Saâd Tazi: «La scène culturelle marocaine est riche, elle a besoin de brassage»

Saâd Tazi. Photo fournie
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Publié le Lundi 19 avril 2021

Saâd Tazi: «La scène culturelle marocaine est riche, elle a besoin de brassage»

  • «La précarité permanente de la scène culturelle marocaine explique largement l’incroyable vitalité de la scène marocaine, dans laquelle chacun doit d’abord compter sur soi, crise ou pas»
  • «Depuis 1999, l’art se fraie sa place dans les institutions, le statut d’artiste commence à être reconnu et certains ont conquis le Maroc et le monde»

L’artiste photographe Saâd Tazi, ancien directeur du Jardin Majorelle à Marrakech, revient pour Arab News en français sur les spécificités de la scène culturelle marocaine, ses défis, et la manière dont elle s’est adaptée à la crise du Covid-19. Il nous parle également de ses projets et de la place qu’occupe le Maroc dans son cœur, lui qui a déjà vécu à Paris, Los Angeles et Dubaï.

Terre d'accueil et carrefour de plusieurs civilisations, le Maroc présente une palette artistique idéale pour nombre d'artistes. Est-ce la raison de votre retour au Maroc après un passage aux États-Unis?

J’ai vécu en France, aux États-Unis et à Dubaï. Mon retour au pays a été une chose naturelle. Comme un boomerang qui revient toujours à ses origines. Je me suis enrichi, j’ai également porté avec moi un peu de ce Maroc pluriel partout où je suis allé, et je suis revenu à l’appel de cette lumière si particulière et de notre grande richesse que constitue la chaleur des rapports humains. Pour l’anecdote, j’ai acheté des «louhates» à Marrakech. Je les ai emmenées avec moi à Paris, puis à Los Angeles, ce n’est que des années plus tard, une fois revenu au Maroc, qu’elles ont résonné en moi, et que j’ai pu les utiliser dans le cadre d’une exposition.

Vous avez été directeur du Jardin Majorelle qui gère le jardin éponyme, le musée Pierre Bergé des Arts Berbères et le musée Yves Saint Laurent à Marrakech. Comment réussir une bonne gouvernance des établissements culturels au Maroc en prenant en compte des spécificités locales?

Un lieu de culture est une entreprise qui doit être gérée en tant que telle, mais l’offre de ces espaces impose une vision et des moyens qui nécessitent une bonne connaissance de l’humain, de la scène artistique et de la patience face à des egos parfois surdimensionnés. Un lieu culturel doit être transparent pour laisser aux artistes la liberté totale d’expression. Il doit être au service de la culture, sans élitisme ni parti pris. La scène marocaine est d’une grande richesse, elle a besoin de relais et de brassage. La culture ne connaît pas de frontières, elle a juste besoin d’être encouragée. C’est le rôle des institutions opérant dans ce domaine.

Saad Tazi
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Le Grand Théâtre de Rabat, conçu par la grande architecte Zaha Hadid, sera inauguré dans quelques mois. C’est une fierté pour vous de voir un tel édifice, l'un des plus imposants et futuristes au monde, voir le jour au Maroc?

Les deux théâtres, ceux de Rabat et de Casablanca, sont de véritables prouesses architecturales et l’expression d’une volonté politique d’ouverture. Mais la politique culturelle, à savoir à qui ces bâtiments s’adressent, comment vont-ils vivre, quel est leur modèle de gestion… sont des questions fondamentales. Je ne doute pas qu’elles aient déjà été traitées, et en tant que citoyen, il me tarde de les «consommer» avec gourmandise.

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Le secteur culturel et artistique marocain a été touché par la crise de la Covid-19. Quelle a été l'étendue des répercussions, et comment les artistes marocains se sont adaptés à cette conjoncture difficile?

 

La crise que nous traversons est une crise de plus qui défie la capacité des artistes à s’adapter, et à exister en dehors de leur zone de confort. La réalité pour les artistes marocains est qu’ils doivent toujours chercher des solutions individuelles, contrairement à d’autres pays où les mécanismes sociaux assurent une protection plus tangible. Cette précarité permanente explique en même temps largement l’incroyable vitalité de la scène marocaine, dans laquelle chacun doit d’abord compter sur soi, crise ou pas.

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Souvent, avec peu de moyens, nous voyons émerger des talents qui n’ont besoin que de la dernière pièce du puzzle: un lieu de rencontre avec leur public. Que ce soit via des galeries institutionnelles ou des salles de spectacles comme celle, magnifique, d’Agdal à Rabat, actuellement en cours de rénovation. Plus prosaïquement, il peut également s’agir de maisons de jeunes et d’associations. Il suffit souvent de peu pour faire le dernier mètre qui sépare l’artiste de la lumière.

