Depuis le Niger et le Mali, des passeurs font déferler les migrants en Algérie

Prolifération de réseaux qui emploient les femmes et enfants issus des pays subsahariens dans la mendicité dans les rues d’Alger. (Photo Sarrah Benali Cherif).
Prolifération de réseaux qui emploient les femmes et enfants issus des pays subsahariens dans la mendicité dans les rues d’Alger. (Photo Sarrah Benali Cherif).
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Publié le Samedi 17 avril 2021

Depuis le Niger et le Mali, des passeurs font déferler les migrants en Algérie

  • Une simple tournée à travers les quartiers populaires de la capitale renseigne sur le flux important de migrants
  • «Ici, on se sent en sécurité» affirme Swahili, une Nigérienne qu’Arab News en français a approché près du centre commercial Bab Ezzouar d’Alger

ALGER: Longtemps considérée comme pays de transit pour les Africains désireux de passer Outre-Mer, l’Algérie est devenue en ces temps de pandémie un eldorado pour les migrants. Ils se comptent par centaines, ces groupes humains qui, fuyant les conflits, les guerres civiles et la famine choisissent contre vents et marées de braver l'interdit pour s’installer en Algérie.

Une simple tournée à travers les quartiers populaires de la capitale renseigne sur le flux important de migrants. Et lorsque la question leur est posée alors même qu'ils sont sur leur parcours migratoire, 42 % d'entre eux déclarent que leur destination est l’Algérie, selon une étude faite par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

«Ici, on se sent en sécurité», affirme Swahili, une Nigérienne qu’Arab News en français a approchée près du centre commercial Bab Ezzouar d’Alger. «Des voisins m'ont proposé de fuir vers un pays plus sûr. Un pays où mes trois enfants ne risquent pas de mourir de faim. Sans hésiter, j’ai accepté», raconte-t-elle.

migrants
En 2020, un réseau impliqué dans l’organisation d’opérations de déplacement de migrants clandestins subsahariens du sud vers le nord du pays, moyennant des sommes d’argent et la traite d’êtres humains, a été démantelé par les services de la sûreté nationale. (Photo Sarrah Benali Cherif).

Rapatriée en 2019 vers son pays d’origine, Swahili a de nouveau bravé tous les dangers pour revenir en Algérie. «J'y ai découvert une autre vie, plus sûre en tout cas. Petit à petit, je m'y suis habituée mais très vite, on nous a rapatriés», indique la jeune maman qui fait savoir qu’elle ne supporte plus de vivre la peur au ventre. «J'ai fait d'autres tentatives pour revenir, et j'ai réussi», se réjouit-elle.

Avec l’apparition de la pandémie de Covid en 2019, l’Algérie a suspendu provisoirement, à titre humanitaire, les opérations de rapatriement et de reconduction aux frontières. «Parallèlement, les réseaux de passeurs ont profité de ce répit des pouvoirs publics, pour intensifier le transfert de milliers de migrants vers l’Algérie, à partir du Niger, en pleine pandémie de Covid-19, menaçant sérieusement la santé des citoyens», estime Kacimi Hassen, expert international des flux migratoires et des questions de sécurité dans le Sahel. Le rapatriement des migrants se fait aux frais du gouvernement algérien. 

 

Quelques chiffres

Au total, plus de 100 000 migrants ont bénéficié d’une assistance en matière de santé, dont plus de 50 000 femmes et enfants.

Rien qu’au titre de l’année 2020, plus de 35 000 personnes ont été rapatriées dans leur pays d’origine.

(Source : ministère de l’Intérieur)

Réseaux dangereux

Comme beaucoup d’autres, Swahili vit principalement de mendicité. Les migrants sont vulnérables, souvent victimes des réseaux de traite humaine qui profitent de leur statut de clandestins pour les exploiter.

«La migration illégale a investi les réseaux sociaux où l’on recense maintenant de véritables organisations de trafic de migrants en provenance des pays du Sahel et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Ces organisations offrent des services de migration à destination de l’Algérie», ajoute Kacimi Hassen.

Notre interlocuteur affirme également que ces puissants réseaux de passeurs ont réussi à transférer des milliers de migrants, en pleine pandémie de Covid-19, ce qui constitue une réelle menace pour la santé publique. «Les réseaux de passeurs, les réseaux de traite des personnes, les groupes armés et les organisations terroristes, au nord du Niger et du Mali, ont investi ce trafic très juteux qui rapporte gros», souligne-t-il.

