Tollé après la suppression d’un programme arabo-américain en Californie

La Californie a commandé le Programme modèle d’études ethniques pour les élèves du secondaire et chargé un groupe d'éducateurs professionnels et d'experts du domaine de l’élaborer en 2016. (AP / Photo d’archive)
La Californie a commandé le Programme modèle d’études ethniques pour les élèves du secondaire et chargé un groupe d'éducateurs professionnels et d'experts du domaine de l’élaborer en 2016. (AP / Photo d’archive)
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Publié le Mardi 30 mars 2021

Tollé après la suppression d’un programme arabo-américain en Californie

  • Les dirigeants communautaires blâment la campagne de pression dont le programme a fait l’objet en raison des références à l'occupation israélienne de la Palestine
  • S'adressant à Arab News, la directrice exécutive de l’Arab Resource Center cite le «racisme institutionnalisé»

ATLANTA: Des membres des communautés arabes et musulmanes de Californie ont promis de lutter contre la décision du Département de l’éducation de l’État de Californie (SBE) de supprimer la section arabo-américaine du Programme modèle d’études ethniques (ESMC) en raison de ses références à l'occupation israélienne de Palestine.

Les responsables communautaires ont accusé le SBE de racisme antiarabe et aussi de succomber aux pressions pro-israéliennes et de droite visant à supprimer les discours arabo-américains et palestiniens.

La Californie a mandaté l'ESMC pour les lycéens et chargé un groupe d'éducateurs professionnels et d'experts du domaine de l’élaborer en 2016.

Exclus des livres d'Histoire

L'ESMC est conçu pour se concentrer sur les Américains qui ont été exclus des livres d'Histoire malgré leur contribution importante aux droits civiques et à d'autres luttes.

La section arabo-américaine du programme faisait partie des études américano-asiatiques. Le retrait de la section a rendu furieux les organisations et les dirigeants arabo-américains, qui ont demandé l’annulation de la décision.

Le Comité antidiscrimination arabo-américain (ADC) basé à Washington a qualifié cette décision de «vaste assaut» contre les expériences arabo-américaines aux États-Unis.

«L'effacement auquel les Arabes américains sont confrontés s'étend aux pages des manuels, où les députés ont même supprimé les “Arabes” dans le cadre d’un cours sur les expériences des minorités après le 11-Septembre, tout en incluant d'autres minorités touchées par les attaques», a déclaré l'ADC dans un communiqué.

800 000 Arabes américains vivent en Californie

«Les Arabes américains sont ancrés dans la société civile américaine, le mouvement des droits civiques et l'histoire du mouvement ouvrier. Ils jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la brutalité policière, la discrimination, le profilage racial, la surveillance injustifiée et d'autres problèmes touchant tous les Américains.»

Selon l'ADC, environ 800 000 Arabes américains vivent en Californie et l'arabe est la quatrième langue la plus parlée dans l'État.

Lara Kiswani, directrice exécutive de l’Arab Resource Center de San Francisco, a déclaré à Arab News que la section arabo-américaine est la seule à être retirée du programme. Elle souligne que la facilité avec laquelle le SBE l'a supprimée est due au «racisme institutionnalisé».

Traitement critique de l'occupation israélienne

Lara Kiswani ajoute que l'ESMC a fait l’objet de vives critiques de la part d'une coalition d'organisations juives et de droite américaines affirmant que le programme était «antisémite» principalement en raison de son traitement critique de l'occupation israélienne de la Palestine.

Elle déclare que l'accusation a été rejetée par les auteurs du programme ainsi que les dirigeants et les organisations arabo-américains.

Mme Kiswani s'est dit préoccupée du fait que la décision du SBE puisse à terme criminaliser les enseignants qui abordent la question palestinienne avec les élèves et d'autres questions arabo- américaines et musulmanes-américaines.

Elle précise que la communauté arabo-américaine ainsi que les communautés et minorités de soutien de Californie se mobilisent pour contester la légalité de la décision du SBE, et que des efforts sont en cours pour développer un programme optionnel alternatif.

Une campagne raciste féroce

Le Dr Hatem Bazian, président de l'organisation californienne American Muslims for Palestine, a déclaré à Arab News que la communauté arabo-américaine a été soumise à une campagne raciste féroce, y compris de la part de nationalistes hindous aux États-Unis qui ont forgé une alliance stratégique avec le lobby pro-israélien.

«Nous voyons l'impact de cette alliance au niveau local avec les efforts concertés pour vider le programme scolaire de son récit arabe et palestinien», indique-t-il.

Le Dr Bazian déclare que, bien que le retrait de la section arabo-américaine soit un revers pour la communauté, la bataille pour la restaurer est en cours.

Arab News a contacté le membre du Congrès californien Darrell Issa, qui est d'origine arabo-américaine, pour obtenir des commentaires, mais n'a reçu aucune réponse au moment de la publication de cet article.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.