Le Maroc a connu ces dernières années une véritable dynamique culturelle et artistique. Est-ce que l’on peut parler aujourd’hui d'un véritable business de l'art au Maroc?

À partir du moment où il y a un producteur, donc un artiste, et un acheteur, il y a business. Si l’on y ajoute les intermédiaires que sont les galeries, nous avons un écosystème qui génère de l’emploi et des richesses. La dynamique culturelle et artistique que nous vivons est un corollaire de l’évolution de notre pays. Depuis 1999, l’art se fraie sa place dans les institutions, le statut d’artiste commence à être reconnu et certains ont conquis le Maroc et le monde.

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Il est toutefois important de distinguer la dimension pécuniaire et artistique. Miloud Labied ou Mohammed Kacimi étaient de grands artistes, Fouad Bellamine est certainement le plus grand artiste marocain de cette période qui a vu naître la notion d’art contemporain au Maroc, mais aucun d’eux n’est devenu millionnaire par son art. Pourtant leur contribution est indissociable de l’histoire de l’art du Maroc. Dans d’autres disciplines, l’héritage de Tayeb Saddiki, la puissance des poètes Abdellatif Laabi, Mehdi Akhrif ou Tahar Leknizi, l’importance de l’œuvre de Driss Chraïbi, n’ont encore rien livré de leur quintessence. Il faut également compter sur les générations actuelles. On est artiste avant tout parce qu’on a quelque chose à exprimer, si on gagne de l’argent avec, ce n’est pas un mal.

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Sur quels projets travaillez-vous actuellement?

Je suis actuellement artiste en résidence au sein de l’université Mohammed VI Polytechnique de Benguérir dans le cadre de «La Semaine de la Science», et je prépare quelques projets pour la rentrée de septembre 2021, si les conditions sanitaires le permettent, ainsi que deux expositions itinérantes en Asie pour 2022. L’année dernière a aussi vu la naissance de antidot.ma, une plate-forme solidaire de vente de tirages d’art au profit d’associations. Après Dari B7al Nass, un collectif qui achète un appartement pour des familles démunies, j’ai choisi cette année l’association Malaika à Marrakech qui soutient des enfants trisomiques de milieu défavorisé. Chaque fois que j’y vais je repars plein d’émotions et de joie.

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Le prix de littérature du musée Guimet pour un romancier sri-lankais

L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi. (AFP)
L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi. (AFP)
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  • Ce musée a consacré "Les Sept Lunes de Maali Almeida", traduit de l'anglais par Xavier Gros, et paru aux Éditions Calmann-Lévy en 2024
  • Le roman imagine un photographe de guerre, tué en 1990 lors de la guerre civile au Sri Lanka, qui après son meurtre est renvoyé parmi les vivants pour élucider son propre homicide

PARIS: L'écrivain sri-lankais Shehan Karunatilaka a reçu le prix Guimet de littérature asiatique, pour un roman déjà consacré en 2022 par le prestigieux Booker Prize au Royaume-Uni, a annoncé le musée parisien jeudi.

Ce musée a consacré "Les Sept Lunes de Maali Almeida", traduit de l'anglais par Xavier Gros, et paru aux Éditions Calmann-Lévy en 2024.

Le roman imagine un photographe de guerre, tué en 1990 lors de la guerre civile au Sri Lanka, qui après son meurtre est renvoyé parmi les vivants pour élucider son propre homicide.

La présidente du musée Guimet, Yannick Lintz, a salué dans un communiqué une "invention littéraire de dimension universelle" et "la modernité et la radicalité de son écriture".

Dans la catégorie bande dessinée, le prix Émile Guimet a consacré "Hana" (Éditions Çà et Là), du dessinateur et du scénariste sud-coréens Jeong Yi-yong et Lee Dong-eun.

Le prix des étudiants de l'Inalco pour le manga est allé à Taiyô Matsumoto pour "Tokyo, ces jours-ci" (Éditions Kana).


Tom et Jerry fêtent leurs 85 ans avec un record du monde à Abou Dhabi !

