Unesco: des architectes égyptiens vont reconstruire la mosquée Al-Nouri de Mossoul

Le projet gagnant, intitulé «Dialogue des cours», a été réalisé par une équipe formée de quatre partenaires, dirigés par Salah El-Din Samir Hareedy (Fournie/Unesco/©Salah El Din Samir Hareedy et son équipe)
Le projet gagnant, intitulé «Dialogue des cours», a été réalisé par une équipe formée de quatre partenaires, dirigés par Salah El-Din Samir Hareedy (Fournie/Unesco/©Salah El Din Samir Hareedy et son équipe)
Le projet gagnant, intitulé « Dialogue des cours », a été réalisé par une équipe formée de quatre partenaires, dirigés par Salah El-Din Samir Hareedy (Fournie/Unesco/©Salah El Din Samir Hareedy et son équipe)
Le projet gagnant, intitulé « Dialogue des cours », a été réalisé par une équipe formée de quatre partenaires, dirigés par Salah El-Din Samir Hareedy (Fournie/Unesco/©Salah El Din Samir Hareedy et son équipe)
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Publié le Jeudi 15 avril 2021

Unesco: des architectes égyptiens vont reconstruire la mosquée Al-Nouri de Mossoul

  • Le projet gagnant, intitulé «Dialogue des cours», a été réalisé par une équipe formée de quatre partenaires, dirigés par Salah El-Din Samir Hareedy
  • La reconstruction de la mosquée en grande partie détruite par le groupe terroriste est une pièce centrale du projet de l’Unesco, «Raviver l’esprit de Mossoul»

LONDRES : L’Unesco a annoncé le gagnant d’un concours d’architecture qui consiste à reconstruire une la mosquée historique Al-Nouri à Mossoul, détruite par Daech en 2017 alors que les forces irakiennes luttaient pour reprendre le contrôle de la ville. 

Huit architectes égyptiens ont remporté ce concours international face à plus de 120 autres participants. 

La reconstruction de la mosquée en grande partie détruite par le groupe terroriste est une pièce centrale du projet de l’Unesco, « Raviver l’esprit de Mossoul », qui vise à réhabiliter cette ville ancienne, qui a gravement souffert lors du conflit. 

(Fournie/Unesco/©Salah El Din Samir Hareedy et son équipe)  
(Fournie/Unesco/©Salah El Din Samir Hareedy et son équipe)  

Le projet gagnant, intitulé « Dialogue des cours », a été réalisé par une équipe formée de quatre partenaires, dirigés par Salah El-Din Samir Hareedy. 

« La reconstruction du complexe de la mosquée Al-Nouri, site historique qui fait partie du patrimoine et de l’histoire de Mossoul, constituera une étape importante dans le processus de réconciliation et de cohésion sociale de cette ville déchirée par la guerre », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco. « Les sites du patrimoine et les monuments historiques sont de puissants catalyseurs du sentiment d’appartenance, de communauté et d’identité des peuples. Ils sont essentiels pour raviver l’esprit de Mossoul et de l’Irak dans son ensemble », a-t-elle ajouté. 

Les Émirats arabes unis se sont fortement impliqués dans la reconstruction de la mosquée et dans l’ensemble du projet « Raviver l’esprit de Mossoul ». La ministre de la Culture émiratie Noura bent Mohammed Al Kaabi a affirmé que cette annonce constituait une « étape importante », tout en ajoutant qu’« en 2018, les Émirats arabes unis ont pris l’initiative de se joindre à l’Unesco dans cette entreprise historique, inspirés par l’histoire et le patrimoine de Mossoul, ainsi que par la résilience et la force de son peuple ». 

« Le fait de franchir cette étape importante nous a rapprochés de la réalisation d’un engagement commun visant à rétablir la cohésion sociale et un esprit de fraternité et de tolérance à Mossoul une fois de plus », a-t-elle conclu. 

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La mosquée, tout comme une bonne partie de la ville de Mossoul, a été en grande partie détruite par Daech en 2017 alors que les forces irakiennes luttaient pour reprendre le contrôle de la ville. (Photo, AFP/Archives) 

L’équipe gagnante a déclaré dans un communiqué que le «travail a été fait avec beaucoup de passion pour présenter un projet qui répond principalement au besoin de cohésion sociale et de renaissance des âmes ». « Nous sommes impatients de terminer la conception et de contribuer à raviver la vieille ville de Mossoul », ont indiqué les lauréats. 

