ROME : L’Italie considère la Libye comme une « priorité stratégique » et s’est engagée à fournir « toute l’aide nécessaire » au gouvernement de transition de ce pays nord-africain en quête de paix.
Le ministre de la Défense italien, Lorenzo Guerini, a déclaré que la présence de troupes italiennes en Libye « fait partie d’une stratégie nationale globale ».
Il a souligné que la Libye revêt une « importance considérable » pour l’Italie pour plusieurs raisons, « selon notre point de vue sur la sécurité nationale, l’économie, l’histoire et la culture ».
Par ailleurs, le ministre a ajouté qu’une Libye démocratique pourrait protéger l’Italie et l’UE contre la « forte présence jihadiste en Afrique ».
D’après des statistiques militaires italiennes, le pays compte 400 soldats déployés en Libye, ainsi qu’un hôpital de campagne.
« Notre approche à l’égard de la Libye reste inchangée. Nous soutenons la formation des forces de sécurité locales et nous avons l’intention de poursuivre ce soutien sur le long terme », explique M. Guerini au quotidien italien La Stampa.
« Cet investissement demande de la patience et de la persévérance, mais je suis sûr que les résultats que nous obtiendrons seront durables et efficaces ».
La coopération militaire et technique entre l’Italie et la Libye a débuté en décembre après la signature d’un accord bilatéral entre les deux pays à Rome.
« Notre action se concentre sur la formation des forces de sécurité locales, mais nous serons heureux de nous conformer aux autres priorités indiquées par le gouvernement libyen, comme l’expertise en matière de déminage et le soutien à un service de santé militaire. Nous attendons maintenant avec confiance l’action du nouveau gouvernement », a déclaré M. Guerini.
L’Italie soutient la mission navale européenne Irini, lancée en mars 2020 par le Conseil de l’UE, dont le but est de faire respecter l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes à la Libye. L’opération en Méditerranée a récemment été prolongée jusqu’en mars 2023.
Irini accomplit également des tâches secondaires, notamment la surveillance du trafic illégal de pétrole en provenance de Libye, l’aide à la lutte contre la traite des personnes et les activités de contrebande, ainsi que la contribution à la formation des garde-côtes et de la marine libyens.
« Irini devrait être renforcée. Une plus grande contribution de la part des États membres est nécessaire pour que la mission puisse réaliser pleinement ses objectifs », a ajouté M. Guerini.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com