La France, l’Allemagne et l’Italie suspendent les injections de vaccin AstraZeneca

Des flacons du vaccin AstraZeneca et une seringue, le 11 mars 2021 (Photo, AFP)
Des flacons du vaccin AstraZeneca et une seringue, le 11 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 mars 2021

La France, l’Allemagne et l’Italie suspendent les injections de vaccin AstraZeneca

  • Emmanuel Macron a dit «espérer reprendre vite» la vaccination avec ce sérum «si l'avis de l'autorité européenne le permet» 
  • L'agence du médicament italienne, AIFA, a décidé d'«interdire l'utilisation du vaccin AstraZeneca sur tout le territoire national»

PARIS: Une dizaine de pays dont la France, l'Allemagne et l’Italie ont suspendu par précaution l'utilisation du vaccin AstraZeneca contre la Covid-19, après le signalement d'effets secondaires « possibles » mais sans lien avéré à ce stade. 

Le groupe pharmaceutique anglo-suédois affirme qu'il n'y a « aucune preuve de risque aggravé » de caillot sanguin entraîné par son vaccin, tandis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'il n'y a « pas de raison de ne pas utiliser » ce vaccin. 

Suspension après des caillots sanguins  

Le Danemark a été le premier pays le 11 mars à suspendre le vaccin d'AstraZeneca « après des rapports de cas graves de formation de caillots sanguins » chez des personnes vaccinées.  

Il a rapidement été suivi par l'Islande. La Norvège a également suspendu le même jour les injections de ce vaccin, par précaution. Plusieurs cas de caillots sanguins chez des adultes vaccinés y ont été rapportés, mais là encore sans qu'aucun lien ne soit encore prouvé. 

En outre, les autorités sanitaires norvégiennes se sont inquiétées samedi de cas d'hémorragies cutanées chez des personnes relativement jeunes ayant reçu une dose du vaccin AstraZeneca.  

Dans le sillage des pays nordiques, la Bulgarie a annoncé le vendredi 12 mars la suspension « par précaution » des injections, au lendemain des décisions prises par les trois pays nordiques, tandis qu'une enquête est en cours après le décès d'une femme vaccinée.  

Toutefois, selon le ministre de la Santé, « aucun lien n'a été établi » à ce stade avec la vaccination survenue la veille de cette femme, qui souffrait de surpoids et avait subi plusieurs pontages coronariens. 

Dimanche, ce sont l'Irlande et les Pays-Bas qui ont également suspendu l'utilisation du vaccin, toujours par précaution, après les cas de caillots sanguins rapportés au Danemark et en Norvège. 

Lundi, l'Allemagne a annoncé à son tour suspendre la vaccination avec AstraZeneca « à titre préventif », invoquant également les cas de caillots sanguins signalés en Europe. 

La France, à son tour, a décidé de « suspendre par précaution » l'utilisation du vaccin AstraZeneca, en attendant un avis de l'autorité européenne du médicament qui sera rendu mardi, a annoncé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Montauban. 

Le chef de l'Etat a dit « espérer reprendre vite » la vaccination avec ce sérum « si l'avis de l'autorité européenne le permet ». 

Les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône (sud) ont indiqué lundi avoir suspendu la vaccination de leur personnel avec le vaccin AstraZeneca, « par mesure de précaution », après l'hospitalisation d'un pompier pour une arythmie cardiaque survenue après sa première injection. 

L'Italie a aussi suspendu l'administration du vaccin AstraZeneca contre la Covid-19 sur l'ensemble de son territoire. L'agence du médicament italienne, AIFA, a décidé « à titre de précaution et de manière provisoire, dans l'attente d'une décision de l'EMA », l'Agence européenne des médicaments, d'« interdire l'utilisation du vaccin AstraZeneca sur tout le territoire national », explique l'AIFA dans un communiqué. 

« Cette décision a été prise en ligne avec des mesures similaires adoptées par d'autres pays européens », précise-t-elle. 

Campagne de vaccination retardée  

La Thaïlande et la République démocratique du Congo (RDC) ont retardé le démarrage de leurs campagnes de vaccination avec ce vaccin, qui étaient prévues respectivement vendredi et ce lundi. 

L'Indonésie a également décidé lundi de reporter par prudence le lancement de sa campagne de vaccination avec AstraZeneca.  

Suspensions de lots 

L'Autriche a annoncé dès le 8 mars suspendre l'utilisation d'un lot de vaccins AstraZeneca (ABV5300) après qu'une infirmière de 49 ans est décédée de « graves problèmes de coagulation sanguine », quelques jours après avoir été vaccinée. 

Quatre autres pays européens - l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et le Luxembourg - ont également suspendu l'utilisation des vaccins de ce lot d'un million de doses, qui a été envoyé dans 17 pays européens.  


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.