AlUla révèle que chiens et hommes ont cohabité au Ve millénaire avant J.-C.

Les chercheurs ont découvert sur le site des hautes terres volcaniques un pendentif de nacre en forme de feuille qui provient d'une tombe néolithique-chalcolithique. (SPA)
Les chercheurs ont découvert sur le site des hautes terres volcaniques un pendentif de nacre en forme de feuille qui provient d'une tombe néolithique-chalcolithique. (SPA)
Les traces d’art rupestre découvertes dans la région indiquent que, durant l’époque néolithique, les êtres humains utilisaient des chiens pour chasser les bouquetins, les ânes sauvages ainsi que d'autres animaux. (SPA)
Les traces d’art rupestre découvertes dans la région indiquent que, durant l’époque néolithique, les êtres humains utilisaient des chiens pour chasser les bouquetins, les ânes sauvages ainsi que d'autres animaux. (SPA)
Les traces d’art rupestre découvertes dans la région indiquent que, durant l’époque néolithique, les êtres humains utilisaient des chiens pour chasser les bouquetins, les ânes sauvages ainsi que d'autres animaux. (SPA)
Les traces d’art rupestre découvertes dans la région indiquent que, durant l’époque néolithique, les êtres humains utilisaient des chiens pour chasser les bouquetins, les ânes sauvages ainsi que d'autres animaux. (SPA)
4/5 Des chercheurs ont trouvé des os appartenant à un chien dans un cimetière à AlUla, au nord-ouest de l'Arabie saoudite. (SPA)
4/5 Des chercheurs ont trouvé des os appartenant à un chien dans un cimetière à AlUla, au nord-ouest de l'Arabie saoudite. (SPA)
Des chercheurs ont trouvé des os appartenant à un chien dans un cimetière à AlUla, au nord-ouest de l'Arabie saoudite. (SPA)
Des chercheurs ont trouvé des os appartenant à un chien dans un cimetière à AlUla, au nord-ouest de l'Arabie saoudite. (SPA)
Short Url
Publié le Vendredi 14 mai 2021

AlUla révèle que chiens et hommes ont cohabité au Ve millénaire avant J.-C.

  • Une équipe d'archéologues a découvert le plus ancien des indices prouvant que les chiens coexistaient avec les humains dans la péninsule Arabique
  • « Nos découvertes changeront de manière radicale notre conception des époques, à commencer par la période néolithique au Moyen-Orient »

LONDRES: Une équipe d'archéologues a découvert le plus ancien des indices prouvant que les chiens coexistaient avec les humains dans la péninsule Arabique.

En effet, des chercheurs ont trouvé des os appartenant à un chien dans un cimetière à AlUla, au nord-ouest de l'Arabie saoudite. Il s’agit de l'un des plus anciens cimetières recensés dans le Royaume.

«Ces indices indiquent que l'utilisation la plus ancienne du cimetière remonte à environ 4 300 avant J.-C. et que le sol a été utilisé pendant encore plus de six cents ans au cours de la période néolithique-chalcolithique», souligne un communiqué publié par l'Agence de presse saoudienne.

Cette découverte a été rendue possible grâce à une étude archéologique complète, à des fouilles, et aux projets de recherche et d'exploration de la Commission royale pour AlUla dans la province.

L’équipe du projet, qui regroupe des chercheurs saoudiens, australiens et européens, a concentré ses efforts sur deux sites de sépultures hors sol qui datent des Ve et IVe millénaires avant J.-C. et sont distants de 130 kilomètres. L’un d’eux se trouve dans les hautes terres volcaniques basaltiques d’AlUla, et l’autre dans les badlands de la ville historique.

«Les deux sites étaient hors sols dans les périodes antérieures, ce qui constitue un cas unique dans l'histoire de la péninsule Arabique», précise le communiqué. L'équipe les a découverts en utilisant des images satellite puis des photographies aériennes prises d’un hélicoptère. Elle a commencé le travail de terrain à la fin de l’année 2018.

Melissa Kennedy, directrice adjointe de la recherche archéologique aérienne à AlUla, explique: «Nos découvertes changeront de manière radicale notre conception des époques, à commencer par la période néolithique au Moyen-Orient.»

Mme Kennedy souligne que les différents enseignements de ces fouilles – relatifs, par exemple, aux enterrements familiaux il y a des centaines d'années – ouvrent de nouvelles perspectives en matière de découvertes scientifiques sur la période néolithique dans la péninsule Arabique.

Hugh Thomas, directeur de l’Aerial Archaeological Survey (étude d’archéologie aérienne) d'AlUla, fait savoir: «L’archéologie d'AlUla est le point de départ qui contribuera à révéler l'étendue de son importance pour les étapes du développement humain au Moyen-Orient.»

L'équipe a également trouvé vingt-six résidus d'os de chien sur le premier site des hautes terres volcaniques, ainsi que les ossements de onze êtres humains: six adultes, un adolescent et quatre enfants.

L'équipe nous apprend que cette créature était sans doute si importante pour son propriétaire qu'elle a été enterrée à ses côtés.

Après avoir réuni et analysé les os du chien, l'équipe a remarqué des symptômes d'arthrite, ce qui indique que l’animal a vécu auprès des êtres humains jusqu'à un âge avancé.

En se concentrant sur un os en particulier, l’archéologue animalier de l’équipe est parvenu à prouver qu’il provenait de la patte avant gauche d’un chien. Cet os présentait une largeur de 21 millimètres, ce qui est cohérent avec ce que l’on sait de la taille des chiens de cette époque au Moyen-Orient. En comparaison, les os des loups de l’époque avaient une largeur similaire, qui pouvait varier entre 24,7 et 26 millimètres.

alula
L'équipe a également trouvé vingt-six résidus d'os de chien sur le premier site des hautes terres volcaniques, ainsi que les ossements de onze personnes: six adultes, un adolescent et quatre enfants. (SPA)

 

Les traces d’art rupestre découvertes dans la région indiquent que, durant l’époque néolithique, les êtres humains utilisaient des chiens pour chasser les bouquetins, les ânes sauvages ainsi que d'autres animaux.

L'équipe a également découvert d'autres artefacts importants: un pendentif de nacre en forme de feuille qui provient d'une tombe néolithique-chalcolithique, découvert sur le site des hautes terres volcaniques, ainsi qu’une perle, trouvée quant à elle sur le site aride des bad-lands.

Les chercheurs ont bon espoir d’effectuer de nouvelles découvertes sur ces sites dans le cadre du projet de relevé archéologique aérien d'AlUla, un lieu qui constitue une «zone en grande partie inexplorée, située dans une partie du monde qui recèle un trésor archéologique d'une valeur scientifique exceptionnelle».

Les résultats seront publiés dans le Journal of Field Archaeology («journal de l’archéologie de terrain»).

Discovery Channel diffusera également une émission inédite sur l'architecture ancienne de la péninsule Arabique. Ce programme, dont la diffusion commencera le 31 mars, rendra compte des découvertes archéologiques à venir dans la région.

C’est précisément l’objectif de la commission que de mettre en valeur l’histoire, le patrimoine et la beauté naturelle d’AlUla. «Cette découverte contribue à magnifier l’image d'AlUla, ce véritable musée à ciel ouvert. L’un des objectifs de la Vision 2030 du Royaume consiste à faire vivre les sites et les monuments du patrimoine; voilà de quoi rappeler la position importante qu’occupe le Royaume sur la carte de la civilisation humaine», indique le communiqué.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
Short Url
  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

--
Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

--
3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

--
3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

--
Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

--
3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Short Url
  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

--
«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

--
L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
Short Url
  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.