Warner Bros. World™ Yas Island Abu Dhabi, en partenariat avec Fatafeat — la plus grande chaîne culinaire arabe — a officiellement battu le record du monde GUINNESS WORLD RECORDS™ du plus long plateau de fromages au monde. (Photo: fournie)
Warner Bros. World™ Yas Island Abu Dhabi, en partenariat avec Fatafeat — la plus grande chaîne culinaire arabe — a officiellement battu le record du monde GUINNESS WORLD RECORDS™ du plus long plateau de fromages au monde. (Photo: fournie)
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  • Warner Bros. World™ Yas Island Abu Dhabi, en partenariat avec Fatafeat — la plus grande chaîne culinaire arabe — a officiellement battu le record du monde GUINNESS WORLD RECORDS™ du plus long plateau de fromages au monde
  • Inspiré par la passion légendaire de Jerry pour le fromage, ce plateau monumental de 30 mètres de long comprenait environ 345 kg de fromages

ABOU DHABI: À l’occasion du 85e anniversaire de Tom et Jerry, Warner Bros. Discovery a vu les choses en grand. Pour marquer cette étape emblématique, Warner Bros. World™ Yas Island Abu Dhabi, en partenariat avec Fatafeat — la plus grande chaîne culinaire arabe — a officiellement battu le record du monde GUINNESS WORLD RECORDS™ du plus long plateau de fromages au monde, célébrant en même temps la Journée mondiale du fromage.

Inspiré par la passion légendaire de Jerry pour le fromage, ce plateau monumental de 30 mètres de long comprenait environ 345 kg de fromages, accompagnés de fruits frais, de crackers et de pains, soigneusement disposés. Fidèle à l’esprit du dessin animé, 80 % du plateau était composé de fromages. Le reste offrait de savoureux accompagnements. Une fois l’événement terminé, tous les aliments ont été donnés à l’association caritative Grace Conservation (Hifz Al Naema) pour être redistribués à des familles dans le besoin.

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Grigory Lavrov, Vice-président du marketing pour Warner Bros. Discovery, a salué cette réussite :

« Tom et Jerry sont des personnages adorés dans la région MENA. Participer à leur 85e anniversaire avec Fatafeat, et inscrire nos noms dans le Guinness des records, est un immense honneur. Cela démontre qu’un bon récit traverse le temps. »

Don Strickler, directeur général de Warner Bros. World™ Abu Dhabi, a ajouté :

« Ce partenariat illustre parfaitement notre engagement à créer des expériences familiales uniques et mémorables. »

Une émission spéciale culinaire pour l’occasion

Ce record marque également le lancement d’une série spéciale en cinq épisodes, Tom and Jerry’s Big Cheese Adventure, diffusée dès le 4 juin à 13h30 (KSA) sur Fatafeat. Les téléspectateurs y découvriront les coulisses du record, des défis culinaires dans le parc à thème, ainsi que des recettes inspirées des classiques animés de Tom et Jerry.

Les chefs vedettes de Fatafeat ayant contribué à cette prouesse sont :

  • Chef Sumaya Obaid
  • Chef Marwan Sardouk
  • Chef Hanan Oudahou
  • Chef Soul Abu Zahr
  • Chef Kholoud Sohel
  • Chef Mahmoud Salah
  • Chef Ali Sayed
  • Chef Chahrazad

L'événement était animé par le chef Firas Kazma, qui a assuré un show interactif et joyeux devant un public familial.

Un été placé sous le signe de la malice

Les célébrations ne s’arrêtent pas là. Du 2 au 15 juin, Tom et Jerry envahissent Cartoonito tous les matins à 09h30 avec une programmation spéciale. Sur YouTube Cartoonito MENA, une série de vidéos thématiques autour du fromage et de la cuisine en mode Cartoon Network Menu seront également proposées.

Les fans peuvent aussi se procurer le DVD de la Collection Enfant du 85e anniversaire, avec 30 courts-métrages cultes, incluant des personnages adorés comme Nibbles, Spike, Tyke, Muscles Mouse et bien d’autres.

En juillet, une toute nouvelle série de courts-métrages animés dans un style kawaii, intitulée Tom and Jerry Gokko, débutera sur les réseaux sociaux officiels. Une nouvelle vidéo sera publiée chaque semaine.

Des produits dérivés et des jeux pour prolonger l’expérience

Les enseignes Miniso et Hot Topic lanceront cet été et à l’automne des collections exclusives de produits dérivés Tom et Jerry : vêtements, accessoires, jouets, papeterie...

Et pour les gamers, une gamme de jeux sera disponible dès cet automne, dont Paws & Blast sur mobile, ainsi que des collaborations exclusives avec des jeux populaires en Chine comme Eggy Party x Tom and Jerry et Fat Goose Gym x Tom and Jerry.


