierro.

La traversée maritime vers les îles atlantiques à partir de la côte marocaine est de plus de 100 kilomètres, mais c'est une route dangereuse en raison de forts courants, tandis que les navires sont généralement surchargés et en mauvais état.

L'année dernière, 1 851 personnes ont péri sur cette route, selon l'ONG Caminando Fronteras, qui assure le monitoring des flux de migrants.

Le mois dernier, ce sont «au moins» 283 migrants qui ont péri en mer alors qu'ils tentaient de rejoindre les îles Canaries depuis la Mauritanie, a tweeté la fondatrice de cette ONG, Helena Maleno.

Effet Covid

Les arrivées de migrants aux Canaries ont augmenté après la hausse du nombre de patrouilles sur la côte Sud de l'Europe, ce qui a considérablement réduit les traversées en Méditerranée, avec 3 400 personnes arrivant aux Canaries entre le 1er janvier et le 31 mars de cette année, contre moins de la moitié sur la même période de 2020.

Les groupes de défense des droits humains soulignent que la crise du Covid-19 a augmenté le nombre de candidats à la traversée, nombreux étant ceux qui ont perdu en Afrique leur travail et leurs moyens de subsistance. 

La garde civile espagnole a par ailleurs indiqué lundi qu'une centaine de migrants étaient partis à la nage du nord du Maroc la veille pour rejoindre l'enclave espagnole de Ceuta.

Partis des plages marocaines proches de Fnideq (aussi appelée Castillejos), à quelques kilomètres au sud de Ceuta, «certains sont arrivés jusqu'à la plage (de Ceuta) par leurs propres moyens», a détaillé un porte-parole de la garde civile de Ceuta, tandis que la majorité ont dû être secourus. 

Aucun mort ni blessé n'a été recensé côté espagnol parmi ces migrants, parmi lesquels se trouvaient des mineurs, qui sont partis à la nage «durant toute la journée» par «groupe de 20 ou 30», longeant la côte au loin. Trois personnes ont en revanche été hospitalisées pour hypothermie.

Les garde-côtes espagnols sont également intervenus pour secourir ces migrants qui ont ensuite été pris en charge par la Croix-rouge et la police.


«Tout est sur la table »: le Canada se prépare à répondre aux menaces économiques de Trump

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'exprime lors d'une conférence de presse à Rideau Cottage à Ottawa, Canada, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis
  • Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade

OTTAWA: Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants provinciaux ont déclaré mercredi que toutes les options étaient sur la table pour répondre à la possible augmentation des droits de douane par les Etats-Unis, tout en gardant l'espoir d'éviter une guerre commerciale.

Depuis que le président élu américain a annoncé son intention de faire passer les taxes douanières à 25% avec ses voisins pour son retour à la Maison Blanche lundi prochain, le Canada cherche une parade.

"Si l'administration américaine choisit de mettre en œuvre son augmentation des droits de douane, nous réagirons de manière ciblée, énergique et résolue", a expliqué Justin Trudeau.

"Tout est sur la table", a-t-il ajouté.

Selon une source gouvernementale à l'AFP, Ottawa réfléchit notamment à imposer des droits de douane plus élevés sur certains produits en acier, sur les céramiques telles que des toilettes et des éviers, de la verrerie et du jus d'orange de Floride.

Les dirigeants des provinces et de l'opposition ont également évoqué la possibilité de bloquer les exportations de pétrole, d'électricité et de minéraux critiques du Canada.

Mais la Première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est désolidarisée de ses collègues sur ce point, refusant mercredi de signer le communiqué final de la réunion. Elle s'oppose à toute perturbation en matière d'exportations pétrolières: plus de trois millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement depuis sa province vers les États-Unis.

"L'Alberta n'acceptera tout simplement pas de droits de douane sur l'exportation de notre énergie ou d'autres produits, et nous ne soutenons pas non plus une interdiction des exportations de ces mêmes produits", a-t-elle posté sur X.

A l'inverse, son homologue de l'Ontario, moteur économique du pays, préconise une réponse forte. "Je suis désolé mais lorsque quelqu'un attaque votre pays et tente de priver des gens de leurs moyens de subsistance, il faut se battre comme on ne l'a jamais fait auparavant", a déclaré Doug Ford.

Ce dernier a expliqué que 500.000 emplois seraient en danger dans sa province si Donald Trump augmentait les droits de douane à 25%.

