Covid-19: L'Europe franchit la barre du million de morts

Les Britanniques ont réinvesti lundi terrasses de pubs et salons de coiffure grâce à une nette amélioration de la situation sanitaire et une campagne massive de vaccinations. (Photo, AFP)
Les Britanniques ont réinvesti lundi terrasses de pubs et salons de coiffure grâce à une nette amélioration de la situation sanitaire et une campagne massive de vaccinations. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 avril 2021

Covid-19: L'Europe franchit la barre du million de morts

  • L'épidémie reste «en pleine expansion» dans le monde entier, avertit l'OMS
  • «Cette troisième vague est peut-être la plus dure», déplore Angela Merkel

LONDRES: La pandémie a fait plus d'un million de morts en Europe, où les Britanniques ont réinvesti lundi terrasses de pubs et salons de coiffure grâce à une nette amélioration de la situation sanitaire en Grande-Bretagne et une campagne massive de vaccinations.

Le Royaume-Uni a atteint lundi, avec un peu d'avance, son objectif d'offrir avant la mi-avril au moins une première dose de vaccin contre le coronavirus à tous les plus de 50 ans et aux personnes les plus vulnérables ou exposées, a ainsi assuré le gouvernement.

Mais ailleurs dans le monde l'épidémie reste «en pleine expansion», a averti lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Nous sommes actuellement à un point critique de la pandémie», a déclaré Maria Van Kerkhove, la responsable technique au sein de cette organisation de la lutte contre la Covid-19, au moment où le bilan dans le monde approche des trois millions de morts (2.937.355 décès).

«La trajectoire de cette pandémie est en pleine expansion. Elle croît de manière exponentielle. Ce n'est pas la situation dans laquelle nous voulons nous trouver 16 mois après le début de la pandémie, alors que nous disposons de mesures de contrôle efficaces», a-t-elle fait valoir.

L'Europe a franchi lundi la barre du million de morts de la Covid-19.

Les 52 pays et territoires de la région (qui va à l’est jusqu’à l’Azerbaïdjan et la Russie) totalisent au moins 1 000 288 décès (pour 46 496 560 cas), devant l'Amérique latine et les Caraïbes (832 577 décès), les Etats-Unis/Canada (585 428 décès) et l’Asie (285 824 décès).

Le vaccin, «arme la plus importante»

L'Inde, pays de 1,3 milliard d'habitants, a dépassé lundi le Brésil, devenant le deuxième pays le plus touché par la pandémie. 

Il a enregistré une augmentation rapide des nouvelles contaminations ces dernières semaines, portant le nombre total de cas à 13,5 millions, contre 13,48 millions enregistrés au Brésil. 

«Le pays entier a été complaisant -- nous avons autorisé les rassemblements sociaux, religieux et politiques», a déclaré Rajib Dasgupta, professeur de santé à l'Université Jawaharlal Nehru, »plus personne ne faisait la queue» pour respecter la distanciation physique.

L'Allemagne a pour sa part franchi le seuil des 3 millions de contaminations. 

«Cette troisième vague est peut-être la plus dure», a commenté lundi la chancelière Angela Merkel.

Déplorant des «chiffres de contamination beaucoup trop élevés», la chancelière, qui s'est déclarée récemment favorable à un reconfinement national pour une brève période, a rappelé que la vaccination était «l'arme la plus importante contre le virus».

«Ça arrive enfin!»

Dans les pubs londoniens, certains étaient à la Guinness, d'autres avaient choisi un petit déjeuner à l'anglaise -saucisse, haricots et œufs- accompagné d'une boisson chaude. «Cheeeeers!», lançaient-ils en levant leur verre, portable à la main pour immortaliser le moment avec un selfie.

«Ca arrive enfin, après tous ces mois!», s'exclame Kobi Wise, 32 ans, en savourant une bière fraîche au Half Moon, pub de l'est londonien dans le «beer garden» duquel il s'est rendu dès l'ouverture.

A Oxford Street, l'une des principales artères commerçantes de Londres, des clients masqués ont formé des queues devant des magasins de vêtements dès 05H30, bravant le froid deux heures avant les premières réouvertures des commerces non essentiels. 

A travers l'Angleterre, les coiffeurs sont surmenés, certains ayant rouvert dès minuit pour répondre à la demande. 

Bientôt 100 000 morts en France

Le Royaume-Uni, confiné pour la troisième fois début janvier, compte désormais moins de 3 000 cas et moins de 50 décès par jour.

Autre bonne nouvelle, et pas seulement pour le Royaume-uni, deux études publiées mardi affirment que le variant «britannique» du coronavirus n'entraîne pas plus de formes graves de Covid-19, à rebours des conclusions de précédents travaux de recherche, même si elles confirment qu'il est bien plus contagieux que les souches précédentes.

Des allègements de restrictions sanitaires sont également attendus cette semaine en Italie, Irlande, Slovénie et Grèce. 

L'Irlande a néanmoins décidé lundi de réserver aux personnes de plus de 60 ans le vaccin AstraZeneca, en raison des craintes nées de cas de formation de rares caillots sanguins. Cette décision doit entrer en vigueur dès mardi.

En France, la vaccination a été élargie dès lundi à toutes les personnes âgées de 55 ans et plus. Elles recevront l'AstraZeneca ou le vaccin de Johnson & Johnson, livré à partir de lundi. 

La cadence de la campagne vaccinale est un enjeu crucial, au moment où le pays est frappée par une violente troisième vague, dans une Europe qui connaît des situations contrastées.

La France a dépassé lundi la barre des 99 000 décès depuis le début de l'épidémie, et devrait franchir les 100 000 cette semaine. Le nombre de malades en réanimation, qui continue sa progression, dépasse désormais les 5 900.

Ramadan sous contrainte

Des millions de musulmans s'apprêtent à entrer cette semaine dans le jeûne sacré du ramadan, l'un des cinq piliers de l'islam.

Presque tous les pays musulmans ont imposé des restrictions aux fidèles, leur demandant de prier chez eux, instaurant parfois des couvre-feux.

Les autorités saoudiennes ont annoncé début avril que seules les personnes vaccinées contre la Covid-19 seraient autorisées à effectuer la omra, le petit pèlerinage à La Mecque.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.