UE: von der Leyen met en garde Michel lors de leur première réunion après le sofagate

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. (AFP)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. (AFP)
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Publié le Lundi 12 avril 2021

UE: von der Leyen met en garde Michel lors de leur première réunion après le sofagate

  • L'entretien s'est déroulé au Berlaymont, siège de la Commission européenne et a duré près de deux heures
  • La controverse suscitée par la préséance donnée à Charles Michel lors de leur réunion du mardi 6 avril à Ankara avec le président turc Recep Tayyip Erdogan a été vécue comme un affront par Ursula von der Leyen.

BRUXELLES: La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a reçu lundi le président du Conseil européen Charles Michel pour la première fois depuis l'incident protocolaire du "Sofagate" à Ankara et l'a averti qu'elle "ne permettra pas qu'une telle situation se reproduise".

"Les présidents von der Leyen et Michel ont tenu leur réunion hebdomadaire habituelle et ont discuté d'une série de questions d'actualité", a expliqué le porte-parole de la Commission européenne à l'issue de la rencontre.

L'entretien s'est déroulé au Berlaymont, siège de la Commission européenne et a duré près de deux heures. Ursula von der Leyen "a clairement indiqué qu'elle ne permettra jamais qu'une telle situation se reproduise", a précisé une source à la Commission.

Charles Michel a pour sa part rétiré "ses profonds regrets" pour l'incident d'Ankara et a assuré "qu'un tel incident ne doit pas se reproduire", a indiqué son porte-parole. Il a également insisté sur la nécessité de "ne laisser personne diviser l'UE".

La controverse suscitée par la préséance donnée à Charles Michel lors de leur réunion du mardi 6 avril à Ankara avec le président turc Recep Tayyip Erdogan a été vécue comme un affront par Ursula von der Leyen.

La présidente de la Commission avait été placée en retrait sur un divan, tandis que Charles Michel, représentant des Etats membres de l'UE, et Recep Tayyip Erdogan prenaient place dans les deux seuls fauteuils disponibles.

Les services du Conseil assurent que M. Michel a la préséance pour le protocole international. La Commission conteste cette lecture et réclame le même rang protocolaire pour les deux dirigeants.

Mme von der Leyen a demandé à ses services de contacter leurs homologues au Conseil pour "trouver un +modus vivendi+ afin d'éviter de telles situations à l'avenir", avait expliqué plus tôt dans la journée son porte-parole Eric Mamer. 

Un memorandum qui expose en cinq points les demandes de la présidente de la Commission sur la base de "l'interprétation des règles en vigueur", a été transmis par email aux collaborateurs de Charles Michel, a-t-il précisé.

Le texte est analysé comme "une série de conditions" imposées par la Commission avec la volonté "d'affaiblir le Conseil européen", a affirmé à l'AFP un représentant du Conseil, l'organe représentant les 27 Etats membres.

"La Commission profite de l'incident pour remettre en cause les traités, notamment l'article 15" qui détaille les responsabilités de chacun, soutient-il.

L'exécutif européen s'est défendu d'avoir une telle intention: "Nous ne revendiquons rien de plus que ce qui est dans les traités", a assuré Eric Mamer. 

"Il ne s'agit absolument pas pour Mme von der Leyen de vouloir parler à la place du président du Conseil sur les questions de politique étrangère et de sécurité commune", a-t-il souligné.

Epinglé par de nombreux élus européens pour son silence à Ankara, Charles Michel s'est défendu de tout sexisme, assurant dans un entretien à plusieurs médias européens n'avoir pas réagi pour éviter "un incident (diplomatique) beaucoup plus grave" avec Ankara.

"Je ne vous cache pas que je ne dors pas bien la nuit depuis", a-t-il confié.

C'était la première fois lundi que les deux dirigeants se parlaient depuis l'incident, malgré des tentatives précédentes de Charles Michel de contacter Mme von der Leyen.

"Après Ankara, la présidente est allée en Jordanie, puis elle s'est rendue en Allemagne pour la première fois depuis Noël pour retrouver sa famille, et durant ce séjour, elle a privilégié ses relations familiales", a expliqué le porte-parole de la Commission.

Les présidents des deux institutions seront entendus mardi en fin de journée par les chefs des groupes politiques au Parlement européen, où un débat sur le "Sofagate" a été réclamé.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.