Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell a appelé dimanche Ankara à cesser « immédiatement » ses recherches de gisements gaziers en Méditerranée, après l'annonce par la Turquie d'une extension de ses activités de forage.
L'annonce d'Ankara accroît « regrettablement les tensions et l'insécurité », souligne Josep Borrell dans un communiqué publié par ses services.
Sur fond de tensions en Méditerranée orientale, cette annonce « sape les efforts pour reprendre le dialogue et les négociations » et s'oppose à la désescalade qui est « la seule voie vers la stabilité et des solutions durables comme l'ont redit les ministres des Affaires étrangères vendredi », lors d'une réunion à distance des chefs de la diplomatie des Etats membres.
Josep Borrell, est-il ajouté, « appelle les autorités turques à cesser ces activités immédiatement et à s'engager de bonne foi et totalement dans un large dialogue avec l'Union européenne ».
La Turquie a annoncé dimanche qu'elle allait prolonger ses recherches de gisements gaziers dans une zone disputée de la Méditerranée orientale, faisant fi des appels de l'UE à une baisse des tensions dans cette zone.Dans une notice maritime (Navtex) publiée dans la nuit de samedi à dimanche, la marine turque indique que le navire de forage Yavuz, déployé au large de Chypre depuis plusieurs mois, mènera des recherches au sud-ouest de l'île du 18 août au 15 septembre.
Lors de la réunion de vendredi, les ministres des 27 Etats membres ont appelé la Turquie à une « désescalade immédiate et un réengagement dans le dialogue ». Josep Borrell a été mandaté en juillet pour préparer des « mesures adéquates afin de répondre aux défis posés par la Turquie ».Il s'est engagé à soumettre différentes options aux ministres lors de leur réunion à Berlin fin août. L'unanimité est requise pour adopter des sanctions.