EREVAN: Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé dimanche qu'il démissionnait tout en continuant d'exercer ses fonctions par intérim jusqu'aux législatives anticipées de juin, qui visent à sortir le pays de la crise politique.
« Je démissionne aujourd'hui de mon poste de Premier ministre » avant les élections, a annoncé le chef du gouvernement sur sa page Facebook.
Ուղերձով դիմում եմ ժողովրդին։Հունիսի 20-ին արտահերթ ընտրություններ անցկացնելու ժամանակացույցի առումով ես կարող էի հրաժարական տալ ոչ պարտադիր այսօր: Բայց կարեւոր համարեցի, որ հրաժարականը տեղի ունենա հենց այսօր, Քաղաքացու օրը: Սա կարեւոր խորհրդանիշն է այն բանի, որ այսպիսով Հայաստանի Հանրապետության քաղաքացուց ստացած իշխանությունը մենք վերադարձնում ենք քաղաքացուն, որպեսզի նա՝ Հայաստանի Հանրապետության քաղաքացին որոշի իշխանության հետագա ճակատագիրը՝ ազատ, արդար, մրցակցային ընտրություններով:
Posted by Nikol Pashinyan / Նիկոլ Փաշինյան on Saturday, April 24, 2021
L'Arménie est dans une impasse politique depuis sa défaite cinglante dans le conflit qui l'a opposée à l'Azerbaïdjan à l'automne 2020 pour le contrôle de l'enclave du Nagorny Karabakh. L'opposition a réclamé pendant des mois le départ de M. Pachinian, qu'elle dénonce comme un « traître ».
Après cette annonce, tous les membres du son gouvernement ont présenté à leur tour leur démission, comme l'exige la loi en Arménie.
Le Premier ministre a cependant indiqué qu'il continuerait d'exercer ses fonctions à par intérim jusqu'aux législatives anticipées du 20 juin.
Nikol Pachinian est très critiqué pour avoir signé en novembre un accord de cessation des hostilités très défavorable à son pays.
Ce cessez-le-feu avait été négocié alors que la situation était catastrophique pour l'Arménie, acculée et poussée à la retraite sur plusieurs fronts tandis que l'armée azerbaïdjanaise menaçait la capitale du Nagorny Karabakh.
La débâcle de leur armée a profondément marqué les Arméniens, victorieux d'un premier conflit peu après la chute de l'Union soviétique. La Russie, qui a parrainé l'accord de cessation des hostilités, a déployé des troupes de maintien de la paix au Nagorny Karabakh.
Les combats ont fait près de 6 000 morts dans les deux camps.
Porté au pouvoir en 2018 par une révolution populaire dénonçant la corruption des élites post-soviétiques, M. Pachinian a accentué la colère fin février en décidant de limoger plusieurs hauts responsables militaires, les accusant d'avoir voulu fomenter un coup d'Etat.