Données personnelles : ouverture d'une enquête en France sur le réseau social Clubhouse

Cette application a été lancée confidentiellement en mars dans la Silicon Valley et a vu son utilisation dopée par les mesures de confinement adoptées dans le monde entier suite à la crise sanitaire. (Photo, AFP)
Cette application a été lancée confidentiellement en mars dans la Silicon Valley et a vu son utilisation dopée par les mesures de confinement adoptées dans le monde entier suite à la crise sanitaire. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 18 mars 2021

Données personnelles : ouverture d'une enquête en France sur le réseau social Clubhouse

  • « L'enquête doit permettre de confirmer » si la législation européenne sur la protection des données (RGPD) est bien applicable à la société
  • Clubhouse est une application qui permet à ses utilisateurs de se regrouper dans un salon virtuel pour avoir une conversation

PARIS : Le gendarme français des données personnelles (Cnil) a ouvert une enquête sur la manière dont la nouvelle coqueluche des réseaux sociaux, Clubhouse, utilise les informations privées de ses usagers.

« L'enquête doit permettre de confirmer » si la législation européenne sur la protection des données (RGPD) est bien applicable à la société, et si celle-ci la respecte, a précisé mercredi dans un communiqué la Cnil, en expliquant qu'en cas de non-respect, elle pourrait « le cas échéant, faire usage de ses propres pouvoirs répressifs ».

Clubhouse, une application américaine, est un réseau social audio, qui permet à ses utilisateurs de se regrouper dans un salon virtuel pour avoir une conversation.

Très récente - elle a été lancée confidentiellement en mars dans la Silicon Valley -, elle a vu son utilisation dopée par les mesures de confinement adoptées dans le monde entier suite à la crise sanitaire.

En France, elle a été utilisée notamment par le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebarri ou la sénatrice Nathalie Goulet pour communiquer directement avec le public.

Mais l'application a fait l'objet de questions sur son utilisation des données privées de ses utilisateurs, ou sur sa sécurité technique.

En France, « une pétition rassemblant à ce jour plus de 10 000 signatures circule actuellement pour alerter la Cnil sur de possibles atteintes à la vie privée par l'application Clubhouse », a relevé la Cnil dans son communiqué.

D'autres procédures en Europe

Pour expliquer sa procédure, la Cnil fait aussi référence à une plainte qu'elle a reçue visant Clubhouse, et qui selon une source proche du dossier émane de Paula Forteza, une députée française très investie sur les questions numériques.

Le 5 mars, la députée avait publié sur Twitter un courrier adressé à la Cnil pour l'interroger sur la conformité de Clubhouse à la législation européenne sur la protection des données, précisant qu'elle agissait de concert avec d'autres parlementaires comme Albane Gaillot (Val-de-Marne).

« Pour s'inscrire, l'utilisateur doit être parrainé par un de ses contacts » identifiable en partageant son carnet d'adresses avec l'application, avait par exemple relevé Mme Forteza.

La députée rappelait également que selon une étude de l'Observatoire internet de l'Université de Stanford, « Agora Inc, un sous-traitant chinois de Clubhouse fournissant le logiciel d'engagement vocal en temps réel, s'était retrouvé en possession des numéros d'identification des utilisateurs et des salles de conférence ».

Selon Mme Forteza, plusieurs actions ont été entreprises en Europe contre les manquements apparents de Clubhouse au RGPD: elle a cité l'organisation allemande des consommateurs VZBV, et un courrier à l'éditeur de Clubhouse (la société américaine Alpha Exploration Co) de l'autorité italienne pour la protection des données GPDP. 

La Cnil peut lancer une procédure en complément des procédures déjà initiées car Clubhouse n'a pas d'établissement dans l'Union européenne, qui pourrait déterminer quel gendarme européen est compétent.

Clubhouse joue sur l'appétit des consommateurs pour les applications utilisant la voix, qui offre des possibilités intermédiaires entre les applications jouant sur le texte et la photo, et celles utilisant la vidéo.

Le réseau de conversations en direct a aussi joué à fond sur le FOMO (« fear of missing out » ou "la peur de manquer quelque chose"). Il permet en effet à l'utilisateur d'écouter ou de participer à des conversations sur les sujets les plus variés, parfois avec des invités de marque comme Mark Zuckerberg, le patron-fondateur de Facebook, ou Elon Musk, créateur de Tesla et SpaceX.

Pour ce dernier, la capacité maximum de 5 000 personnes ayant été atteinte, des « pièces » secondaires ont été ouvertes. 

Clubhouse a fait des émules : Twitter teste les « Spaces » - des salons audio où 10 personnes peuvent s'exprimer et s'adresser à un nombre infini de personnes, et la rumeur circule sur un produit similaire en préparation chez Facebook.


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.

 


Sexagénaire tué par balle à Paris dans un McDo: le suspect incarcéré

Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement. Photo d'illustration. (AFP)
Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Les faits se sont déroulés en fin de matinée vendredi dans cet établissement de restauration rapide du 18e arrondissement
  • Le suspect avait pénétré dans ce fast-food et fait feu sur un homme de 60 ans, avait indiqué une source proche du dossier

PARIS: L'homme âgé de 77 ans soupçonné d'avoir tué un autre homme de 60 ans dans un restaurant McDonald's à Paris vendredi a été mis examen pour assassinat et placé en détention provisoire dimanche, selon le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

Les faits se sont déroulés en fin de matinée vendredi dans cet établissement de restauration rapide du 18e arrondissement.

Le suspect avait pénétré dans ce fast-food et fait feu sur un homme de 60 ans, avait indiqué une source proche du dossier.

L'auteur des tirs ne s'était pas enfui et avait été interpellé sur les lieux par la police, avait précisé une source policière.

