SpaceX emmène quatre astronautes vers la Station spatiale internationale

L'astronaute de l'ESA (Agence spatiale européenne) Thomas Pesquet, les astronautes de la NASA Megan McArthur et Shane Kimbrough, et l'astronaute de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) Akihiko Hoshide, à l'intérieur de la capsule sur le pas de tir du complexe de lancement 39A avant la mission Crew-2, le 23 avril 2021, au Centre spatial Kennedy de la NASA en Floride.  (NASA TV / AFP)
L'astronaute de l'ESA (Agence spatiale européenne) Thomas Pesquet, les astronautes de la NASA Megan McArthur et Shane Kimbrough, et l'astronaute de l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale (JAXA) Akihiko Hoshide, à l'intérieur de la capsule sur le pas de tir du complexe de lancement 39A avant la mission Crew-2, le 23 avril 2021, au Centre spatial Kennedy de la NASA en Floride. (NASA TV / AFP)
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Publié le Samedi 24 avril 2021

SpaceX emmène quatre astronautes vers la Station spatiale internationale

  • L'agence spatiale européenne a surnommé la mission "Alpha", en référence à Alpha du Centaure, le système stellaire le plus proche de notre système solaire
  • SpaceX, fondée par Elon Musk, s'est imposée auprès de la Nasa pour les transports spatiaux au moment où la capsule Starliner de Boeing cumule les retards dans ses vols tests

ETATS-UNIS : SpaceX envoie vendredi quatre astronautes, dont le Français Thomas Pesquet, vers la Station spatiale internationale, troisième mission de ce type du groupe privé depuis que les Etats-Unis ont repris les vols habités vers l'espace. 

Prévu au départ jeudi mais reporté à cause "de conditions météorologiques défavorables", le décollage doit avoir lieu vendredi à 05H49 (09H49 GMT) depuis le centre spatial Kennedy en Floride. 

"La météo a l'air de coopérer, donc on devrait essayer de décoller demain !!!", a tweeté Thomas Pesquet, qui va devenir le premier Européen à voler à bord d'une capsule Crew Dragon.

"Nos amis à bord de l'ISS nous attendent et on ne voudrait pas être en retard, ils ont préparé ma chambre très récemment et ont littéralement fait mon lit. Une chambre d'hôte" cinq étoiles, a-t-il ajouté.

Avec trois Russes à bord, la station va en effet être inhabituellement peuplée, avec pas moins de 11 personnes.

En plus de Thomas Pesquet pour l'agence spatiale européenne (ESA), la mission baptisée Crew-2 comprend deux astronautes américains, Shane Kimbrough et Megan McArthur, et le Japonais Akihiko Hoshide.

Tous ont déjà été dans l'espace. 

Pas une routine

L'agence spatiale européenne a surnommé la mission "Alpha", en référence à Alpha du Centaure, le système stellaire le plus proche de notre système solaire. 

SpaceX, fondée par Elon Musk, s'est imposée auprès de la Nasa pour les transports spatiaux au moment où la capsule Starliner de Boeing cumule les retards dans ses vols tests. 

C'est la troisième fois que SpaceX va envoyer des humains vers l'ISS dans le cadre de son contrat de plusieurs milliards de dollars avec la Nasa.

Le succès en mai 2020 du premier vol test habité de SpaceX a brisé le monopole russe des envols vers l'ISS et redonné aux Américains la capacité d'accomplir cet exploit, après la fin du programme de navettes spatiales "Shuttle" en 2011.

"Quand il s'agit de préparer l'opération, c'est toujours plus facile la troisième fois", a dit à l'AFP Daniel Forrestel, un responsable des décollages à la Nasa.

"Je ne décrirais pas un voyage dans l'espace comme 'de routine'; 'plus familier' est plus approprié", a-t-il ajouté.

Le vol de vendredi réutilisera le propulseur ayant servi lors d'une mission test non habitée, une première, et le vaisseau spatial Crew Dragon sera le même que celui du vol d'essai habité de mai dernier. 

Thomas Pesquet avait indiqué à des journalistes que sa présence soulignait l'engagement de l'Europe dans la conquête spatiale.

"C'est important pour nous en tant qu'agence (spatiale) parce que nous faisons partie du programme de l'ISS depuis 20 ans maintenant et nous comptons participer à ce qui va se passer ensuite", a affirmé le Français, faisant notamment allusion au programme de vol habité vers la Lune, Artémis.

L'Allemand Matthias Maurer sera le prochain Européen à faire partie d'une mission de SpaceX cet automne, suivi par l'Italienne Samantha Cristoforetti au printemps prochain.

Organoïdes cérébraux

Thomas Pesquet avait aussi confié à l'AFP son excitation à l'idée de voyager dans la capsule futuriste et entièrement autonome Crew Dragon, très différente des vaisseaux russes Soyouz qu'il connaît. 

"La façon dont elle est faite, c'est juste fantastique, on sait tout le temps ce qui se passe", a-t-il dit.

"Sur Soyouz, c'est incroyablement fiable, mais il fallait comprendre toutes ces informations (...) disséminées aux quatre coins du tableau de bord", "et c'est pour ça que la formation a été beaucoup plus longue".

Les quatre astronautes vont croiser pendant quelques jours l'équipe de Crew-1 avant que cette dernière ne rentre de sa mission.

"Ce sera une ambiance soirée pyjama" avec un astronaute dormant dans chacune des capsules SpaceX amarrées, a dit Ben Stahl, qui travaille sur la mission Crew-2.

Jeudi, Thomas Pesquet a détaillé sur Twitter ce qu'il mangerait pour son "ultime repas" avant décollage: "Poulet rôti et purée, plateau de fromages et baguette, glaces en dessert". "Bon appétit, rendez-vous dans l'espace", a-t-il lancé.

Pendant sa mission de six mois, l'équipe sera chargée de mener une centaine d'expérimentations scientifiques. Parmi les préférées, selon Thomas Pesquet, l'examen des effets de l'apesanteur sur les organoïdes cérébraux (de mini-cerveaux créés en laboratoire).

Les scientifiques espèrent que ces recherches pourront aider les agences spatiales à se préparer aux missions qui exposeront les équipes aux difficultés de l'espace pour de longues périodes, et même à aider à combattre les maladies du cerveau sur Terre.

Autre élément important de la mission: la mise à niveau du système d'alimentation solaire de la station en installant des nouveaux panneaux compacts qui se déroulent comme un énorme tapis de yoga.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.