AstraZeneca: l'OMS recommande de continuer la vaccination mais se réunit mardi

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse le 12 février 2021 à Genève (Photo, AFP)
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse le 12 février 2021 à Genève (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 mars 2021

AstraZeneca: l'OMS recommande de continuer la vaccination mais se réunit mardi

  • «Nous ne voulons pas que les gens paniquent et, pour le moment, nous recommandons que les pays continuent de vacciner avec AstraZeneca», a déclaré Soumya Swaminathan
  • L'OMS a toutefois annoncé qu'elle allait réunir mardi son groupe d'experts sur la vaccination pour étudier la sécurité du vaccin développé par la firme anglo-suédoise AstraZeneca

GENÈVE: Il faut continuer de vacciner contre la Covid-19 avec l'AstraZeneca, a déclaré lundi l'Organisation mondiale de la santé, avant de réunir mardi son groupe d'experts pour étudier la sûreté du vaccin. 

« Nous ne voulons pas que les gens paniquent et, pour le moment, nous recommandons que les pays continuent de vacciner avec AstraZeneca », a déclaré la cheffe scientifique de l'OMS Soumya Swaminathan au cours d'une conférence de presse à Genève, alors que l'administration de ce vaccin a été suspendue par précaution par plusieurs Etats après de graves problèmes sanguins chez des personnes vaccinées. 

« Jusqu'à présent, nous n'avons pas trouvé de rapport entre ces événements et le vaccin », a-t-elle ajouté. 

« D'après ce que nous avons vu jusqu'à présent dans les données préliminaires, il n'y a pas d'augmentation du nombre des cas d'événements thromboemboliques », a pour sa part dit la docteure Mariangela Simao, la sous-directrice générale de l'OMS chargée de l'accès aux médicaments et aux produits de santé. 

La scientifique a en outre souligné que, pour l'heure, le bénéfice de la vaccination l'emportait sur les risques liés à la Covid-19. 

En première ligne dans la lutte internationale contre la pandémie, l'OMS a toutefois annoncé qu'elle allait réunir mardi son groupe d'experts sur la vaccination pour étudier la sûreté du vaccin mis au point par la firme anglo-suédoise AstraZeneca. 

« Le Groupe consultatif d'experts de l'OMS sur la vaccination a examiné les données et est en contact étroit avec l'Agence européenne des médicaments. Et nous nous réunirons demain », a déclaré le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

Plusieurs pays européens, dont la France, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, ont suspendu « par précaution » l'usage de l'AstraZeneca après de graves problèmes sanguins chez des personnes vaccinées. 

L'Autriche avait lancé le mouvement le 8 mars en suspendant un lot de vaccins après la mort d'une infirmière qui venait de recevoir une dose de vaccin. Cette femme de 49 ans est morte à cause d'une mauvaise coagulation sanguine. 

Sommes-nous préoccupés par les mesures de suspension ? Nous comprenons qu'il s'agit de mesures de précaution », a souligné la docteure Mariangela Simao. 

Lots européens 

Mais rien n'indique un lien de cause à effet, selon le groupe pharmaceutique anglo-suédois. 

« Depuis notre dernière conférence de presse, vendredi, plusieurs autres pays ont suspendu l'utilisation des vaccins AstraZeneca par mesure de précaution, après que des caillots sanguins ont été signalés chez des personnes ayant reçu le vaccin de deux lots produits en Europe », a souligné le Dr Tedros. 

« Cela ne signifie pas nécessairement que ces événements soient liés à la vaccination. Mais c'est une pratique courante de les examiner. Et cela montre que le système de surveillance fonctionne et que des contrôles efficaces sont en place », a-t-il ajouté. 

A ses côtés, Mariangela Simao a insisté sur le fait que les lots concernés avaient été produits en Europe et ne concernaient donc pas ceux fournis par l'OMS dans le cadre du dispositif Covax. 

« Il très clair, et j'aimerais le dire aux pays des régions non-européennes, que les vaccins concernés ont été fabriqués en Europe et qu'il ne s'agit pas de ceux fournis grâce au mécanisme Covax, qui sont fabriqués en Corée (du Sud) et en Inde », a-t-elle affirmé. 

Le système Covax vise à fournir cette année des vaccins contre le Covid à 20% de la population de près de 200 pays et territoires participants. 

Il comporte un mécanisme de financement qui permet à 92 nations ayant un niveau de développement économique faible ou moyen d'avoir accès aux doses. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.