Castex à l'écoute d'un «quartier de reconquête républicaine» dans le Gard

Le Premier ministre français Jean Castex lors d'une visite dans le quartier populaire de Pissevin à Nîmes le 27 mars 2021 (Photo, AFP)
Le Premier ministre français Jean Castex lors d'une visite dans le quartier populaire de Pissevin à Nîmes le 27 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 27 mars 2021

Castex à l'écoute d'un «quartier de reconquête républicaine» dans le Gard

  • «Je suis venu à Nîmes voir comment des mesures prises à Paris sont appliquées sur le terrain», a expliqué le chef du gouvernement
  • Le Premier ministre s'est engagé à apporter le soutien de l’État à un projet de rénovation de copropriétés privées dégradées de Nîmes

NÎMES: Rencontrant des jeunes, des policiers et des acteurs de la politique de la ville, le Premier ministre Jean Castex a pris samedi le pouls dans le Gard d'un quartier de reconquête républicaine (QRR) deux mois après le déblocage de nouvelles aides. 

« Je suis venu à Nîmes voir comment des mesures prises à Paris sont appliquées sur le terrain. Est-ce-qu'on est dans la bonne cible, est-ce-que cela marche, est-ce-que les gens s'approprient tout cela et qu'est-ce-qu'on peut encore améliorer? », a expliqué le chef du gouvernement. 

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Le Premier ministre français Jean Castex pose pour des photos de selfies avec des enfants alors qu'il visite le quartier populaire de Pissevin à Nîmes le 27 mars 2021 (Photo, AFP)

Il y a deux mois, Jean Castex avait annoncé le déblocage de 3,3 milliards d'euros pour la politique de la ville dont 2 milliards pour renforcer l'ANRU, un milliard dans le plan de relance et 300 millions pour des mesures d'accompagnement: médiateurs, vidéoprotection, vacances apprenantes... 

Accompagné de la ministre de la Citoyenneté Marlène Schiappa, de la ministre déléguée au Logement Emmanuel Wargon et de la ministre déléguée à la Cohésion des territoires Nadia Hai, Jean Castex a visité une médiathèque à Alès financée avec des crédits du plan de rénovation urbaine et la « cité éducative » d'un quartier sensible de Nîmes.   

« Il y a deux priorités pour le gouvernement, l'éducation et la sécurité, sans ces deux socles rien n'est possible », a expliqué le Premier ministre qui a dialogué avec cinq adolescents, ambassadeurs de la citoyenneté, engagés dans un programme de « cité éducative » qui prend en charge des enfants à partir de 3 ans et des jeunes jusqu'à 25 ans, avant, pendant et autour du cadre scolaire. 

« L'avenir des quartiers, ce n'est pas le trafic, la drogue, la violence. La République sera intransigeante avec cela. On a peut-être trop longtemps laissé ces sujets à l'abandon et certains ont profité de ce recul pour véhiculer des valeurs séparatistes », a-t-il déploré. 

Les 80 « cités éducatives » actuellement en place « vont passer à 126 dans quelques semaines avant d'atteindre le nombre de 200 », a indiqué la ministre de la Cohésion des territoires.  

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Le Premier ministre français Jean Castex et la ministre de la Citoyenneté Marlène Schiappa s'entretiennent avec des policiers sur la délinquance dans le quartier ouvrier Pissevin à Nîmes le 27 mars 2021 (Photo, AFP)

Lors d'une rencontre avec des acteurs de la rénovation urbaine, le Premier ministre s'est engagé à apporter le soutien de l’État à un projet de rénovation de copropriétés privées dégradées de Nîmes, en plus de l'action de l'ANRU pour la rénovation du parc public, une première en région. 

En fin de parcours, le chef du gouvernement a écouté les doléances de policiers qui lui ont raconté leur quotidien dans une cité où le trafic de drogue génère 25 000 euros de gain par jour et où les règlements de compte se font à coups de Kalachnikov. « On va essayer de renforcer vos moyens », a-t-il promis. 

 


Nucléaire iranien : Paris dit être «en contact étroit» avec Washington

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  • "Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique
  • Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir

PARIS: La France est "en contact étroit" avec les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire iranien et soutient les efforts diplomatiques américains, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, après une conversation entre les chefs de la diplomatie des deux pays.

"Au vu des récentes annonces concernant l'ouverture de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien, le ministre a rappelé l'engagement de la France et exprimé son soutien à tout effort diplomatique visant à parvenir à un accord solide et durable", a dit Christophe Lemoine.

Jean-Noël Barrot s'est entretenu au téléphone avec son homologue américain, Marco Rubio, mercredi soir.

Aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, partisan d'une ligne très dure, le président américain Donald Trump avait créé la surprise en annonçant lundi que les Etats-Unis étaient engagés dans des discussions "directes" avec l'Iran, alors que ces deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 45 ans.

