Canal de Suez: le propriétaire du navire évoque un déblocage dès samedi soir

Le porte-container « Ever Given » bloque toujours le traffic sur le canal de Suez (Photo, AFP).
Le porte-container « Ever Given » bloque toujours le traffic sur le canal de Suez (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 27 mars 2021

Canal de Suez: le propriétaire du navire évoque un déblocage dès samedi soir

  • «Nous sommes en train d'éliminer les sédiments, avec des outils de dragage supplémentaires», a déclaré Yukito Higaki, le président de la compagnie japonaise Shoei Kisen
  • La société mandatée pour le «sauvetage» de l'Ever Given s'était auparavant montrée plus prudente, évoquant «des jours voire des semaines» pour assurer le déblocage du navire

LE CAIRE: Le propriétaire du porte-conteneurs qui obstrue depuis mardi le canal de Suez, en Egypte, a dit avoir bon espoir que le navire soit débloqué dès samedi soir, alors que des jours voire des semaines étaient précédemment évoqués.

« Nous sommes en train d'éliminer les sédiments, avec des outils de dragage supplémentaires », a déclaré Yukito Higaki, le président de la compagnie japonaise Shoei Kisen lors d'une conférence de presse vendredi dont fait état la presse japonaise de samedi. 

Il a dit espérer un déblocage du Ever Given pour « demain (samedi) soir », c'est-à-dire dans la nuit de samedi à dimanche au Japon.

« Le navire ne prend pas l'eau. Il n'y a aucun problème avec ses gouvernails et ses hélices. Une fois qu'il aura été renfloué, il devrait pouvoir fonctionner », a ajouté le dirigeant.

La société mandatée pour le « sauvetage » de l'Ever Given s'était auparavant montrée plus prudente, évoquant « des jours voire des semaines » pour assurer le déblocage du navire et la reprise du trafic sur le canal qui voit passer 10% du commerce maritime international, selon des experts.

Depuis mercredi, l'Autorité égyptienne du canal de Suez (SCA) tente de dégager ce navire de plus de 220 000 tonnes et d'une longueur équivalente à quatre terrains de football, coincé dans le sud du canal, à quelques kilomètres de la ville de Suez. 

Une opération menée vendredi par la SCA avec l'aide de remorqueurs « n'a pas réussi », a indiqué la Bernhard Schulte Shipmanagement (BSM), compagnie basée à Singapour qui assure la gestion technique du navire. « Deux remorqueurs (égyptiens) supplémentaires de 220 à 240 tonnes » doivent arriver d'ici dimanche pour une nouvelle tentative, selon cette société.

Plus de 200 navires attendent

L'incident survenu mardi et provoqué par des vents violents combinés à une tempête de sable, selon différentes sources, a entraîné des embouteillages massifs.

D'après la revue spécialisée Lloyd's List, plus de 200 navires étaient bloqués vendredi aux deux extrémités et dans la zone d'attente située au milieu du canal, entraînant d'importants retards dans les livraisons de pétrole et d'autres produits, avec une brève répercussion sur les cours de l'or noir mercredi.

Selon Lloyd's list, le porte-conteneurs coincé bloque chaque jour l'équivalent d'environ 9,6 milliards de dollars (8,1 milliards d'euros) de marchandises.

Smit Salvage espère un déblocage la semaine prochaine

Le porte-conteneur géant qui obstrue depuis mardi le canal de Suez pourrait être dégagé « en début de semaine prochaine », a déclaré le directeur exécutif de Royal Boskalis, maison-mère de la société néerlandaise mandatée pour aider à la tâche.

« Avec les navires que nous aurons sur place d'ici là, les sols que nous avons déjà pu draguer et la marée haute, cela sera, espérons-le, suffisant pour pouvoir dégager le navire en début de semaine prochaine », a indiqué Peter Berdowski, interrogé lors d'un talk-show sur la télévision publique néerlandaise vendredi soir.

Si cela ne suffit pas, il faudra procéder à l'enlèvement de conteneurs pour alléger le navire, a prévenu Berdowski, une solution qui prendrait bien plus de temps.

Le géant du transport maritime Maersk et l'allemand Hapag-Lloyd ont indiqué jeudi qu'ils envisageaient de dérouter leurs navires et de passer par le Cap de Bonne-Espérance, soit un détour de 9 000 kilomètres et au moins sept jours supplémentaires autour du continent africain.

Dans un communiqué, l'amiral Ossama Rabie, président de la CSA, a expliqué vendredi soir que « les manœuvres de remorquage nécessitent la conjoncture de plusieurs facteurs (...) dont le plus important est la direction des vents et des marées », parlant de « processus technique complexe ». 

Une importante marée haute prévue « dimanche soir » pourrait « être d'une grande aide » pour les équipes techniques cherchant à débloquer le navire, a expliqué Plamen Natzkoff, expert chez VesselsValue. 

« S'ils ne parviennent pas à le débloquer lors de cette marée haute, la prochaine n'aura pas lieu avant deux semaines, et cela va devenir problématique », a-t-il dit.

Coincé dans la berge

L'Ever Given « n'est pas uniquement échoué sur le sable en superficie, il s'est également coincé à l'intérieur de la berge », selon Natzkoff. « Il va falloir creuser là où le bateau est entré dans la berge, afin de lui permettre de bouger à nouveau. Et c'est clairement du gros boulot », juge-t-il.

Des excavatrices ont commencé à creuser la berge mercredi et des dragues à aspirer le sable sous le navire vendredi, pour faciliter le travail des remorqueurs.

