CHICAGO: Avant même de prendre les rênes du pouvoir, le président élu Joe Biden a nommé une deuxième Américaine d’origine Arabe à un poste clé à la Maison Blanche.
Dana Shubat, adjointe législative du sénateur du Colorado Michael Bennet, devient ainsi haute conseillère aux affaires juridiques.
Shubat, dont les parents ont immigré de Jordanie, rejoindra Reema Dodin, une Américaine d’origine Palestinienne, nommée co-directrice adjointe du Bureau des affaires législatives de la Maison Blanche en novembre.
Dodin a travaillé pendant quinze ans dans l’équipe du sénateur américain Jim Durbin, notamment comme chef de cabinet adjointe. «Dès le départ, la vice-présidente élue (Kamala) Harris et moi avons décidé de former une administration qui ressemble aux États-Unis. Une équipe hétérogène obtiendra de meilleurs résultats et des solutions plus efficaces face aux crises urgentes accablent notre pays», a déclaré Biden.
Ces nouvelles recrues «vont profiter de leur expertise et de leurs expériences de vie pour nous aider à mieux reconstruire», a-t-il ajouté. «Si nous avançons ensemble, nous pouvons tout accomplir».
Au cabinet du sénateur Bennet, Shubat était souvent désignée pour traiter des questions liées au Moyen-Orient. Active dans les cercles concernés par la paix régionale, elle représente le Sénat en tant que vice-présidente de l’Association du personnel du Congrès pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
«Fille d’immigrants jordaniens, Shubat est une américaine de première génération, née en Californie et élevée au Colorado. Elle est diplômée de l’Université du Colorado», précise le président élu.
Des groupes et des organisations pro-israéliens critiquent la désignation de Dodin. Le Jerusalem Post, un quotidien israélien conservateur, a publié l’un de ses commentaires, fait en 2002 en Californie, lors d’un événement public. Elle aurait dit que «les kamikazes étaient le dernier recours d’un peuple désespéré».
Shubat a aussi participé à un rassemblement pour soutenir le mouvement Boycott, Divestment and Sanctions, ou boycott, désinvestissement et sanctions, contre les violations israéliennes des droits palestiniens.
En août 2020, Biden publie un «Plan de partenariat», aussi exhaustif qu’inégalé, avec les Arabes américains.
Dans sa déclaration historique, jamais faite par aucun candidat à la présidentielle, l’ancien vice-président avait déclaré les Américains d’origine Arabe «essentiels au tissu de notre pays».
Il ajoute qu’il ne compte pas uniquement lutter contre «la bigoterie anti-arabe», mais qu’il inclurait aussi des Arabes américains dans son administration.
«La bigoterie anti-arabe est utilisée dans des tentatives d’exclure, de réduire au silence et de marginaliser toute une communauté, et Biden estime qu’elle doit être rejetée à chaque fois qu’elle fait surface, même quand elle émane d’élus ou de personnes qui briguent une charge publique», indique le communiqué.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com