SpaceX se prépare à envoyer quatre astronautes vers la Station spatiale internationale

La mission baptisée Crew-2 comprend deux astronautes américains, Shane Kimbrough et Megan McArthur, le Japonais Akihiko Hoshide, et Thomas Pesquet de l'agence spatiale européenne (Photo, AFP)
La mission baptisée Crew-2 comprend deux astronautes américains, Shane Kimbrough et Megan McArthur, le Japonais Akihiko Hoshide, et Thomas Pesquet de l'agence spatiale européenne (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 21 avril 2021

SpaceX se prépare à envoyer quatre astronautes vers la Station spatiale internationale

  • L'agence spatiale européenne a surnommé la mission «Alpha», en référence à Alpha du Centaure, le système stellaire le plus proche de notre système solaire
  • Thomas Pesquet a confié son excitation à l'idée de voyager dans la capsule futuriste et entièrement autonome Crew Dragon, très différente des vaisseaux russes Soyouz qu'il connaît

WASHINGTON: SpaceX va envoyer jeudi quatre astronautes vers la Station spatiale internationale pour sa deuxième mission de routine depuis que les Etats-Unis ont repris les vols habités vers l'espace, et la première avec un Européen à bord: le Français Thomas Pesquet.   

Le décollage est prévu le 22 avril à 06H11 (10H11 GMT) depuis le centre spatial Kennedy en Floride.   

La mission baptisée Crew-2 comprend deux astronautes américains, Shane Kimbrough et Megan McArthur, le Japonais Akihiko Hoshide, et Thomas Pesquet de l'agence spatiale européenne (ESA).   

Tous ont déjà été dans l'espace.   

L'agence spatiale européenne a de son côté surnommé la mission « Alpha », en référence à Alpha du Centaure, le système stellaire le plus proche de notre système solaire.   

SpaceX, fondée par Elon Musk, s'est imposée auprès de la Nasa pour les transports spatiaux au moment où la capsule Starliner de Boeing cumule les retards dans ses vols tests.   

Le succès en mai 2020 du premier vol test habité de SpaceX a brisé le monopole russe des envols vers l'ISS et redonné aux Américains la capacité d'accomplir cet exploit, après la fin du programme de navettes spatiales « Shuttle » en 2011.  

Le vol de jeudi réutilisera le propulseur ayant servi lors de la mission Crew-1, une première, et le vaisseau spatial Crew Dragon sera le même que celui du vol d'essai.   

Thomas Pesquet a indiqué à des journalistes que sa présence soulignait l'engagement de l'Europe dans la conquête spatiale.    

« C'est important pour nous en tant qu'agence (spatiale) parce que nous faisons partie du programme de l'ISS depuis 20 ans maintenant et nous comptons participer à ce qui va se passer ensuite », a affirmé le Français, faisant notamment allusion au programme de vol habité vers la Lune, Artémis.  

1
L'astronaute français Thomas Pesquet (Photo, AFP)

Station bondée  

Thomas Pesquet a aussi confié son excitation à l'idée de voyager dans la capsule futuriste et entièrement autonome Crew Dragon, très différente des vaisseaux russes Soyouz qu'il connaît.   

« La façon dont elle est faite, c'est juste fantastique, on sait tout le temps ce qui se passe », a-t-il dit.  

« Sur Soyouz, c'est incroyablement fiable, mais il fallait comprendre toutes ces informations (...) disséminées aux quatre coins du tableau de bord », « et c'est pour ça que la formation a été beaucoup plus longue ».  

Les quatre astronautes vont croiser pendant quelques jours l'équipe de Crew-1 avant que cette dernière ne rentre de sa mission de six mois.  

Avec trois Russes à bord, la station va donc être inhabituellement pleine, avec pas moins de 11 personnes à bord.  

Thomas Pesquet et son collègue japonais Hoshide comptent bien enrichir la nourriture avec des plats de chez eux.  

Pesquet a ainsi révélé qu'on trouverait des crêpes Suzette au menu.  

Mini-cerveaux  

Pendant sa mission, l'équipe sera chargée de mener de nombreuses expérimentations scientifiques. Parmi les préférées, selon Thomas Pesquet, l'examen des effets de l'apesanteur sur les organoïdes cérébraux (de mini-cerveaux créés en laboratoire).  

Les scientifiques espèrent que ces recherches pourront aider les agences spatiales à se préparer aux missions qui exposeront les équipes aux difficultés de l'espace pour de longues périodes, et même à aider à combattre les maladies du cerveau sur Terre.  

Autre élément important de la mission: la mise à niveau du système d'alimentation solaire de la station en installant des nouveaux panneaux compacts qui se déroulent comme un énorme tapis de yoga.  

Le lancement de Crew-2 coïncide avec la journée de la Terre, et d'ici son retour à l'automne, elle aura contribué à la recherche sur l'environnement en ayant pris 1,5 million d'images de phénomènes comme la croissance des algues et l'éclairage artificiel la nuit. 

 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Short Url
  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Short Url
  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Short Url
  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.