Le président allemand a reçu une première dose du vaccin AstraZeneca

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier s'exprime devant des candidats à l'Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne, pour leurs services lors de la pandémie de coronavirus, au palais présidentiel de Bellevue à Berlin le 26 mars 2021 (Photo, AFP)
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier s'exprime devant des candidats à l'Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne, pour leurs services lors de la pandémie de coronavirus, au palais présidentiel de Bellevue à Berlin le 26 mars 2021 (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 01 avril 2021

Le président allemand a reçu une première dose du vaccin AstraZeneca

  • Conformément à la récente décision de l'Allemagne de réserver le sérum du laboratoire anglo-suédois aux plus de 60 ans, le chef de l'Etat, âgé de 65 ans, a été vacciné
  • La vaccination du président intervient au moment où les autorités allemandes tentent de rassurer sur l'innocuité du vaccin AstraZeneca

BERLIN: Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a reçu jeudi une première dose du vaccin d'AstraZeneca contre la Covid-19 tandis que la chancelière Angela Merkel a appelé les Allemands à la plus grande prudence pour les fêtes de Pâques. 

Conformément à la récente décision de l'Allemagne de réserver le sérum du laboratoire anglo-suédois aux plus de 60 ans, le chef de l'Etat, âgé de 65 ans, a été vacciné, a annoncé son bureau, photo à l'appui. 

« Je fais confiance aux vaccins approuvés en Allemagne (...) La vaccination est l'étape cruciale pour sortir de la pandémie. Profitez des occasions qui se présentent. Faites de même ! », a exhorté M. Steinmeier dans un communiqué. 

De son côté, la chancelière, qui bien que plus âgée que M. Steinmeier n'a pas encore reçu d'injection, a exhorté les Allemands à renoncer aux déplacements à la veille du long week-end pascal, le Vendredi Saint étant férié en Allemagne. 

Face à « la troisième vague de la pandémie de coronavirus (...) il faut que ce soit une fête de Pâques calme, en petit comité et avec des contacts très restreints », a indiqué Angela Merkel, 66 ans, dans une vidéo postée sur le site du gouvernement. 

« Je vous prie instamment de renoncer à tous les voyages non-essentiels », a-t-elle ajouté, en enjoignant aux Allemands « de respecter toutes les règles de manière conséquente » alors que les arrivées de milliers d'entre eux sur l'île espagnole de Majorque depuis une semaine ont suscité une vive controverse. 

Frank-Walter Steinmeier a quant à lui décidé de s'adresser aux Allemands lors d'une intervention télévisée samedi. 

La vaccination du président intervient au moment où les autorités allemandes tentent de rassurer sur l'innocuité du vaccin AstraZeneca. 

Mardi, le gouvernement avait changé sa prescription et décidé d'en restreindre l'usage pour les moins de 60 ans en raison de l'apparition de cas rares de thrombose. 

« La vaccination est la voie pour sortir (des restrictions imposées) mais ce chemin est encore long », a prévenu jeudi le ministre de la Santé Jens Spahn. 

Livraisons attendues 

Des propos repris par Mme Merkel pour qui la vaccination « est la clé pour surmonter la pandémie ». Le mois d'avril, a-t-elle assuré, doit permettre « de réaliser de grands pas en avant » dans une campagne de vaccination qui patine jusqu'ici.  

Elle a ainsi promis la livraison de plus grandes quantités de doses de vaccin et le démarrage de la vaccination dans les cabinets médicaux. 

Le vaccin d'AstraZeneca fait l'objet de suspicions dans plusieurs pays après plusieurs dizaines de cas graves de formation de caillots sanguins, touchant principalement des femmes jeunes ou d'âge moyen. 

L'Allemagne a ainsi suivi d'autres pays qui avaient déjà suspendu la vaccination avec ce sérum pour les tranches d'âge inférieures dont la Suède, la Finlande, l'Islande, la France ou encore le Canada. 

Cependant, M. Spahn, 40 ans, s'est voulu rassurant en expliquant qu'il accepterait de se faire vacciner « sans hésiter » avec une dose d'AstraZeneca « quand viendra (son) tour ». 

« Il y a des situations où le risque de thrombose est présent », a-t-il ajouté. Dans ces cas, il serait logique d'utiliser »un autre vaccin ».  

Il n'a cependant pas voulu commenter la décision du ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, âgé de 71 ans, qui a indiqué au journal Bild ne pas vouloir se faire vacciner avec AstraZeneca. 

Au 1er avril, quelque 11,6% de la population allemande avait reçu au moins une dose de l'un des trois vaccins autorisés dans le pays. 


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
Short Url
  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

Short Url

JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Short Url
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.