Le groupe d’architectes a une expérience avérée dans la réhabilitation du patrimoine, l’urbanisme et l’architecture basée sur le climat. Il va maintenant élaborer une conception plus détaillée pour le projet et envisage de commencer les travaux à la fin de l’automne 2021. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Le blocus israélien contraint les boulangeries de Gaza à fermer, la faim menace à nouveau

Un garçon est assis à l'arrière d'un chariot tricycle contenant des sacs de farine fournis par l'agence turque d'aide aux sinistrés AFAD, reçus d'un centre d'approvisionnement affilié à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier d'al-Tifah de la ville de Gaza, le 1er avril 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Un garçon est assis à l'arrière d'un chariot tricycle contenant des sacs de farine fournis par l'agence turque d'aide aux sinistrés AFAD, reçus d'un centre d'approvisionnement affilié à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), dans le quartier d'al-Tifah de la ville de Gaza, le 1er avril 2025. (Photo Bashar TALEB / AFP)
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  • Mardi, le PAM a indiqué qu'il « distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours ».
  • Les organisations humanitaires internationales ont, elles aussi, tiré la sonnette d'alarme.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Dans une boulangerie industrielle de la ville de Gaza, ravagée par la guerre, le tapis roulant qui livrait des milliers de pains pita par jour est à l'arrêt. Une conséquence du blocus israélien, qui menace à nouveau le territoire de famine.

La Families Bakery est l'une des 25 boulangeries industrielles soutenues par le Programme alimentaire mondial (PAM). L'agence onusienne a annoncé la mise à l'arrêt de l'établissement, « en raison du manque de farine et de carburant ».

Mardi, le PAM a indiqué qu'il « distribuerait ses derniers colis alimentaires dans les deux prochains jours ».

Cet organisme onusien était « le seul pourvoyeur des boulangeries de Gaza » et fournissait tout ce dont elles avaient besoin, indique à l'AFP Abed al-Ajrami, président de l'Association des propriétaires de boulangeries du territoire palestinien, à la tête de la Families Bakery. 

« Les répercussions de la fermeture des boulangeries seront très difficiles pour les gens, car ils n'ont aucune alternative », s'inquiète-t-il.

Devant le grand four éteint de son entreprise, il explique que les boulangeries étaient au cœur du programme de distribution alimentaire de l'agence onusienne, qui livrait du pain dans les camps abritant les habitants déplacés par la guerre à travers Gaza.

Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont échoué à prolonger une trêve de six semaines qui avait accordé un fragile répit aux Gazaouis après 15 mois de guerre, leur permettant de retourner dans leurs maisons souvent détruites.

Le 2 mars, Israël a imposé un blocus total au territoire palestinien. L'entrée de l'aide internationale, qui avait recommencé à affluer avec le cessez-le-feu, a été bloquée, et l'alimentation électrique de la principale usine de dessalement du territoire palestinien a été coupée.

Le 18 mars, l'armée israélienne a repris ses bombardements sur Gaza, suivis d'opérations terrestres. Des combattants palestiniens ont de leur côté recommencé à lancer des roquettes sur Israël depuis Gaza.

Mardi, le Hamas a accusé Israël d'utiliser la famine comme « arme directe » dans le conflit, après l'attaque d'une école de l'ONU dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023. Il a également appelé les nations arabes et islamiques à « agir d'urgence pour sauver Gaza de la famine et de la destruction ».

Les organisations humanitaires internationales ont, elles aussi, tiré la sonnette d'alarme.

Gavin Kelleher, du Conseil norvégien pour les réfugiés, a pointé, lors d'un briefing la semaine dernière, la « misère totale » qui accable les Gazaouis retrouvant leurs habitations bombardées.

« Nous avons été mis en échec (...) On ne nous permet pas d'apporter des vivres, nous ne pouvons pas répondre aux besoins », a-t-il déploré.

« Quand Save The Children distribue de la nourriture à Gaza, nous voyons des foules massives parce que chaque personne dépend de l'aide dans le territoire », souligne de son côté Alexandra Saieh, de l'ONG britannique.

Mais « cette bouée de sauvetage n'existe plus ».  


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.