LONDRES: La communauté internationale a condamné l’attaque de vendredi sur une raffinerie de pétrole dans la capitale saoudienne, Riyad, revendiquée par les rebelles Houthis du Yémen.
L’attaque, qui a eu lieu à 6h05, heure locale, a provoqué un incendie qui a été maîtrisé. Personne n’a été blessé, et l’approvisionnement en pétrole et en produits pétroliers n’a pas été affecté par l’attaque, selon le ministre de l’Énergie du Royaume.
Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Nayef Falah Mubarak al-Hajjraf, a condamné l’attaque de drone.
M. Al-Hajjraf a affirmé que les pays du CCG se tenaient aux côtés du Royaume et soutenaient toutes les mesures dissuasives mises en place par l’Arabie saoudite pour protéger ses capacités et réalisations nationales.
Le CCG soutient également les efforts du Royaume pour mettre fin à de tels actes de sabotage terroristes, et pour s’opposer à toutes les entités qui les mettent en œuvre ou les soutiennent, a déclaré l’organisation.
L’ambassadeur de France en Arabie saoudite, Ludovic Pouille, a dénoncé l’attaque et a réitéré le rejet absolu par Paris de toute action déstabilisant la sécurité de la région.
Les Etats-Unis ont « condamné fermement » l'attaque. « Nous condamnons les tentatives des Houthis pour perturber l'approvisionnement énergétique mondial en ciblant les infrastructures saoudiennes. Cette attitude démontre un mépris flagrant pour la sécurité des civils qui travaillent ou vivent près de ces sites », a déclaré une porte-parole du département d'Etat américain, Jalina Porter, à la presse.
Elle a dit la « profonde inquiétude » de Washington au sujet de la « fréquence des attaques visant l'Arabie saoudite ».
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a dénoncé le «ciblage par le groupe terroriste houthi» de la raffinerie de pétrole à Riyad au moyen de drones. Le ministère a condamné la «poursuite de ces actes terroristes répétés et lâches».
De même, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis a dénoncé cette «attaque lâche» et souligné que la poursuite d’actes terroristes des Houthis témoignait de leur mépris flagrant de la communauté internationale et des lois internationales.
Le ministère a ajouté que la sécurité des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite demeurait indivisible et que toute menace ou tout danger visant le Royaume était considéré par le pays comme une menace à sa propre sécurité et sa propre stabilité.
Le ministère des Affaires étrangères de Bahreïn a aussi fermement condamné la milice houthie, soutenue par l’Iran, l’accusant d’être à l’origine des drones envoyés sur la raffinerie de pétrole de Riyad et de «cibler la sécurité énergétique et les installations civiles du Royaume en violation permanente du droit humanitaire international».
«Le ministère réaffirme la solidarité de Bahreïn avec l’Arabie saoudite contre tout ce qui menace sa sécurité et sa sûreté, soulignant la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités en condamnant les actes criminels et terroristes perpétrés par la milice houthie qui menacent la sécurité régionale», indique un communiqué.
Se joignant aux autres condamnations internationales, le Parlement arabe a dénoncé l’attaque et souligné qu’elle représentait une extension des actes terroristes perpétrés par la milice houthie soutenue par l’Iran.
Il a appelé les pays et les organisations internationales à se dresser contre les attaques terroristes qui visent la sécurité et l’approvisionnement en énergie et a affirmé sa pleine solidarité avec le Royaume.
Le Koweït a aussi condamné l’attaque et exprimé sa solidarité avec le Royaume et son soutien aux mesures prises par le Royaume pour assurer sa sécurité et sa souveraineté. Quant à l’Égypte, elle a condamné l’attaque et indiqué qu’elle représentait une «menace directe à l’Arabie saoudite et à l’approvisionnement en énergie».
«Nous avons fermement dénoncé ces attaques de drone qui ciblent les civils et les infrastructures civiles et nous continueront à le faire», a assuré le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric.
Enfin, l’ambassadeur du Djibouti en Arabie saoudite, Diaa-Eddin Saed Bamakhrama a lui aussi «fermement» condamné l’attaque en affirmant que «les actes terroristes répétés, y compris la tentative de cibler la raffinerie de Ras Tanura, ne visent pas uniquement le Royaume, mais aussi la sécurité et la stabilité de l’approvisionnement énergétique mondial».