Moscou accuse Etats-Unis et Otan de transformer l'Ukraine en «poudrière»

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov (Photo, AFP).
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 13 avril 2021

Moscou accuse Etats-Unis et Otan de transformer l'Ukraine en «poudrière»

  • Moscou a distribué des centaines de milliers de passeports dans l'Est ukrainien tout en démentant tout soutien politique et militaire aux séparatistes
  • Ces déclarations interviennent alors le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, doit participer mardi à des discussions au siège de l'Otan à Bruxelles

MOSCOU: La diplomatie russe a jugé mardi que l'Otan et les Etats-Unis transforment l'Ukraine en « poudrière » en soutenant ce pays, en proie à un conflit avec des séparatistes pro-russes, et qui accuse Moscou de masser des troupes à ses frontières.

« Le volume de l'aide (militaire) augmente. Les Etats-Unis et d'autres pays de l'Otan transforment consciemment l'Ukraine en poudrière », a accusé le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par les agences de presse russes.

Il a aussi martelé que la Russie était prête à intervenir pour défendre ses ressortissants, alors que Moscou a distribué des centaines de milliers de passeports dans l'Est ukrainien tout en démentant tout soutien politique et militaire aux séparatistes. 

« Nous allons tout faire pour garantir notre sécurité et la sécurité de nos citoyens où qu'ils soient. Mais la responsabilité pour cette aggravation hypothétique de la situation reposera sur Kiev et ses parrains occidentaux », a-t-il ajouté.     

Ces déclarations interviennent alors le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, doit participer mardi à des discussions au siège de l'Otan à Bruxelles, en compagnie du secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, et du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

Le veille, Kouleba a indiqué à la télévision ukrainienne que ces discussions porteront « sur le soutien pratique que l'Ukraine peut obtenir en cas d'escalade armée de grande échelle ».

L'Ukraine, qui craint que le Kremlin ne cherche un prétexte pour l'attaquer, a accusé la Russie d'avoir massé plus de 80 000 soldats près de sa frontière orientale et en Crimée, annexée par Moscou en 2014 après l'arrivée de pro-occidentaux au pouvoir à Kiev. 

En parallèle, les combats sur le front, qui étaient quasiment à l'arrêt depuis une trêve conclue à l'été 2020, ont repris avec intensité ces dernières semaines.

Mardi, l'armé ukrainienne a ainsi annoncé la mort d'un de ses soldats lors d'une attaque de drone qui a également fait deux blessés, à une trentaine de kilomètres au nord de Donetsk.

Depuis le début de l'année, 29 militaires ukrainiens ont été tués alors que le pays avait perdu seulement 50 soldats sur toute l'année 2020. Les séparatistes ont eux aussi fait état d'une vingtaine de morts.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 et le chef de la diplomatie de l'UE ont appelé lundi la Russie à cesser ses « provocations » et à engager une « désescalade ». 

Dimanche, Blinken a lui mis en garde Moscou sur les « conséquences » en cas d' « agression » russe en Ukraine.

Le Kremlin n'a pas démenti ces mouvements de troupes mais assure ne menacer personne, accusant à l'inverse Kiev de « provocations » visant à « aggraver la situation sur le front ».

La semaine dernière, le président ukrainien,Volodymyr Zelensky, avait appelé l'Otan à accélérer l'adhésion de son pays afin d'envoyer un « vrai signal » à la Russie. 

Depuis 2014, ce conflit a fait plus de 13 000 morts et près de 1,5 million de déplacés. Moscou est largement considéré comme l'instigateur de cette guerre, malgré ses dénégations. 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.