Des migrants abandonnés dans le désert

Il va plus loin et affirme que les organisations armées et terroristes au nord de ces deux pays assurent la sécurité des convois de passeurs, moyennant de fortes rétributions. Selon l’expert, les migrants subsahariens et des pays de la Cédéao sont pris en otage par les passeurs, durant de longs trajets, pour rejoindre l’Algérie, en leur faisant traverser des milliers de kilomètres.

«Les migrants sont abandonnés par les passeurs dans le désert du Ténéré, au nord du Niger, sans vivres ni eau, à près de 100 kilomètres des frontières algériennes, et ils continuent le chemin à pied», regrette-t-il.

Durant ce périple très dangereux, plusieurs de ces migrants se perdent, et il arrive que des groupes meurent de soif, des suites des grosses chaleurs qui sévissent sur ce parcours désertique, qui pullule en outre de groupes armés.

Il confie qu’Agadez – la plus importante ville du Nord du Niger –  est devenue la plaque tournante du trafic de migrants. On y retrouve environ 14 000 passeurs qui s’activent en direction de la Libye et de l’Algérie. «Le revenu de ce trafic est évalué à environ 140 millions d’euros par mois, que se partagent les réseaux de passeurs, de traite de personnes et les groupes armés, au nord du Niger», révèle Kacimi Hassen.

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Enfants subsahariens orphelins, une frange fragile exploitée par des criminels dans la mendicité. (Photo Sarrah Benali Cherif).

Une fois en Algérie, les réseaux de passeurs, qui appartiennent au banditisme, prennent le relais pour les transférer vers les wilayas (division administrative) du Sud et du Nord du pays.

«Ces réseaux de traite des personnes réussissent à obtenir des informations précises sur les limites administratives, des wilayas du centre du pays», confirme notre interlocuteur avant d’ajouter qu’ils doivent certainement détenir d’autres informations, plus importantes, puisque les membres de ce réseau se déplacent en toute liberté, sur le territoire national, depuis plus d’une année.

L’Algérie, à elle seule, accueille plus de migrants que les 28 pays de l’Union européenne (UE) selon l’OIM. On y recense plus de 42 nationalités de migrants africains, en situation illégale. Une véritable menace latente pour l’ordre public.


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".

 


Incursion israélienne au Liban-Sud et frappes aériennes sur la banlieue sud de Beyrouth

 Le feu fait rage à l'intérieur des bâtiments touchés par une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 21 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
Le feu fait rage à l'intérieur des bâtiments touchés par une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, le 21 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AFP)
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  •  Le bilan total depuis le début des affrontements s'élève à plus de 3 520 morts et 14 940 blessés
  •  Les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes destructrices par étapes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi matin

BEYROUTH: Des combats acharnés entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont éclaté dans la ville de Khiam et à la périphérie de la ville de Biyyadah au Liban jeudi.

Les Israéliens ont repris leurs frappes aériennes intenses dans la matinée sur la banlieue sud de Beyrouth et les villages du gouvernorat de Baalbeck-Hermel, après une pause qui a coïncidé avec la visite de 48 heures de l'envoyé américain Amos Hochstein à Beyrouth avant de se rendre à Tel-Aviv.

Le Hezbollah a poursuivi ses attaques contre le nord d'Israël, des roquettes atteignant Nahariya. Selon les médecins du Magen David Adom, ces attaques ont «tué un homme de 30 ans à cause des tirs de roquettes».

Le Liban fait l'objet d'attaques israéliennes de grande envergure depuis le 23 septembre.

Israël a pris pour cible les quartiers généraux du Hezbollah, les maisons civiles dans les villages du sud, poursuivant les personnes déplacées vers leurs nouveaux lieux de résidence et détruisant des quartiers entiers dans la banlieue sud de Beyrouth, la région de la frontière sud, les villes du sud et les villages de Baalbeck-Hermel.

Les frappes israéliennes ont également ciblé Beyrouth à plusieurs reprises. Le bilan total depuis le début des affrontements s'élève à plus de 3 520 morts et 14 940 blessés.

Les affrontements dans le sud se sont concentrés entre la ville de Chamaa et la ville côtière de Biyyadah, à la suite de la prise de Chamaa.