Selon le parquet de Paris, la victime, née en avril 1964, "a été découverte présentant un impact de balle au visage".

"Un revolver et deux munitions dont une percutée ont été trouvés sur place", selon la même source, et "le suspect, né en juin 1947 à Lyon, est resté sur site et a été interpellé".

Le suspect reprocherait à sa victime de l'avoir menacé à cause d'une dette, selon une source proche de l'enquête.

Aucun n'avait d'antécédents judiciaires particuliers, selon cette source.

Le suspect aurait tiré à quatre reprises, les hommes se connaitraient et cette affaire serait liée "à un règlement de compte suite à une tentative de racket", selon la mairie du 18e arrondissement.


Budgets: Barnier en consultations, Marine Le Pen première reçue à Matignon

 Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement. (AFP)
Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement. (AFP)
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  •  Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Hôte cette semaine des chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre entame ses consultations avec Marine Le Pen lundi matin
  • C'est au plan budgétaire que les nuages s'amoncellent au-dessus de Matignon, la perspective d'un déclenchement de l'article 49.3 approchant à grand pas

PARIS: Michel Barnier va-t-il chuter sur les budgets ? Hôte cette semaine des chefs de groupes parlementaires, le Premier ministre entame ses consultations avec Marine Le Pen lundi matin à Matignon, alors que le Rassemblement national menace de plus en plus ouvertement de censurer le gouvernement.

Semaine chargée pour le gouvernement. Mardi, l'Assemblée débattra et votera sur le traité de libre-échange Mercosur, sur fond de colère des agriculteurs. Les ministres Annie Genevard et Sophie Primas porteront la parole du gouvernement. Et jeudi, un débat tendu est annoncé dans l'hémicycle dans le cadre d'une "niche" de La France insoumise sur l'abrogation de la réforme des retraites du gouvernement d'Elisabeth Borne, adoptée en 2023.

Mais c'est au plan budgétaire que les nuages s'amoncellent au-dessus de Matignon, la perspective d'un déclenchement de l'article 49.3 approchant à grand pas.

Faute de majorité à l'Assemblée où, contrairement à Mme Borne, il a préféré laisser les débats se dérouler, Michel Barnier emploiera "probablement" dans les prochaines semaines cette arme constitutionnelle, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf si une motion de censure venait renverser le gouvernement. Ce qui supposerait que le RN joigne ses voix à une motion déposée par la gauche.

Cette "coalition des contraires", "je sais que ce n'est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd'hui la stabilité, la sérénité", a dit jeudi le Premier ministre. Comme Emmanuel Macron qui depuis l'Argentine a également dit souhaiter "la stabilité".

Mais selon un sondage Ipsos pour La Tribune Dimanche, 53% des Français souhaitent voir le gouvernement tomber. Et la cote de Michel Barnier chute dans un autre sondage Ifop pour le JDD, à 36% contre 45% lors de sa nomination début septembre.

Qu'advient-il en cas de budget et de gouvernement renversés ? Dans Le Parisien, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon met en garde contre "un scénario à la grecque" en pointant le risque de crise financière.

"Il n'y a personne de responsable dans le pays qui puisse souhaiter que tombe un gouvernement qui a été nommé il y a deux mois", abonde François Bayrou sur BFMTV.

"S'il y avait censure, il y aurait crise de régime", estime la LR Agnès Evren sur France 3.

 

-"Ne pas faire peur aux Français"-

 

"Il ne faut pas faire peur aux Français pour rien", a répliqué le vice-président du RN Sébastien Chenu, évoquant l'adoption d'une "loi spéciale" budgétaire en cas de censure.

"Le président de la République a plusieurs possibilités: renommer le même Premier ministre, renommer un nouveau Premier ministre, démissionner s'il n'a plus d'autre solution, déclencher un référendum", a énuméré le député du Nord.

En attendant l'entretien de lundi matin, "Michel Barnier crée les conditions d'une censure", a jugé M. Chenu. Et le RN de lister ses griefs: revalorisation des retraites, taxe sur l'électricité, "hausse de la contribution de la France à l'Union européenne", ou encore l'absence d'économies sur "le millefeuille de l'Etat" et "sur l'immigration"...

Trois textes budgétaires sont susceptibles d'être soumis au 49.3. D'abord, le budget de la Sécurité sociale. Après un vote sur l'ensemble du texte mardi au Sénat, une Commission mixte paritaire députés-sénateurs (CMP) devrait être réunie mercredi. Le "socle commun" gouvernemental y est majoritaire. Mais les macronistes menacent de la faire capoter, vent debout contre la réduction des allègements de cotisations patronales sur les salaires.

Une CMP conclusive déboucherait sur un vote définitif dans les deux chambres, avec 49.3 probable à l'Assemblée.

Le budget de l'Etat, ensuite, qui arrive en séance lundi au Sénat, avec un vote solennel prévu le 12 décembre, prélude à la réunion d'une CMP, puis d'un vote final.

Le projet de loi de Finances de fin de gestion pour 2024, également: déjà rejeté en première lecture à l'Assemblée, il est examiné lundi matin au Palais du Luxembourg.

Lundi, après Mme Le Pen, Michel Barnier reçoit également Stéphane Lenormand (Liot), Eric Ciotti (UDR) puis Mathilde Panot (LFI), qui entend lui répéter "qu'il n'a pas de légitimité démocratique".

Le Premier ministre recevra aussi les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner et les écologistes Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard mercredi, puis les communistes André Chassaigne et Cécile Cukierman jeudi.

Les responsables du "socle commun" (LR, Renaissance/EPR, MoDem, Horizons) seront reçus ensemble mardi matin, comme chaque semaine.

bpa/jmt/vk/lpa

© Agence France-Presse