La société qui exploite le navire, Evergreen Marine Corp, basée à Taïwan, a sollicité la société néerlandaise Smit Salvage et l'entreprise japonaise Nippon Salvage pour mettre en place « un plan (de sauvetage) plus efficace » que celui mis en œuvre jusqu'alors. Les premiers experts sont arrivés jeudi.

Près de 19 000 navires ont emprunté le canal en 2020, selon la SCA, soit une moyenne de 51,5 navires par jour.

Selon un rapport de l'assureur Allianz Global Corporate & Specialty sur la sécurité maritime, « le canal de Suez présente un excellent bilan de sécurité dans l'ensemble, les incidents de navigation étant extrêmement rares - au total, 75 incidents de navigation ont été signalés au cours de la dernière décennie ».


Un nouveau programme pour renforcer les compétences technologiques des dirigeants saoudiens

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
Short Url
  • Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique.
  • La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

RIYAD : d'après l'agence de presse saoudienne, la Tuwaiq Academy a lancé le programme Future Tech Leaders, un cours de six mois conçu pour améliorer les compétences techniques des professionnels occupant des postes de direction.

Parrainé par le Programme national de développement technologique et le ministère des Communications et des Technologies de l'information, ce programme est mené en partenariat avec l'université de Californie à Berkeley. 

Il utilise une approche d'apprentissage pratique pour doter les PDG et les responsables informatiques des compétences nécessaires pour suivre le rythme des technologies émergentes, d'après la SPA.

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés.

La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

Elle s'associe à des leaders mondiaux tels qu'Apple, Meta, Microsoft et l'université Stanford pour former des professionnels qualifiés dans divers secteurs.

L'académie propose également des programmes supplémentaires pour différents groupes d'âge, disponibles sur le site tuwaiq.edu.sa.

Cette initiative vise à combler l'écart entre l'évolution rapide des technologies modernes et les besoins du marché du travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Au Caire, le président français déclare que le Hamas ne devait pas participer à la gouvernance de la ville de Gaza

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Short Url
  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza.
  • Il a exprimé son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

LE CAIRE : Lundi, au Caire, le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza, et a dit par ailleurs son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

Accompagné de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a réitéré son « plein soutien au plan de reconstruction pour Gaza » endossé par la Ligue arabe.

« Je salue ici le travail crucial de l'Égypte sur ce plan, qui offre une voie réaliste à la reconstruction de Gaza et qui doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans l'enclave, dirigée par l'Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.

« Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël », a-t-il poursuivi.

Le président français a également affirmé s'opposer « fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

« Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël », a-t-il déclaré.


Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a mis l'accent sur la cause palestinienne lors de sa rencontre avec son homologue israélien

Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis (R) recevant son homologue israélien, Gideon Saar, à Abou Dhabi dimanche. (X : @OFMUAE)
Short Url
  • Le cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan a souligné la nécessité de mettre fin à "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza".
  • Cette réunion intervient alors qu'Israël continue d'intensifier ses opérations à Gaza.

DUBAI/RIYADH : Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a insisté dimanche sur la nécessité d'un cessez-le-feu dans le conflit de Gaza lors d'une réunion à Abou Dhabi avec son homologue israélien, a déclaré le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis dans un communiqué.

Le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, qui est également vice-premier ministre des Émirats arabes unis, et le ministre israélien des affaires étrangères Gideon Saar ont discuté de "l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza" et des efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu, selon le communiqué publié sur le site Web du ministère.

Saeed Mubarak Al-Hajeri, ministre adjoint des Émirats arabes unis chargé des affaires économiques et commerciales, et Mohamed Mahmoud Al-Khaja, ambassadeur des Émirats arabes unis en Israël, ont assisté à la réunion.

Saar a écrit sur la plateforme X qu'il s'agissait de sa deuxième rencontre avec le cheikh Abdullah.

Les Émirats arabes unis et Israël ont établi des relations en 2020 dans le cadre des accords d'Abraham négociés par les États-Unis. Mais il y a eu peu de contacts bilatéraux depuis le début de la guerre de Gaza en octobre 2023, après les attaques du Hamas contre Israël.

"Le cheikh Abdullah a souligné la priorité d'œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu et de la libération des otages, ainsi que l'importance d'éviter une nouvelle escalade du conflit dans la région", indique le communiqué.

Le cheikh Abdallah a également "réitéré le besoin urgent d'avancer un horizon politique sérieux pour la reprise des négociations afin de parvenir à une paix globale basée sur la solution des deux États", ajoute le communiqué.

"Il a réaffirmé la position fraternelle et historique de longue date des Émirats arabes unis en faveur du peuple palestinien, soulignant l'engagement inébranlable du pays à soutenir le peuple palestinien et son droit à l'autodétermination.

Le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis a en outre "souligné l'importance de mettre fin à l'extrémisme, aux tensions croissantes et à la violence dans la région".

La réunion a eu lieu alors qu'Israël continue de pilonner Gaza, détruisant des maisons et tuant davantage de civils lorsqu'il a repris son offensive militaire le mois dernier, après avoir ignoré une trêve que les États-Unis avaient aidé à négocier.

Selon le dernier décompte du ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas, plus de 1 330 personnes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a repris l'offensive.

Le nombre total de morts depuis le début de la guerre s'élève désormais à 50 695, selon le ministère.

La guerre a commencé lorsque des militants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et en prenant 251 en otage. Cinquante-neuf otages sont toujours détenus à Gaza, dont 24 seraient encore en vie.

Parmi les dernières victimes du ciblage délibéré des civils par Israël figurent 15 médecins du Croissant-Rouge, dont les corps ont été retrouvés une semaine seulement après l'incident au cours duquel ils ont été tués. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com