Dans un geste à la fois symbolique et audacieux, ils ont apposé des plaques sur lesquelles on peut lire : «Avenue du boucher Bugeaud», «Avenue du criminel Bugeaud», ou encore «Avenue des Enfumades».
Les plaques de SOS Racisme ne manquaient pas de rappeler, parodiant en cela les indications biographiques accompagnant habituellement les plaques de rue, les atrocités commises par le maréchal sanguinaire. Sur l’une d’elles, il est précisé : «Criminel de guerre, bourreau de la conquête de l’Algérie». Sur une autre, cette mention : «Bourreau de milliers de civils emmurés et asphyxiés.
Algérie, 1844-1845». Il n’aura pas échappé à nos lecteurs et lectrices que cette «opération coup-de-poing», selon la formule de SOS Racisme, a été exécutée un 19 mars, une date qui fait penser forcément au 19 mars 1962, jour du cessez-le-feu entre l’Algérie et la France en application des Accords d’Evian, signés le 18 mars 1962.
«Ce matin à l’aube (le vendredi 19 mars, ndlr), des militantes et militants de SOS Racisme ont détourné les plaques de rue glorifiant le maréchal Thomas Robert Bugeaud», a indiqué SOS Racisme via sa page Facebook, avant de préciser : «Il ne s’agit pas de venir vandaliser ou rebaptiser selon notre propre goût une avenue qui porte le nom de Bugeaud, mais de venir préciser qui était ce personnage qui n’était rien d’autre qu’un criminel de guerre.» – Dans un message électronique adressé à des journalistes d’El Watan, SOS Racisme souligne que cette opération visait à «révéler la vérité historique derrière ce nom glorifié en plein cœur de la capitale».
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