USA: grands patrons et célébrités s'insurgent contre des lois électorales «discriminatoires»

Dans cette photo, un manifestant agite un drapeau américain avec les mots « Not Free ». (Photo, AFP/Archives)
Dans cette photo, un manifestant agite un drapeau américain avec les mots « Not Free ». (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Jeudi 15 avril 2021

USA: grands patrons et célébrités s'insurgent contre des lois électorales «discriminatoires»

  • Des multinationales, de riches hommes d'affaires des grands cabinets juridiques, des ONG et des acteurs y ont apposé leur nom
  • Les signataires de la déclaration s'opposent aux lois qui limitent l'accès aux urnes, au moment où plusieurs textes déposés par des républicains sont examinés

NEW YORK : Des centaines de représentants du monde des affaires et des célébrités ont signé mercredi une déclaration s'opposant aux lois qui limitent l'accès aux urnes aux Etats-Unis, au moment où plusieurs textes déposés par des républicains sur l'organisation des élections sont examinés.

Des multinationales comme Amazon, Facebook et Goldman Sachs, de riches hommes d'affaires tels que Michael Bloomberg et Warren Buffett, des grands cabinets juridiques, des ONG, mais aussi l'acteur George Clooney, la chanteuse Paula Abdul et la mannequin Naomi Campbell, y ont apposé leur nom.

« Nous devrions tous nous sentir responsables de défendre le droit de vote et de nous opposer à toute législation ou mesure discriminatoire qui restreint ou empêche tout électeur éligible d'avoir une chance égale et équitable de voter », est-il écrit dans ce texte publié sous forme d'encart publicitaire dans les quotidiens New York Times et Washington Post.

L'initiative a été lancée par l'ancien patron d'American Express, Kenneth Chenault, et l'actuel dirigeant de Merck, Kenneth Frazier, tous deux Afro-Américains.

Ils se sont activés pour mobiliser le monde des affaires après l'adoption dans l'Etat de Géorgie d'une loi censée lutter contre la fraude électorale, en renforçant par exemple les contrôles sur l'identité des électeurs votant par correspondance.

Selon ses détracteurs, elle limite surtout l'accès aux urnes et vise particulièrement les électeurs afro-américains.

Or en Géorgie, un Etat du sud des Etats-Unis portant encore les plaies de la ségrégation, c'est grâce à une mobilisation record, en particulier des électeurs noirs, que Joe Biden a remporté la victoire en novembre 2020.

Appels au boycott

La loi a rapidement suscité une vague de critiques et d'appels au boycott dans les secteurs économiques ou sportifs.

La ligue nord-américaine de baseball (MLB) a ainsi annoncé que le All-Star Game 2021, prévu le 13 juillet à Atlanta, capitale de la Géorgie, serait finalement organisé dans un autre Etat.

L'acteur Will Smith a aussi décidé que son prochain film consacré à l'histoire de l'esclavage aux Etats-Unis ne serait pas tourné, comme c'était prévu, en Géorgie.

Plusieurs grandes entreprises basées dans l'Etat, dont Delta et Coca-Cola, ont été attaquées pour ne pas s'être plus vivement opposées au texte dans un premier temps.

Leurs dirigeants ont par la suite émis des critiques plus franches contre la loi, s'attirant alors la réprobation de républicains.

Le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell a notamment appelé les entreprises à « rester en dehors de la politique », en particulier des « sujets hautement controversés ». 

Plusieurs textes similaires à celui adopté en Géorgie sont désormais en préparation dans le pays, en Arizona, au Texas, en Floride et au Michigan notamment.

Emmenés par Donald Trump, qui n'a jamais concédé explicitement sa défaite, de nombreux républicains considèrent en effet, sans preuve, que les dernières élections ont été entachées de fraudes.

Participation au débat politique

Dans ce contexte, plusieurs organisations de défense des droits civiques et des personnalités font pression sur les entreprises pour qu'elles interviennent plus énergiquement dans le débat politique.

Répondant à ces exhortations, plus d'une trentaine d'entreprises du Michigan, dont General Motors (GM) et Ford, ont appelé mardi les dirigeants de l'Etat à « éviter toute action réduisant la participation aux élections ».

« Nous avons affirmé l'an dernier que nous utiliserions notre poids pour défendre l'inclusion de tous », a souligné GM dans un message transmis à l'AFP pour justifier sa participation à cette lettre. 

Si l'entreprise ne défendait pas le droit de vote, elle ne « remplirait pas ses objectifs d'inclusion et de justice sociale », a ajouté le groupe.

Quelques grands noms du monde des affaires sont absents de la déclaration publiée mercredi, comme celui du PDG de Walmart, le premier employeur privé du pays. 

Le groupe est habitué à s'exprimer sur des sujets politico-économiques comme la fiscalité, a souligné Doug McMillon. Et il a déjà soutenu d'autres déclarations défendant le droit de vote.

Mais il n'est pas du ressort de la chaîne de supermarchés de s'immiscer « dans la politique partisane » et Walmart ne prévoit pas de s'exprimer à chaque nouvelle initiative, a-t-il aussi estimé. 

 


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.