Cette mesure serait catastrophique pour le Canada selon les experts. Les Etats-Unis en sont en effet le premier partenaire commercial et la destination de 75% de ses exportations. Près de 2 millions de personnes au Canada en dépendent, sur une population de 41 millions d'habitants.


Le secrétaire d'État désigné par Trump appelle à une « diplomatie audacieuse » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Le sénateur américain Marco Rubio témoigne devant une audience du comité sénatorial des relations étrangères sur sa nomination à la fonction de secrétaire d’État, au Capitole de Washington, DC, le 15 janvier 2025. (Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
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  • L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».
  • « La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

WASHINGTON : Marco Rubio, désigné secrétaire d'État par Donald Trump, a appelé mercredi à une « diplomatie audacieuse » des États-Unis pour mettre un terme à la guerre menée en Ukraine par la Russie.

« Cette guerre doit cesser, et cela devrait être la politique officielle des États-Unis que nous voulons qu'elle cesse », a déclaré le probable futur chef de la diplomatie américaine lors de son audition de confirmation au Sénat.

L'actuel sénateur républicain de Floride a affirmé que le principal problème de l'Ukraine n'était pas qu'elle soit « à court d'argent », mais plutôt « à court d'Ukrainiens ».

« La vérité, c'est que dans ce conflit, la Russie ne peut en aucun cas s'emparer de l'ensemble de l'Ukraine », a-t-il affirmé.

Mais « il est également irréaliste de croire qu'une nation de la taille de l'Ukraine, aussi compétente soit-elle (...), puisse repousser ces gens jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient la veille de l'invasion » en 2022, a ajouté Marco Rubio.

Le 20 janvier, dès son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a promis de résoudre le conflit en « 24 heures », ce qui fait craindre à l'Ukraine d'être forcée à faire des concessions majeures en échange de la paix. Or, Moscou a gagné du terrain ces derniers mois, tandis que l'armée ukrainienne, épuisée, manque de moyens.

Mercredi, Marco Rubio a également affirmé que « le rôle des États-Unis et de l'OTAN au XXI^e siècle » devait être remis en question.

Tout en reconnaissant l'importance de l'Alliance atlantique pendant la Guerre froide, le sénateur a affirmé qu'il était important pour les États-Unis d'avoir « non seulement des alliés de défense », mais aussi « des alliés de défense compétents, capables de défendre leur région ».

Début janvier, Donald Trump avait déclaré que les pays de l'Otan devaient accroître leur budget de défense pour le porter à 5 % de leur PIB.

Le président élu ne cache pas son mépris pour l'Alliance atlantique, pilier de la sécurité en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Il avait notamment semé la panique durant la campagne électorale en menaçant de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à la Russie tant que ceux-ci ne consacreraient pas un budget suffisant à leur défense.


L'UE appelle les 27 à scruter les investissements des entreprises à l'étranger pour endiguer les fuites de technologies

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  • La Commission européenne a recommandé aux États membres de l'UEd'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies
  • Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers »

BRUXELLES : La Commission européenne a recommandé mercredi aux États membres de l'UE d'examiner les risques d'investissements étrangers de leurs entreprises, craignant des fuites de technologies dans trois secteurs clés : les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et le quantique.

Bruxelles recommande aux Vingt-Sept de « réexaminer » les « risques pour la sécurité économique » des transactions entre les entreprises européennes et celles de « pays tiers » dans ces trois domaines.

La Commission ne mentionne pas l'invasion russe en Ukraine, la concurrence de la Chine ou l'arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis, mais le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, évoque le contexte « géopolitique » et les « risques potentiels » qu'il peut entraîner.

« L'objectif est d'empêcher les investissements sortants de l'UE d'avoir une incidence négative sur la sécurité économique de l'Union en veillant à ce que des technologies et un savoir-faire essentiels ne tombent pas entre de mauvaises mains », a expliqué la Commission.

Le réexamen demandé par Bruxelles « doit durer 15 mois et couvrir les transactions en cours et passées, en remontant jusqu'au 1^(er) janvier 2021 ».

Les États membres sont invités à fournir un premier rapport d'avancement pour le 15 juillet, puis un rapport complet sur les risques identifiés pour le 31 mars 2026.

La souveraineté industrielle est au cœur du nouveau mandat de l'exécutif européen, dans le sillage du rapport de Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien Premier ministre italien, qui doit être publié en 2024.

L'Europe accuse un retard économique par rapport aux États-Unis et accroît sa dépendance envers la Chine, a-t-il mis en garde.