PARIS : Le 29 mars 2021, Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est entretenu avec le président de la république libanaise, Michel Aoun; le président du Parlement, Nabih Berri; et le président désigné du conseil des ministres, Saad Hariri, afin de discuter du blocage que connaît actuellement le Liban.
À cet égard, Jean-Yves Le Drian a rappelé la discussion engagée la semaine dernière, avec ses homologues européens, «en vue d’identifier les leviers de l’Union européenne pour renforcer les pressions sur les responsables du blocage».
Le ministre a par ailleurs indiqué à ses homologues européens, de la région et internationaux: «Après sept mois de blocage, l’heure est venue de renforcer les pressions pour y parvenir.»
Depuis plusieurs mois, toutes les discussions visant à former un gouvernement au Liban sont vaines. Pourtant, le pays du Cèdre sombre dans «une crise économique sociale, humanitaire et politique» sans précédent. Selon le ministère français des Affaires étrangère, «la solution passe par la formation d’un gouvernement compétent, prêt à travailler sérieusement et dans l’intérêt général à la mise en œuvre de réformes connues de tous».
Crises sur fond de contestation
Depuis octobre 2019, de nombreux mouvements de contestation secouent le pays. Les forces politiques libanaises dans leur ensemble sont pointées du doigt pour corruption et manquement à leur devoir, mais aucune action concrète de leur part n’a vu le jour.
Pour aider le Liban à sortir de cette impasse, la France s’est «engagée en soutien aux aspirations exprimées par le peuple libanais en matière de réformes et de gouvernance».
Plus que jamais, la France est «attentive au renforcement des institutions de l’État libanais afin d’assoir l’autorité de ce dernier sur l’ensemble du territoire libanais».