Le Hezbollah a déclaré que ses membres «ont repoussé une nouvelle tentative de progression des forces israéliennes à la périphérie sud de Chamaa en direction de Biyyadah».

Une bataille féroce a également fait rage à Khiam, alors que des rapports suggéraient mercredi soir que la ville était tombée aux mains de l'armée israélienne. Cependant, le Hezbollah a fait état de «batailles continues sur quatre fronts, utilisant tous les types d'armes».

Les rapports de sécurité indiquent que l'armée israélienne «procède à des démolitions à grande échelle à Khiam, faisant exploser des maisons et des bâtiments résidentiels au cours de son incursion dans la ville».

Le contrôle de Khiam est important, car il s'agit d'une ville stratégique située au sommet de la colline Al-Hamames, à 500 mètres au-dessus du niveau de la mer. Khiam est également l'une des plus grandes villes du Liban-Sud en termes de superficie, ce qui permet à l'armée israélienne de surveiller le nord d'Israël d'un côté et le plateau du Golan de l'autre.

Un raid israélien sur la route de Khardali, qui relie Nabatieh à Marjaayoun et est considérée comme une route d'approvisionnement du Hezbollah, l'a complètement bloquée.

Pendant ce temps, les avions de guerre israéliens ont mené des frappes aériennes destructrices par étapes sur la banlieue sud de Beyrouth jeudi matin.

Ces frappes ont été précédées d'une série d'ordres d'évacuation adressés aux habitants de Ghobeiri, Hadath, Haret Hreik, Bir Abed et Kafaat.

Les raids ont détruit un nombre important de bâtiments résidentiels et de magasins. Ils ont également atteint un bâtiment adjacent à une école spécialisée à Kafaat.

L'armée israélienne a affirmé avoir «ciblé le quartier général et les infrastructures du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth».

Les raids menés à Younin, dans le nord de la Békaa, ont tué au moins quatre personnes après avoir visé une maison habitée sans avertissement préalable.

Les raids israéliens ont touché Brital, Makneh, Nahleh, Chaat dans les montagnes de l'Anti-Liban, et Bouday dans la chaîne de montagnes de l'Ouest.

Mercredi soir, des dizaines de citoyens ont reçu des appels mystérieux leur demandant d'évacuer leurs maisons dans les quartiers de Beyrouth et du Mont-Liban, notamment à Mazraat Yachouh, dans le Metn, où le Hezbollah n'est pas présent.

Ces appels ont semé la confusion, les habitants de quartiers entiers attendant dans les rues la confirmation des autorités. Ces appels ont été perçus comme «faisant partie d'une guerre psychologique».

À la veille du 81e Jour de l'indépendance du Liban, le chef de l'armée, Joseph Aoun, a déclaré que «le Liban se révoltera toujours contre ses ennemis et ceux qui portent atteinte à sa sécurité et à sa souveraineté, notamment l'ennemi israélien».

M. Aoun a précisé que cette commémoration intervenait dans le contexte d'une guerre destructrice et brutale menée par l'ennemi israélien depuis plus d'un an, qui a fait des milliers de blessés et entraîné le déplacement de populations de leurs villages et villes dans le sud, dans la Békaa et à Beyrouth.

«Alors que l'ennemi persiste dans ses violations et agressions quotidiennes, les efforts s'intensifient pour parvenir à un cessez-le-feu qui rétablirait le calme dans notre pays, ouvrant la voie au retour de notre peuple dans le sud sur ses terres et au retour des autres personnes déplacées dans leurs foyers.

M. Aoun a déclaré que l'armée était «toujours déployée dans le sud, où les soldats sacrifient leur vie pour le Liban. Nous ne l'abandonnerons pas car elle fait partie intégrante de la souveraineté nationale et opère en coordination avec la Finul dans le cadre de la résolution 1701. L'armée est également aux côtés de son peuple et de ses citoyens, remplissant son devoir national et poursuivant ses missions malgré les défis et les dangers».

Il a ajouté qu'«il n'y a pas de retour en arrière ni de crainte pour l'armée, qui restera inébranlable aux côtés des Libanais en toutes circonstances, protégeant le Liban et défendant sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté. L'armée continuera de rassembler tous les Libanais de différentes origines, se tenant équitablement aux côtés de chacun».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


 


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.