Mercredi, il avait ensuite souligné qu'une action militaire n'était pas exclue. "S'il faut recourir à la force, nous recourrons à la force", avait-il lancé. "Israël y sera bien évidemment très impliqué, il en sera le chef de file".

Cette menace survient à quelques jours de discussions qui doivent avoir lieu samedi dans le sultanat d'Oman et auxquelles participeront l'émissaire américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ainsi que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Interrogé sur le niveau de coordination entre les Américains et les Européens qui ont, quant à eux, des discussions en format E3 (Allemagne, France, Royaume Uni) avec l'Iran, le porte-parole du Quai d'Orsay est resté évasif.

"Nous sommes en lien étroit avec nos partenaires américains. Nous continuerons à discuter avec eux", a-t-il affirmé, se refusant à dire si les Européens avaient été informés en amont des négociations menées par Washington.

Christophe Lemoine a par ailleurs répété que l'objectif était que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire, réaffirmant que "la seule voie est diplomatique".

"Toute initiative visant à amener l'Iran à l'abandon de son programme nucléaire est bienvenue", a-t-il dit, même si la fenêtre est "étroite" pour y parvenir.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.


France: le blocage de Sciences Po Strasbourg levé par la police

Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.  Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP. Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt. (AFP)
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  • C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université
  • Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage"

STRASBOURG: Le blocage par des étudiants de Sciences Po Strasbourg, entamé mercredi après le maintien d'un partenariat controversé entre cet établissement de l'est de la France et une université israélienne, a été levé jeudi par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine de policiers sont intervenus en milieu de matinée. Après sommations, ils ont pu rétablir l'accès au bâtiment sans heurt.

C'est la nouvelle présidente de l'université de Strasbourg, Frédérique Berrod, qui a sollicité l'intervention des forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le service de communication de l'Université.

Mercredi, Mme Berrod avait appelé à la "levée du blocage".

La décision de maintenir le partenariat entre Sciences Po Strasbourg et la Lauder School of Government de l'Université Reichman en Israël - que les étudiants accusent de soutenir la politique du gouvernement israélien à Gaza - "est prise" et "il me semble, a été la plus démocratique possible", avait-elle observé.

Mardi soir, le conseil d'administration de l'établissement d'enseignement supérieur a approuvé le maintien du partenariat par 16 voix pour, 14 contre et trois abstentions. Il a ainsi décidé de ne pas suivre les conclusions d'un "comité d'examen du partenariat" composé de 10 membres (cinq étudiants et cinq enseignants) mis en place en mars pour tenter de dégager une solution consensuelle et ainsi mettre fin aux blocages qui s'étaient tenus depuis janvier.

Ce comité a préconisé de mettre un terme aux échanges entre l'IEP Strasbourg et la Lauder School of Government, et de rechercher un "partenariat alternatif" avec une autre université israélienne.


Wauquiez et Saint-Pierre-et-Miquelon: «pas de polémique» sur une proposition «déroutante», dit Retailleau

 Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon. (AFP)
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  • Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence
  • "Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues"

PARIS: Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a assuré jeudi ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition, "à première vue déroutante", faite par son rival, Laurent Wauquiez, d'envoyer les "étrangers dangereux" sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon.

"Je ne veux pas en rajouter. Je me suis engagé, quand j'ai déclaré ma candidature, à ne pas polémiquer avec un compétiteur de ma famille politique", a souligné le ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse, place Beauvau, sur le bilan de ses six mois en poste.

"Donc je ne polémique pas, pas plus maintenant que demain sur cette cette question, cette proposition qui est à première vue déroutante", a-t-il ajouté. "Mais chacun a le droit en démocratie de s'exprimer et de proposer", a-t-il conclu.

Laurent Wauquiez, qui proposait "d'enfermer" à Saint-Pierre-et-Miquelon les personnes dangereuses sous obligation de quitter le territoire (OQTF) provoquant un tollé au sein de la classe politique, a réagi sur X aux propos de son rival à la présidence des Républicains.

"Ce qui est déroutant Bruno, c’est l’incapacité de la France, ministre après ministre, à régler le problème des OQTF et le fait d’accepter passivement que des criminels étrangers soient relâchés dans nos rues", a-t-il écrit sur le réseau social, proposant au ministre de l'Intérieur de "travailler ensemble" pour trouver des solutions.

Interrogé lors de sa conférence de presse sur l'hypothèse d'un départ de Beauvau s'il était désigné en mai président des LR, Bruno Retailleau l'a écartée: "Non, j'assume d'être candidat et ministre. Je pourrai assumer demain d'être président d'un parti et d'être ministre de l'Intérieur", a-t-il répondu. "Ce n'est pas ça qui constitue pour moi une butée. Ce qui constituerait une butée, c'est l'impossibilité d'agir ou d'autres éléments, mais nous n'en sommes pas là", a-t-il ajouté.