«Dabadabada» et puis s'en va: Nicole Croisille, voix de la chanson française, est décédée

"Sa voix, si singulière, a été le souffle de mes films, la musique de mes émotions.
 Ensemble, nous avons créé des instants d'éternité. Son timbre unique donnait vie aux images, transformant chaque séquence en un moment de grâce", a salué Claude Lelouch sur Instagram. (AFP)
"Sa voix, si singulière, a été le souffle de mes films, la musique de mes émotions.
 Ensemble, nous avons créé des instants d'éternité. Son timbre unique donnait vie aux images, transformant chaque séquence en un moment de grâce", a salué Claude Lelouch sur Instagram. (AFP)
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  • Elue "plus belle de voix de 1975", elle incarnait les chanteuses dites à voix, dans un registre à contre-courant de la vague yéyé mais qui deviendra à la mode deux décennies plus tard avec ses cadettes Patricia Kaas ou Lara Fabian
  • "Je n'ai chanté que des chansons d'amour et je sais ce que j'ai apporté aux gens"

PARIS: La chanteuse, danseuse et comédienne Nicole Croisille est décédée dans la nuit de mardi à mercredi à 88 ans, laissant son empreinte dans la mémoire populaire avec des tubes mais surtout l'entêtant "dabadabada" du film "Un homme et une femme".

Elue "plus belle de voix de 1975", elle incarnait les chanteuses dites à voix, dans un registre à contre-courant de la vague yéyé mais qui deviendra à la mode deux décennies plus tard avec ses cadettes Patricia Kaas ou Lara Fabian.

"Je n'ai chanté que des chansons d'amour et je sais ce que j'ai apporté aux gens", avait confié, en 2017 à Paris Match, cette célibataire convaincue, sans mari ni enfant.

Ses succès en chansons ont émaillé les années 1970 comme "Parlez-moi de lui" (1973), "Une femme avec toi" (1975) ou encore "Téléphone-moi" (1975).

Au total, une vingtaine d'albums studio sont à mettre son actif.

Sa rencontre avec le cinéaste Claude Lelouch et le compositeur Francis Lai en 1966 est décisive. La musique du film "Un homme et une femme", interprétée par Pierre Barouh et Nicole Croisille, devient culte pour son onomatopée entêtante et chaloupée, transformée au fil du temps en "chabada-bada".

Cet air va abonner Nicole Croisille aux génériques du réalisateur ("Vivre pour vivre", "Les uns et les autres", "Itinéraire d'un enfant gâté", "Il y a des jours et des lunes").

"Sa voix, si singulière, a été le souffle de mes films, la musique de mes émotions.
 Ensemble, nous avons créé des instants d'éternité. Son timbre unique donnait vie aux images, transformant chaque séquence en un moment de grâce", a salué Claude Lelouch sur Instagram.

"Sa présence, sa sensibilité, son immense talent ont profondément marqué ma vie. 
Nicole était une muse, une amie, une complice. Aujourd'hui, je perds bien plus qu'une voix. 
Elle a été la voix de ma vie", a-t-il assuré.

Passion jazz 

Née le 9 octobre 1936 à Neuilly-sur-Seine, Nicole Croisille a entamé sa carrière artistique comme danseuse, d'abord au sein du ballet de la Comédie-Française qu'elle intègre à 17 ans. Trois ans plus tard, elle décroche le premier rôle dans "L'Apprenti fakir", une comédie musicale de Jean Marais.

Artiste complète, elle appris à jouer à la Comédie-Française avec le sociétaire Jean Hervé, le mime avec Marcel Marceau, le chant à l'Opéra et la danse dans le cours où sa mère jouait au piano avant de devenir habilleuse chez les Barrault et aux Folies Bergères.

A ses débuts, c'est le jazz qui emporte la jeune Croisille: elle intègre, en 1958, la troupe de Joséphine Baker, qui a contribué à l'éclosion de ce courant musical à Paris, puis le touche du doigt aux Etats-Unis, en tournée avec Marcel Marceau.

Son premier 45 tours, en 1961, est d'ailleurs une adaptation de Ray Charles.

Avec le "Blues du businessman" - le tube de Starmania qu'elle adapte pour "Itinéraire d'un enfant gâté" -, elle signe son dernier grand succès populaire en 1985, avant de retourner à ses premières amours avec des titres jazz ou bossa nova ("Jazzille", 1987, "Black et Blanche", 1991, "Bossa d'hiver", 2008).

Sur sa fin de carrière, cette bosseuse adepte du twist était remontée sur les planches, cette fois comme comédienne dans les théâtres parisiens.

En 1992, elle avait réalisé "son rêve" en incarnant le rôle-titre de "Hello, Dolly!", comédie musicale américaine.

Après un rôle de "vieille dame dévergondée" - selon ses propres mots - dans "Hard", pièce loufoque sur l'industrie du porno, elle avait campé en 2019 une ex-maîtresse d'un riche antiquaire dans la comédie grinçante de Sacha Guitry "N'écoutez pas, Mesdames!", aux côtés de Michel Sardou.

"Je m'amuse comme une petite folle! A mon âge, je n'aime que les gageures!", avait-elle confié à l'AFP juste avant ses 83 ans.