ZAWIYA: Cent vingt prisonniers appartenant au camp du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, et ayant participé à l'offensive contre la capitale Tripoli, ont été relâchés mercredi, sur fond de réconciliation nationale.
Ces détenus ont été libérés à l'issue d'une cérémonie par les autorités de Zawiya, une ville située à 45 kilomètres à l'ouest de Tripoli et dont les combattants avaient participé à la défense de la capitale à partir d'avril 2019.
Membres de la Brigade 107 loyale au maréchal Haftar, ils avaient été capturés près de Zawiya par des combattants de cette ville au début de l'offensive contre Tripoli.
La cérémonie a été marquée par des discours prononcés par des officiels sur le thème de la réconciliation.
Abdallah Ellafi, vice-président du Conseil présidentiel, a notamment appelé à « aller de l'avant pour reconstruire le pays » et a prôné la « réconciliation nationale ».
Après la cérémonie, les prisonniers, habillés avec de longues chemises et sarouels blancs, coiffe blanche sur la tête, ont pu retrouver leurs familles qui les attendaient sur place.
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de conflit, depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, un chaos marqué par l'existence ces dernières années de pouvoirs rivaux, en Tripolitaine (Ouest) et Cyrénaïque (Est).
Les combats entre les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA, reconnu par l'ONU et basé à Tripoli) et celles du maréchal Haftar ont pris fin à l'été 2020.
Un cessez-le-feu est observé depuis octobre et un nouveau gouvernement unifié vient d'être mis sur pied, à l'issue d'un processus chapeauté par l'ONU, pour gérer la transition jusqu'à des élections en décembre.
En décembre 2020 et janvier 2021, les camps rivaux avaient procédé à un échange de plusieurs dizaines de prisonniers, conformément à l'accord de cessez-le-feu et facilité par une commission militaire conjointe composée de cinq membres de chaque camp.